Valhédar et Zangala
sur Black Book Edition au format (880 Ko)
Contient : seigneurs (57)(...) La péninsule Emerlyne d'Ambria et le désert d'Azran au nord de Zangala sont tous deux tombés aux mains desseigneurstieffelins de cet empire infernal. Des traités à long terme signés avec Ebernath ont empêché une plus grande progression du Domaine vers le nord ou l'est mais les dominateurs valhédariens sont entrés en guerre contre les Marches des Rois pour essayer d'étendre leurs territoires. (...)
Les vallées fertiles, les rivières abondantes et le pouvoir magique qu'ils pourraient en tirer font des Marches une cible de choix pour lesseigneurstieffelins. Les vies des habitants des Marches des Rois constituent également un élément de plus dans leurs plans car ils seraient ravis de le jeter en pâture d'apaiser la faim de leurs alliés démoniaques. (...)
Les tieffelins résistent plus facilement à la chaleur torride du désert que les autres races mais lesseigneursdu Domaine ne voient pas un grand intérêt à vivre dans des étendues arides et desséchées. Les hautes-terres du nord-est de Zangala sont un refuge pour les criminels, les monstres et les bandits qui ne seraient pas tolérés sur l'île de Valhédar... et qui risqueraient de ne pas survivre dans le désert. (...)
Pour décourager de futures velléités de rébellion, ces punitions devinrent des spectacles publics. Lesseigneursdu Domaine se mirent à apprécier la vision de ces créatures fiélons éventrant leurs malheureuses victimes. (...)
Ceux qui voulaient changer la société, ou s'y élever, oeuvraient discrètement et en silence pour parvenir à leurs fins. Les puissantsseigneursrivalisaient les uns les autres pour obtenir une position plus élevée. Ils recherchaient constamment la bénédiction du dominateur de même que le patronage des diables les plus puissants afin de démontrer leur supériorité. (...)
La plupart résonnaient en se disant qu'ils étaient du même sang que les démons et les diables et qu'ils étaient donc eux aussi l'égal des dieux. Les habitants du Domaine suivirent les mêmes méthodes d'intrigues et de patronage que leursseigneurstieffelins. Les castes les plus basses trahissaient leurs pairs et vénéraient soit les créatures infernales, soit les tieffelins euxmêmes, en échange de la protection et du patronage de leurs noblesseigneurs. L'influence des plans inférieurs se faisait sentir à travers toute la société du Domaine. (...)
Il n'y eu pas de guerre car les petites nations choisirent toutes de payer tribut au Domaine. Elles autorisèrent lesseigneursde Valhédar à construire des palais et des fosses d'invocation car cette concession semblait bien peu de choses comparée à une guerre avec le Domaine infernal. (...)
L'exemple de Raéla, la conquête par l'intrigue, convainquit ses successeurs pour les 90 ans à venir d'éviter la guerre ouverte et de travailler dans l'ombre. La soif de sang desseigneurstieffelins et de leurs patrons infernaux était cependant trop grande pour être supportée en silence. (...)
Quatre dominateurs trouvèrent la mort en essayant : le premier fut tué par un assassin yuan-ti, deux autres moururent des mains de leurs propresseigneurssuite à des rivalités d'ordre politique et le dernier fut tué par son maître diabolique pour le punir de son incompétence. (...)
L'expansion du Domaine de Valhédar se poursuivit par poussées brèves mais agressives. Au fil du temps, les dominateurs consolidèrent leur emprise sur tout le nord de Zangala. Lesseigneurstieffelins abandonnèrent l'idée de conquérir de nouvelles terres yuan-tis et tournèrent leur regard vers le nord et la péninsule émerlyne. (...)
La démarche que Domaine entreprit en Emerlyne imitait en tout point celle mise en place au début de la conquête de Zangala. Sauf que les peuples du continent nord refusaient de satisfaire lesseigneursdu Domaine. La pression diplomatique ne semblait pas avoir le moindre effet sur eux. Le grand dominateur de l'époque, Nellahn, était réticent à l'idée de s'engager dans un conflit militaire pour agrandir son domaine. (...)
Cette tendance sembla d'abord découler de leur désir de satisfaire leurs maîtres et partenaires infernaux, ainsi que leur propre soif de pouvoir et de domination. Cela dit, de nombreuxseigneurstieffelins pensent également qu'ils peuvent prétendre à une couronne divine et accéder au même pouvoir que les démons dont ils descendent. (...)
Quand un subalterne devient inutile, ou dangereux, il se retrouve souvent en face d'un diable, en signe définitif du déplaisir de son maître. Bien que lesseigneurstieffelins dominent politiquement le Domaine de Valhédar, la population est composée de représentants de nombreuses races. (...)
