Les Amants du Pont Saint-Michel
sur Eastenwest
Contient : larmes (6)(...) De temps en temps, les baladins tentaient de repérer la silhouette de leur guide, pour tenter de comprendre ce qui pouvait motiver une pareille folie : quitter Paris en plein hiver, durant une tempête. Le retour de Julie, les vêtements déchirés et les joues barbouillées delarmes, n'y était sans doute pas étranger. Les taches sombres qui ornaient sa tunique étaient de mauvaise augure, et évoquaient en chacun de très funestes souvenirs. (...)
Elle n'est pas encore consciente de son état... Elle... ne sait pas encore se modérer. C'est pour elle que nous partons. Mais nous partons ensemble. - Pour elle... Leslarmesmontaient aux yeux de Pierre, mais le froid les maintenait dans les orbites. - ...Vous ne faites rien pour elle que je ne ferais pas. (...)
Après s'être serrée presque violemment contre le jeune homme, elle finit rapidement par se laisser aller, et reprend bientôt son attitude froide et distante. Tandis qu'Hervé s'affaire comme un beau diable pour tenter de lui arracher un sourire, deslarmesse mettent à couler en silence sur les joues de la prostituée. Humilié et sous l'effet de l'alcool, le jeune homme finit par s'énerver, et devient de plus en plus violent, dans ses propos comme dans ses gestes. (...)
C'est là que les personnages qui auront eu la bonne idée de le surveiller pourront l'interroger. Entre des crises delarmeset de délires, des bribes de vérité finiront par sortir : une belle femme, Madeleine, un défi... Les choses doivent rester incohérentes... ¨ Emilie Quesne La tenancière de la pension a également des choses à cacher. (...)
Le prénom fait visiblement de l'effet sur la jeune femme (une attaque à ce moment peut l'atteindre), et elle se tourne vers l'autre rive. Pierre contemple le visage ruisselant delarmesde sa belle, et est une fois de plus émerveillé par sa beauté. Leslarmeslui viennent également, et c'est désespéré qu'il contemple en contrebas les eaux tumultueuses de la Seine. Finalement, les personnages proches de Madeleine/Julie peuvent l'entendre murmurer « Pierre », avec un mélange de crainte et de joie, une anxiété difficilement exprimable, qui fait se couvrir les cieux et pleurer les nuages. (...)Ce scénario onirique va plonger les personnages au sein d'un monde qui s'effondre sous l'impact de la passion et de la folie. Il se déroule entièrement au 19ème siècle, à Paris, mais l'action pourrait être transposable, moyennant quelques ajustements historiques. A noter que le maître mot est atmosphère, et que la réalité et même la logique doivent passer au second plan lors de l'achèvement de cette histoire. Synopsis Pierre et Julie furent deux amants, séparés dans la mort par ...