Campagne du Vieux Royaume : La couleur de l'argent
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Ce scénario est prévu pour quatre ou cinq PJ de niveau 1-2, suffisamment fins pour mener une enquête et assez aguerris pour livrer quelques combats. Il se déroule à Bourg-Preux (voir "Chroniques du Vieux Royaume" et "Bourg Preux" ) et fait suite à "La gloire de la République". I. L'intrigue. 1) Le Trône d'Os et le Chapitre d'Ivoire. Parmi les partisans d'une guerre entre la République de Ciudalia et le royaume de Ressine, on ne trouve pas seulement de puissants sénateurs ambitieux comme ...Contient : fifrelins (24)(...) Enfin, en rôdant à Bourg-Preux, Brancovan parvient à rencontrer Chicot l'Ebréché, un Margoulin de la Guilde desFifrelins. Brancovan recrute séparément ces trois bandes de coupe-jarrets. Il ne les rencontre pas dans sa maison de la rue des Tourelles, mais contacte uniquement les chefs dans un petit salon privé de l'auberge "Aux armes de Garches". (...)
Le cas de Chicot l'Ebréché est un peu particulier : il devrait théoriquement avertir le Maître-Larron desFifrelinset reverser la moitié de ses gains à la Guilde. Mais il "oublie" ces formalités, jugeant plus équitable de garder pour lui et ses gars tout le butin. (...)
Le Bailli est animé de plusieurs craintes : d'une part, la recrudescence du brigandage lui échappe complètement. Il est persuadé que plusieurs bandes rivales de la Guilde desFifrelinsse sont installées dans la région et risquent de lui mener la vie dure. Il craint également (à juste titre) qu'une partie desFifrelinséchappe à son contrôle, et ne peut donc plus faire confiance à son réseau de renseignement traditionnel au sein de la Guilde. Pire encore, il se rend compte que ces pillages répétés mettent la Capitainerie sur les dents, et risquent fort de provoquer indirectement la chute de la Guilde tout entière, surtout si Melanchter décide d'entreprendre une guerre totale contre la pègre. (...)
Toutefois, il ne veut pas lancer le Capitaine sur cette piste, craignant que Melanchter ne découvre aussi quelques truands renégats de la Guilde desFifrelinset n'en profite pour porter un coup fatal à l'organisation criminelle du cru. D'un autre côté, Maître Papelin ne peut pas faire confiance aux voleurs de la Guilde, craignant les traîtres qu'elle peut receler. (...)
En aucun cas Maître Papelin ne veut que l'on sache qu'il a rencontré les PJ : officiellement, il affirme que c'est parce qu'il craint des "fuites" et des espions à la Maison Forte. En fait, c'est parce qu'il veut que la Guilde desFifrelinstout comme la Capitainerie ignorent qu'il lance une enquête parallèle. Une fois toutes ces précautions prises, le Bailli expose l'affaire : il évoque la recrudescence du brigandage, et les spécificités des attaques des dernières semaines. (...)
Comme il prétend qu'il se sent espionné (ce qui n'est qu'un demi-mensonge, puisqu'il craint une trahison desFifrelins), il veut éviter au maximum d'être vu en compagnie des PJ, et exige qu'ils gardent un silence absolu sur leur rencontre. (...)
Plusieurs options se présentent à eux : interroger les Changeurs, interroger les victimes des derniers traquenards, enquêter sur la Guilde desFifrelins, faire la tournée des tavernes pour en apprendre plus sur les gens payant en monnaie étrangère. (...)
Le sieur Grindion Pesot doit la santé florissante de son établissement à un autre "privilège", tout aussi secret et tout aussi compromettant : il ferme les yeux sur l'origine de l'argent qu'il change... et a donc pour clientèle discrète mais régulière la Guilde desFifrelins. C'est là bien sûr un commerce qu'il taira avec les PJ, mais qui lui vaut d'avoir échangé à plusieurs reprises de grosses sommes de dirhems pour le compte de Chicot l'Ebréché. (...)
En outre, l'honorable Skirfir Rogneliard soupçonne son voisin et concurrent Grindion Pesot de fricoter avec la Guilde desFifrelins; si les PJ lui paraissent sympathiques (ce qui est difficile) où s'ils lui font un cadeau (qui risque d'être cher), il fera courir quelques sous-entendus à ce sujet. (...)