Un petit nombre de ces races inférieures parviennent à gagner un certain prestige au sein du Domaine, bien que ce ne soit pas chose aisée. Lesseigneurstieffelins ne sont bien sûr guère appréciés par les habitants de Valhédar et ceux qui gagnent leurs faveurs le font souvent aux dépends de leur propre peuple. (...)
On trouve même quelques yuan-tis qui habitent dans le Domaine, bien que l'on s'en méfie encore plus que des autres races. Quelle que soit leur race, les natifs du Domaine partagent tous la même culture : lesseigneurstieffelins disposent rapidement de ceux qui n'embrassent pas, au moins publiquement, leurs us et coutumes. (...)
La richesse ostentatoire de l'ancienne Erenak n'est plus visible qu'au niveau des temples et des manoirs que lesseigneurstieffelins se sont tous appropriés. Les maisons des nobles du Domaine sont les seuls bâtiments de la ville à afficher encore des signes de richesse et de prospérité. (...)
L'allure actuelle, pervertie et corrompue, de la ville est due au grand nombre d'influences qu'elle a reçues au fil des siècles. Au cours de l'histoire, les dominateurs ont toujours laissé la gestion immédiate de la ville à desseigneurssubalternes qui passaient leur temps à rivaliser pour obtenir pouvoir et faveurs. Le manque d'une vision d'ensemble a fait de la ville un labyrinthe confus. (...)
Le valhédarien a changé au fil des siècles, en majeure partie à cause de l'influence de la langue infernale encouragée par lesseigneursdu domaine... et ceux qui cherchent à s'attirer leurs faveurs. Le valhédarien a hérité sa complexité du séralii. (...)
Le valhédarien moderne a perdu beaucoup de cette grâce bien qu'il semble encore obscur et pompeux par rapport aux autres langues modernes. La popularité constante du valhédarien se maintient uniquement parce que lesseigneurstieffelins préfèrent leur propre langage à tout autre. Beaucoup apprécient également son lien avec les origines du Domaine et son histoire. (...)
Bien sûr, les races non-humaines du Domaine parlent leur propre langue lorsqu'elles sont en privé mais utilisent le valhédarien pour les affaires publiques quotidiennes. Gouvernements : Le gouvernement du Domaine de Valhédar est entièrement accaparé par lesseigneurstieffelins dont le premier est bien sûr le grand dominateur, actuellement un ensorceleur guerrier nommé Abannus. Un ou plusieursseigneursgouvernent chaque ville ou région et les plus puissants reçoivent le titre de dominateur. En théorie, tous lesseigneursrépondent au grand dominateur. En pratique, les petitsseigneursjurent fidélité à un dominateur et seuls lesseigneursles plus puissants s'adressent directement au grand dominateur. Le système actuel fut mis en place lorsque l'on se rendit compte que le Domaine était tout simplement trop vaste pour que le grand dominateur puisse le diriger directement. Le titre de seigneur ne fait pas de distinction entre hommes et femmes tout comme un dominateur peut être un homme ou une femme. (...)
En général, aucune question n'est tolérée. En pratique, le degré de soumission exigé diffère selon lesseigneurscar certains sont plus adeptes du contrôle rigide que d'autres. Quel que soit le degré de liberté de pensée et d'initiative qu'un seigneur autorise à ses serviteurs, la désobéissance immédiate ou la déloyauté n'est jamais acceptée. (...)
En revanche, un titre accordé par le grand dominateur en personne est source d'un grand prestige et de beaucoup d'honneur. Bien que pratiquement tous lesseigneursdu Domaine soit des tieffelins, ce n'est que par coutume : rien n'empêche un membre d'une autre race d'accéder à cette haute position. (...)
Lors des rares occasions où un non-tieffelin reçoit le titre de seigneur, ses pairs parlent souvent de lui comme d'un seigneuret, bien qu'il n'y ait pas de distinction de rang officielle. La plupart des tieffelins du Domaine ne sont pas desseigneurs. Un seigneur type dirige une région comprenant une population d'au moins 500 à 1 000 habitants dont certains sont des roturiers tieffelins aussi bien que d'autres races. (...)
Ainsi, les marchands les plus riches et les artisans les plus prestigieux sont des tieffelins reconnus et récompensés par leursseigneurs. Les tieffelins ne constituent en revanche qu'une minorité parmi les gens du peuple. Ils doivent donc souvent faire face au rejet des autres races qui ne leur font pas confiance et considèrent souvent qu'ils sont des espions au service desseigneurs. La plupart du temps bien sûr, les espions sont en réalité des membres des autres races payés pour les informer de toute activité secrète. (...)
Bien qu'un seigneur tieffelin préfère avoir un subalterne tieffelin pour superviser la collecte des taxes, il y aura aussi un nombre indéterminé d'individus qui travailleront pour le maître des taxes et s'occuperont du travail pratique. Lesseigneursont pris l'habitude d'avoir des domestiques d'autres races afin de leur servir d'intermédiaires avec les individus de leur race. (...)
