La triste troupe
sur Eastenwest
Contient : chef (5)(...) Sa relation avec Elmyra est du même ordre : s'il laissait quiconque s'approprier la seule femme du groupe, son rôle dechefaurait certainement à en pâtir un jour ou l'autre. En fait, à bien y réfléchir, dans cette troupe il n'y a guère qu'envers Regnald qu'Antolme ait un embryon de sentiment, si seulement il pouvait être moins bête. (...)
Quelques vêtures de lin et autres couvertures viennent compléter l'ensemble de son baluchon. Préciser tout de même qu'en tant quechefc'est lui qui a la charge et le privilège de veiller sur le butin commun : une myriade de larmes d'Ashanis. (...)
Il a intégré la troupe d'Antolme cinq ans auparavant et a tout de suite pensé qu'il serait un bien meilleurchef. Vainqueur impitoyable, il aime s'amuser longuement avec ses victimes et supporte assez mal le désintérêt d'Antolme pour ce genre de loisirs, désintérêt qu'il assimile à de la faiblesse. (...)
Bien qu'il soit dans la fleur de l'âge, Georg sait qu'il n'a que peu de chances face au vieux loup, d'autant plus que ses compagnons ne sont pas encore tout à fait prêts à trahir. Impatient, il ne peut s'empêcher de tester de temps en temps l'autorité duchef, et nul doute que d'ici quelques années, quelques mois peut-être, il fera un faux pas. Georg possède une peluche crasseuse qu'il appelle Mimi et à qui il parle de temps en temps. (...)
Mignance s'étant ainsi fréquemment retrouvé sous les ordres d'Antolme, il lui est tout naturel de continuer à le considérer comme sonchef, il apprécie d'ailleurs grandement de rester dans l'ombre. Maigre et osseux, même lorsqu'il n'est pas malade Mignance donne l'air de l'être. (...)Plus vicieux qu'une horde de groins, plus torves et mieux entraînés qu'un groupe de bandits de grands chemins, avec encore moins d'honneur que des voleurs et plus de haine que des parias, ils hantent les campagnes en marge de ces conflits trop nombreux qui les embauchent et les débauchent aux grés des besoins. Déserteurs, impayés ou mécontents, les mercenaires se payent sur l'habitant. Ils pillent, violent, torturent et tuent pour le plaisir puis, lorsqu'il ne reste plus que l'ennui, par désœuvrement ...