Beppo Soderini peut toutefois fournir une description assez précise de l'apparence des truands (des membres de la Guilde desFifrelins) et, en particulier, de leur chef, Chicot l'Ebréché. Il a eu la chance d'être découvert peu de temps après par une patrouille de Convoyeurs, qui l'ont ramené à l'Hospice de la Déesse Douce pour y être soigné. (...)
Quinze jours après l'attaque, Fumatore est toujours animé par une colère noire contre ses agresseurs ; si les PJ lui semblent dégourdis, il leur proposera une prime de dix florins d'or pour chaque tête de brigand... 5) Enquêter sur la Guilde desFifrelins. Les PJ peuvent se lancer sur la piste desFifrelinspour plusieurs raisons. La plus évidente est que lesFifrelinssont des truands, et qu'ils ont donc de fortes chances d'être mêlés au brigandage local... Ils peuvent également avoir entendu des rumeurs sur les transactions entre Maître Pesot et des membres de la Guilde, ou ils peuvent avoir récupéré le témoignage du malheureux Beppo Soderini, qui décrit des truands ressemblant diablement à la pègre locale. (...)
) Si les PJ ont des contacts avec la Guilde, ils peuvent essayer de se renseigner auprès d'un tire-laine comme Coquet Petit-Bras, voire auprès d'un margoulin comme Sicaire la Bricole. Aux PJ de se montrer diplomates : lesFifrelinssont soupçonneux, et n'apprécient pas du tout les fouineurs. D'un autre côté, la recrudescence de ' brigandage non-homologué" les inquiète, et si les PJ ont l'habileté de présenter leur enquête comme un moyen de protéger les privilèges de la Guilde, il leur sera possible de soutirer quelques renseignements autour d'un pichet du ' Gros brochet '. (...)
Le Maître-Larron a même passé à deux reprises la consigne de ne pas toucher aux ciudaliens pendant quelques temps. (LesFifrelinsloyaux sont de bonne foi en affirmant cela ; les gars de Chicot l'Ebréché, quant à eux, mentent avec assurance. (...)
Ils imaginent que certaines notabilités pourraient payer des mercenaires pour créer un regain de criminalité, calomnieusement attribué auxFifrelinsdans le seul but de les discréditer auprès de la population et de faciliter des rafles. Il va sans dire que si les PJ enquêtent sur la Guilde desFifrelins, ils vont rapidement éveiller l'inquiétude de Chicot l'Ebréché. Celui-ci tentera d'abord de les intimider : dans un lieu très animé (taverne, place de marché, rue commerçante. (...)
" La ' Guilde des Brigands de Grand chemin ' est une invention de Chicot pour essayer de détourner l'attention des PJ desFifrelins. Si les PJ ont la naïveté de se lancer sur cette fausse piste, Chicot ne les agresse pas davantage, se contentant de les faire surveiller de loin par ses hommes. En revanche, si les PJ continuent à s'intéresser auxFifrelins, Chicot leur tend une embuscade dans une ruelle. Il les attaque en personne, avec un nombre de voleurs équivalent au nombre de PJ plus un voleur. (...)
Fureter dans les environs permettra de découvrir les ruines de la tour du Péage, sur les gorges de la Listrelle. - Si les PJ ont éliminé la bande deFifrelinsrenégats de Chicot l'Ebréché, celui-ci ou un de ses hommes a pu leur indiquer le repère de la bande d'Urion Bravache. (...)
Toutefois, il voit un peu plus loin que ses acolytes ; son ambition n'est pas seulement de faire du butin en "oubliant" de rendre compte à la Guilde desFifrelins. Il compte en fait utiliser l'argent gagné en attaquant les caravanes de marchands ciudaliens pour acheter un certain nombre de truands de la guilde et s'appuyer sur eux pour renverser le Maître Larron. (...)
L'air fuyant et fourbe... Portrait Moral : Ce sont les "gars" de Chicot l'Ebréché. Ils n'ont rien contre la Guilde desFifrelins, mais leur notion de la loyauté est toute relative, et comme Chicot leur permet de gagner plus d'argent actuellement, ils oublient leurs devoirs vis-à-vis desFifrelins. Quitte à jouer du couteau pour se débarrasser des témoins gênants. Du reste, il ne s'agit pas de gaillards suicidaires, et si la situation tourne clairement au vinaigre, ils seront prêts à redevenir de fidèles larrons de la Guilde. (...)