Akisu
sur Kuro Shin Edo au format (124 Ko)
Retranscription de l'enregistrement retrouvé dans l'appartement 211 de l'immeuble Hinan, quartier Harajuku. Ce soir, je ne serai plus. Cette certitude grandit en moi depuis l'aube et me tétanise d'effroi. C'est seulement au prix d'un colossal effort, que je suis enfin parvenue à activer ce satané enregistreur vocal. Je laisse ici mon histoire, si le temps me le permet, pour que demeure une trace de mon existence et de cette maudite période, et afin de mettre en garde quiconque écouterait ...Contient : souvenirs (3)(...) Celui-ci, les yeux clos, me tenait affectueusement dans ses bras tout en chantonnant la berceuse Akatombo. Je ne sais pourquoi cette comptine résonna étrangement en moi, comme un écho desouvenirspassés, mais je dois reconnaître que je me sentais bien en cet instant et ne désirais rien d'autre que suspendre le cours du temps. (...)
Mais au lieu de ça, je prenais un plaisir infini à demeurer tendrement lovée contre son corps chaud et rassurant, espérant que ma tête pourrait indéfiniment reposer sur son maigre torse. J'ai bien conscience que mon récit doit être difficile à suivre, messouvenirsétant encore passablement entremêlés et ne correspondant bien souvent qu'à de vagues et confuses impressions. (...)
Quand j'ouvris les yeux, j'étais allongée sur le sol fangeux de la planque à clodos que j'avais visitée plus tôt. J'étais seule et transie de peur autant que de froid. Croyant tout d'abord à un rêve, lessouvenirsme revinrent en masse dès que je parvins à me relever. Pourquoi l'Akisu avait-il voulu me raconter son histoire ? (...)