Un seigneur emploiera donc un diplomate ou un espion humain pour traiter avec la population humaine, selon qu'il souhaite négocier ou espionner ce peuple. Parfois, les serviteurs non-tieffelins desseigneursse retrouvent stigmatisés au sein de leur propre communauté mais les tieffelins payent généralement suffisamment pour compenser ce désagrément. (...)
Les détails de l'accomplissement des tâches requises importent peu au grand dominateur... bien que les autresseigneurset dominateurs puissent y trouver un vif intérêt. Cependant, si un seigneur ne parvient pas à maintenir un minimum d'ordre ou si le gouvernement de sa région s'effondre, le grand dominateur trouvera alors un motif tout personnel de s'occuper de l'affaire. (...)
Ce dernier système peut sembler être du gaspillage (et c'est le cas) mais il a une utilité bien précise pour le seigneur : empêcher tout subalterne de gagner un pouvoir réel et de devenir une menace. Hormis lesseigneurs, les autorités du temple exercent également une certaine domination sur Valhédar, tout comme les invocateurs célèbres. Dans certaines régions, le temple dispose d'autant de pouvoir que lesseigneurs. Souvent, les invocateurs partageant les mêmes idées se regroupent au sein d'une guilde, un culte ou une organisation pour renforcer leurs pouvoirs. (...)
Ils ne peuvent pas plus faire confiance aux autres membres qu'aux personnes extérieures mais au moins ils ont généralement les mêmes objectifs et les mêmes motivations. Religions : Le Domaine ne reconnaît que le culte de ses maîtres infernaux. Lesseigneurstieffelins exigent la vénération des diables car le pacte passé avec entre eux l'exige. On n'évalue pas bien quels avantages les fiélons ou les tieffelins retirent de ces hommages, même si que beaucoup supposent qu'ils espèrent accéder ainsi au statut de dieu véritable en rassemblant des fidèles terrifiés. En ce qui les concerne, la plupart desseigneurstieffelins ne vénèrent pas leurs partenaires infernaux, en dépit de leurs exhortations pour que les autres le fassent. (...)
Ils se contentent de faire jeter les indignes dans une fosse d'invocation et d'appeler un fiélon pour détruire la victime en revanche, ils ne font pas mine d'adorer personnellement les créatures qu'ils invoquent. Lesseigneurset autres puissants tieffelins disposent généralement de leur propre maître fiélon qu'ils peuvent appeler pour un service spécial. (...)
Ceux qui ne participent pas à la vénération des démons de Valhédar sont suspects et ne sont pas autorisés à célébrer leurs cérémonies publiquement. Lesseigneursdu Domaine ne permettent pas une autre foi de dévoyer leur peuple. Le commerce et l'artisanat : Le Domaine a la sinistre réputation d'être un lieu où tout peut être acheté à condition d'y mettre le prix. (...)
Les ressources minérales fournissent de bons minerais pour forger le fer et les armes du Domaine sont réputées pour être solides et fiables. Le plus gros des armes de Valhédar est vendu auxseigneurset à leurs armées... à moins que ceux-ci ne les confisquent tout simplement. Vu l'état actuel des combats presque incessants en Ambria, l'approvisionnement régulier en équipement pour que les soldats du Domaine soient en état de se battre, est une chose vitale pour lesseigneurstieffelins. Les armures de Valhédar sont traditionnellement ornées de visages terrifiants. (...)
Pendant longtemps, des gangs de ruffians et de bandits des villes vécurent à Valhédar en prenant ce qu'ils voulaient chez ceux qui les entouraient. Tant qu'ils évitaient les combats (et l'entourage) qui auraient pu attirer les foudres de leursseigneurs, ils exerceraient leur liberté sans soucis. Ces batailles s'intensifièrent à tel point que la ville fut au bord de l'émeute à cause de la violence et de la peur qui couvait en permanence. (...)
Les bravaches des rues de Valhédar avaient appris à utiliser la rapière, plus communément appelée la petite épée, car c'était une méthode de brutalité plus efficace et plus sophistiquée que les autres. Lorsque cette épée gagna en popularité, elle attira aussi l'attention desseigneurstieffelins. Beaucoup se rendirent compte qu'ils appréciaient les petites épées car elles leurs permettaient d'utiliser plus efficacement leurs réflexes supérieurs. (...)
Certaines personnes trouvent étrange que la société violente et corrompue des tieffelins soit également une société poétique mais l'écriture et la récitation de poésie sont considérées comme un art de valeur et un passe temps approprié pour lesseigneurs, au même titre que les intrigues. De nombreuxseigneursengagent des poètes et des acteurs pour les divertir, eux et leurs invités. Ces serviteurs ont généralement un revenu étonnamment stable et une longue espérance de vie. (...)
