Crimes : la fabrique de l'horreur
sur Le Ludiste
Contient : horreur (20)Crimes : la fabrique de l'horreurParu grâce à une souscription, longtemps confidentiel, souvent comparé au grand ancien Maléfices, Crimes fait parti de ces projets sur lesquels on ne misai pas bien gros au départ. (...)
Elle est bien finie, l'époque des livrets d'écran minuscules qu'on découvre avec surprise en dépliant le paravent. La fabrique de l'horreurs'étend sur 62 pages et propose une plongée dans le thème central de Crimes : l'horreur. Les horreurs devrais-je dire, puisque se ne sont pas moins de 7 styles différents qui sont développés ici. L'horreur, en littérature, cinéma ou jeu, est un véritable défi pour son auteur. Les ficelles de chaque spectateur sont si variées, si complexes, que c'est un vrai jeu d'alchimiste que de vouloir émouvoir ou terrifier sans tomber dans un excès ou l'autre du genre. Même dans le domaine particulier du jeu, l'horreurse résume trop souvent à une intention ( au mieux ) ou à un prétexte ( au pire ). Combien de partie de Cthulhu ont fini en fusillade parce que l'ambiance n'avait pas pris ? (...)
Combien de campagnes de SLA Industries se sont résumées à une nouvelle manière de voir la SF parce que le côté urbain et futuriste prenait le pas sur l'horreur? Et je ne vous parle même pas de Vampire, dont l'intention déclarée d'explorer les ténèbres humaines engendra une génération de gros bills cachant leurs superpouvoirs sous d'élégantes frusques gothiques. (...)
Pour guider le meneur et lui permettre d'approcher le thème du jeu aussi facilement que possible, le livret explore les styles connus et éprouvés de l'horreur. L'introduction, mêlant et croisant les réflexions, montre bien la difficulté du sujet malgré la familiarité que nous croyions avoir avec lui. (...)
Avec le deuxième chapitre, on entre dans le vif du sujet avec un passage en revue de 7 genres d'horreurs, de leurs clés et de leurs ficelles. On parlera successivement de l'horreurgothique, de l'horreurexpressionniste, de l'horreuronirique, de l'horreursadique, de l'horreurparapsychologique, de l'horreurpsychologique et finalement de l'horreurobjective. A chaque fois, une courte présentation et une définition du genre vous permettent de trouver vos marques et de reconnaître le style en question même si vous n'êtes pas familier des oeuvres citées en exemple. La logique interne et les grands classiques du style sont décrits. Cette exploration se poursuit avec les archétypes, qui s'attachent aux grandes figures de l'horreurcomme le démon, l'ogre ou la créature artificielle. Directement utilisable en jeu, bourrée d'idées, cette section illustre et anime les grandes théories du chapitre précédent. Comme pour les 7 genres, de nombreuses utilisations en jeu sont esquissées au fil du texte ou des encarts, facilitant l'immersion du meneur débutant. Par meneur débutant, j'entends plutôt ici 'débutant dans le genre'. Crimes n'est en effet définitivement pas un jeu pour newbies, et La fabrique de l'horreurn'y change rien. Malgré la précision et la densité des infos proposées, on n'a tout de même pas ici un guide de A à Z de l'horreurappliquée à votre table de jeu. Les auteurs traitent l'horreuravec un très ( trop ?) grand respect, et donnent davantage de pistes de réflexions que de conseils. Un peu déroutante au départ, cette manière de faire n'est finalement pas si désagréable, et correspond probablement mieux au genre qu'une longue liste d'astuces à appliquer tel quel. (...)
Il recèle toutefois quelques questions importantes à se poser avant de jouer ( comme la mortalité des personnages ou la gestion de la folie ) qui vous éviteront peut être un ou deux ratés au démarrage. Au final, La fabrique de l'horreurdépasse largement le cadre de Crimes. La réflexion sur l'horreurmenée au fil des pages fait presque regretter qu'il ne s'agisse pas d'un livret plus générique, contenant davantage d'exemples ou d'applications à d'autres cadres.Paru grâce à une souscription, longtemps confidentiel, souvent comparé au grand ancien Maléfices, Crimes fait parti de ces projets sur lesquels on ne misai pas bien gros au départ. Hé oui ; c'est si facile de se tromper. Après un livre de base étonnant, l'écran vient confirmer la santé de la gamme et la pêche de l'équipe du jeu. Elle est bien finie, l'époque des livrets d'écran minuscules qu'on découvre avec surprise en dépliant le paravent. La fabrique de l'horreur s'étend sur 62 pages et propose ...