Crimes : Sous les pavés de Paris
sur Petit Peuple
Contient : bête (6)Crimes : Sous les pavés de Paris Je venais de pister la «Bête» durant de longues heures. Les nerfs à vif, je ne ressentais pas le froid mordant de cette nuit d'hiver. (...)
Si seulement j'avais un verre de cognac sous la main... Le bruit métallique d'un objet chutant à terre résonna dans la noirceur de la ruelle dans laquelle la «Bête» était entrée, puis le bruit mat d'un corps tombant à terre. Je pouvais entendre le râle étouffé d'un être vivant : un homme, un animal ? (...)
Je deviens le témoin de la scène dont j'étais moi-même acteur. Penchée sur le corps d'un pauvre bougre une forme vaguement humanoïde, la «Bête» sûrement, mordait à pleines dents dans les entrailles de sa victime. Le pauvre bougre n'était pas mort et il vivait pleinement son agonie. Il ne pouvait plus crier tant son visage avait été abîmé par la «Bête». La «Bête» releva sa tête et regarda dans ma direction et tout se perdit dans une brume rougeâtre et le fracas des détonations de mon revolver. Je repris mes esprits au dehors de la ruelle, à genoux, vidant mon repas du soir sur le pavé froid. (...)
Et toute l'horreur de la situation me renvoya à la dernière image que mon esprit avait enregistrée avant de disjoncter : La «Bête», cette caricature difforme d'humain était mon frère, mais seule la folie habitait désormais son regard. (...)Je venais de pister la « Bête » durant de longues heures. Les nerfs à vif, je ne ressentais pas le froid mordant de cette nuit d'hiver. Un regard vers mon arme et je remarquais que ma main était agitée de soubresauts. Respirant à fond, j'essayais de calmer mon angoisse. Si seulement j'avais un verre de cognac sous la main... Le bruit métallique d'un objet chutant à terre résonna dans la noirceur de la ruelle dans laquelle la « Bête » était entrée, puis le bruit mat d'un corps tombant à terre. Je pouvais ...