Naturellement, tous étaient en compétition pour gagner les faveurs de leur seigneur dans l'espoir qu'il les nommât héritier. Les jeunesseigneurstieffelins se battaient souvent à l'épée, lisaient des histoires et pratiquaient des jeux d'esprit. (...)
Il a coutume de ne voler que les tieffelins et il compte parmi les « races inférieures » quelques adeptes ravis de voir leursseigneursdévalisés. Son véritable pouvoir n'est pas bien grand mais il suscite une certaine peur dans les villes voisines et il a gagné la loyauté d'alliés humains bien placés dans tout le pays. (...)
Ses pouvoirs magiques et la confiance qu'il affiche sont des témoignages de ses capacités et beaucoup d'autresseigneursle craignent. Il ne fait que rarement des suggestions sur l'orientation à donner à la politique ou au gouvernement mais la majorité de la cour du grand dominateur prête une grande attention à ses dires et suit ses conseils, autant par peur que par respect. (...)
Les intrigues de Gédon sont plus supportables que dans tout autre coin du Domaine car sa politique est considérée comme « pittoresque et naïve » par lesseigneursde Valhédar (par opposition à « sanguinaire et ouvertement dangereuse »). La ville libre : Kor, la ville des tours, est un autre endroit agréable de Valhédar. (...)
Indépendamment de la beauté des tours de la cité, les rumeurs abondent selon lesquelles on pourrait trouver et libérer d'étranges secrets magiques dans les plus anciennes d'entre elles. Bien sûr, ces tours sont maintenant habitées par desseigneurstieffelins et elles représentent un défi certain, même pour les plus valeureux des aventuriers. (...)
Certains croient que les fantômes protègent les secrets de la ville des intrus, dont les tieffelins, et que la cité abrite plusieurs portes vers d'autres plans et d'autres parties du monde. Kor est dirigée par un conseil deseigneurstieffelins mais aucun dominateur ne revendique la direction de la ville, ce qui en fait l'une des cités les plus ouvertes et les plus cosmopolites du Domaine. (...)
Les bravaches se battent dans les rues pour la fierté, la revanche et privilégient les coups rapides et silencieux des rapières. Le grand dominateur Abannus vit dans la cité mais en délègue la gestion quotidienne à desseigneurssubalternes qui, à leur tour, négligent ce qui se passe en ville à moins que cela ne perturbe leurs intérêts personnels ou ne menace la prospérité et les avantages de la ville. Lesseigneursde Valhédar ne punissent que les crimes commis à l'encontre des riches. Les pauvres, les races inférieures et ceux tombé en disgrâce à cause de leurs actions ou de leurs croyances doivent se faire justice eux-mêmes, si tant est qu'il y ait une justice. (...)
Cette pratique était destinée à protéger le pays des envahisseurs bien qu'elle ait spectaculairement échoué devant l'intrusion de Valhédar. Depuis l'arrivée du Domaine, la foi dans la protection des morts s'est évanouie et lesseigneurstieffelins ne tolèrent pas de religion différente de la leur en Emerlyne. Les gens ont donc oublié comment préparer les morts ou les préserver et plus personne ne s'attend à ce qu'un protecteur ne se lève de la tombe. (...)
Aucun témoin n'a été capable de décrire l'apparence des attaquants morts-vivants (si c'est bien de ça dont il s'agit). Lesseigneursd'Emerlyne ont envoyé des escadrons de soldats et de magiciens pour enquêter dans la mer Sépulcrale et détruire tout mortvivant mais jusque là, ils n'ont rencontré aucun succès. (...)
Les natifs d'Erenak croient qu'un roi des bandits s'est attribué la direction des hautes-terres et qu'il amasse pouvoir et richesses alors qu'eux-mêmes sont sur le déclin. Lesseigneurslocaux du Domaine ne croient pas à ces histoires et n'ont fait aucun effort pour enquêter, craignant une répétition de leur dernière tentative désastreuse pour combattre les habitants des collines. (...)
Aujourd'hui, Zalaph s'agite à nouveau et les yuantis se préparent à frapper le nord, non seulement pour réclamer leur ancien empire mais pour conquérir tout Ambria en offrande à leurs sombresseigneurs. Populations : Zangala est dominée par les yuan-tis, eux-mêmes divisés en quatre lignées qui déterminent leur caste et leur rôle dans la société. (...)Après une première preview technique sur la race du minotaure, voici une preview orientée background avec la description de deux lieux singuliers du continent d'Eadar : le domaine de Valhédar, territoire du peuple tieffelin et le continent de Zangala, dominé par les terribles yuan-tis. Bonne lecture. preview dawnforge : Valhédar et Zangala. Ce chapitre présente le background et les particularités du paysage du Domaine de Valhédar et de l'empire yuant-ti de Zangala. Le texte de ce chapitre ...