Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : ateliers (15)(...) D'abord parce que les services d'Administration ont bien du mal à contrôler le bourgeonnement anarchique de certaines zones. Ensuite parce que les nouveaux chantiers de constructions sont journaliers : on étend desateliers, on bâtit de nouvelles zones de résidence ou un ajoute une aile à un palais. Enfin parce que la philosophie même des créations ingéniériques est de construire des bâtiments polyvalents et configurables : plate-formes, allées suspendues et immeubles ingéniériques peuvent bouger, être déplacées et modulés en fonction des besoins de la cité... Mais cela n'empêche pas les agents cadastreurs, des techniciens travaillant pour le département Voirie d'Administration, de passer leurs vies à dresser des cartes de la Cité. (...)
Reliant plates-formes et immeubles, continuant les rues qui donneraient autrement dans le vide, les passerelles et allées suspendues abritent pêle-mêle des échoppes, des marchés, des tavernes, desateliersd'artisans, des logis sales qui donnent sur les à-pic de la cité ou de belles résidences bourgeoises à la vue imprenable, selon leur emplacement dans la cité. (...)
Dans la brume humide du port, les quais et leurs environs sont souvent bondés : marins, manutentionnaires, douaniers, émigrants désorientés, courtiers, armateurs, négociants, agents de Sanitation... Au bout des quais commence le Quartier Maritime. Ici, on trouve les hangars de stockage et lesateliersdes armateurs et des sociétés d'export. Lorsque l'on s'enfonce dans les ruelles du quartier, on découvre un habitat pauvre et délabré, des tavernes de marins, des tripots et des maisons de joie de bas étage. (...)
Les marchands « d'esclaves » sont également nombreux : ils alimentent le marché de la prostitution, desatelierstenus par des patrons indélicats ou certaines maisons nobles souhaitant disposer d'une main d'oeuvre « dévouée » ou d'un harem personnel. (...)
Mais chacune de ces zones comportent des traits communs : la plupart des industries exiléennes sont situées sous la surface de la cité. Les grandsateliers, généralement gagnés sur d'antiques tombeaux géants, peuvent ainsi être très éloignés de l'air libre. (...)
Sans interruption, Exil travaille et Exil produit... La diversité de ces industries est énorme : elle s'étend des hauts fourneaux qui produisent l'acier à partir des minerais arrachés aux îlots de l'océan noir jusqu'auxateliersde couturières ou s'entassent les ouvrières sous payées, en passant par les énormes fermes hydroponiques qui nourrissent la Cité. On dénombre en Exil des centaines d'atelierset d'usines, certaines si profondément enfouies dans les tréfonds de la Cité que leurs ouvriers ne voient pour ainsi dire jamais la lumière du jour. (...)
Quiconque s'enfonce dans les tréfonds de la Cité industrielle ne peut manquer d'être impressionné : une lumière rougeâtre, d'énormesateliers, des lacs de métaux en fusion, des systèmes de poulies et de traction, de gigantesques machineries, un entrelacs de passerelles et de conduits, des rails et des tubes à air comprimé. (...)
Au premier abord, cela me semblait indescriptible, j'étais incapable de m'orienter : la fumée me brûlaient les poumons, la chaleur était insoutenable, l'odeur de graisse et d'huile brûlée me mettait à la torture. De toute part j'étais bousculé par des ouvriers en route vers lesatelierset les hauts fourneaux. Il m'aurait été impossible ici de reconnaître quelqu'un de ma connaissance : partout les mêmes faces noires de suie, fatiguées, désabusées, au regard fermé... » Arvil de Nessim, Mémoires . (...)
Tout un chacun peut trouver un labeur. Mais les conditions en sont parfois terribles. Travaillant dans lesateliersde filature, les femmes sont exploitées et mal payées. Les hommes se tuent à la tâche dans les fabriques d'armes ou les productions lourdes. (...)
Neresse Oblet, patron de filatures : Si le profit à tout prix était un culte, Neresse en serait le premier officiant. Propriétaire de nombreuxateliersde filature, Neresse est de ces patrons par au gain, prêts à tout sacrifier à leur soif de lucre... L'homme exploite sans vergogne ses ouvriers et employés, n'hésitant pas à recourir aux menaces et aux sanctions pour les pousser au rendement maximum. Sesatelierssont dans un état de délabrement avancé, et sur bien des points, ne répondent plus aux normes de sécurité. (...)
Le quartier des imprimeurs se situe juste à côté des quartiers étudiants, logiquement à deux pas de la bibliothèque d'Exil. On y trouve tous les corps de métier qui publie ouvrages et journaux. Lesateliers, avec leurs gigantesques rotatives, affleurent à la surface. Les grands journaux d'Exil sont aussi localisés dans les environs. (...)
Portrait : Barliac Simmonet, imprimeur émérite. Les « collections Simmonet » sont parmi les plus réputées de la cité d'Exil. Issues desateliersde Barliac Simmonet, ces livres sont réputés pour la qualité de leur papier et de leurs reliures. (...)
L'insalubrité est totale : les eaux usagées dégoulinent depuis les quartiers supérieurs, les résidus desateliersfinissent ici, et des ordures s'y empilent. On vit comme on peut, dans des niches aménagés sur les façades des anciens temples, sur les poutrelles d'acier ou dans des abris de fortune. (...)