Campagne du Vieux Royaume : La maison qui grince
sur La Cour d'Obéron au format (5.2 Mo)
C'est bien connu, les copistes de l'Académie des Enregistrements mènent une vie insipide et terne, faite d'obscurité poussiéreuse et de calligraphie laborieuse. Ces rats de bibliothèque mènent une existence si insignifiante qu'on les remarque à peine... Mais le cas de Sidoine Palingénésos est quand même exceptionnel. Cet érudit obscur n'a pas payé d'impôts depuis dix-huit ans ; depuis dix-huit ans, il n'a pas rendu trois ouvrages empruntés à l'Académie des Enregistrements ; il y a quinze ...Contient : étages (6)(...) Ils ont la complicité d'une famille de Nains de la Nainerie, le clan Mjodvitnir, qui fait rentrer discrètement les ballots de contrebande par les galeries de la Nainerie. Touquedillon et sa famille se méfient desétagessupérieurs de la maison. Tout d'abord, en tant que Halfelins, ils ne goûtent guère lesétages. Mais ils ont aussi entendu à plusieurs reprises des bruits inquiétants à l'étage - des rumeurs inquiétantes de pas et des cliquetis de chaînes, qui leur font penser que le fantôme de Sidoine erre toujours dans son cabinet de travail. (...)
Mais dix-huit ans plus tôt, il a fait une expérience magique qui a très mal tourné et qui a provoqué une anomalie spatio-temporelle dans lesétagesde la Maison Haute. Tête à tête avec le démon : Sidoine Palingénésos était Conservateur subalterne préposé à la section de Paléographie indéfinie de l'Index Esotérique, à l'Académie des Enregistrements. (...)
Bâtie au sommet de la rue Roide, elle semble en équilibre instable sur un éperon rocheux au-dessus du lac de Croquerive et des gorges de la Listrelle. Elle est très haute, puisque comprenant troisétages, et puisqu'une terrasse étroite (l'observatoire) a été échafaudée sur son toit. Lesétagessupérieurs semblent passablement délabrés : carreaux cassés dans les fenêtres à croisillons, peinture écaillée, quelques ardoises crevées sur le toit. La façade du rez-de-chaussée, en revanche, offre un aspect coquet : les petites fenêtres sont égayées de jolies jardinières, le heurtoir de la porte principale (qui donne sur le petit salon) est brillant d'avoir été lustré, les portes sont peintes de couleurs vives, et une plaque émaillée, aux couleurs naïves, proclame : La maison du bonheur. (...)
» Une autre porte donne sur le vide au-dessus de la rue (mais le danger n'est pas signalé) : c'était la porte par laquelle on hissait les sacs de blé à l'aide d'un treuil. Le grenier est contaminé par l'anomalie spatio-temporelle desétagessupérieurs. Les nombreux piliers empêchent d'embrasser toute la pièce du regard, et désorientent d'éventuels visiteurs. (...)