Exil, la cité
sur Ballon-Taxi au format (1.6 Mo)
Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : habitants (22)(...) Dans le coeur industriel de la cité, les machines tournent sans discontinuer. Toutefois, comme poussés par une ancienne survivance instinctive, leshabitantsd'Exil ont instauré les notions de nuit et de jour. La différence visuelle est peu notable (les lampadaires éclairent plus fortement durant ' le jour ') mais leshabitantsde la cité se sont calés sur ce rythme. Une journée est divisée en 20 heures, 10 de jour et 10 de nuit. (...)
C'est pourquoi le corps des Mitiers a été créé par les Ingénieurs Civils. Les Mitiers : Ces travailleurs acrobates, également surnommés « araignées » par leshabitantsd'Exil, vérifient constamment l'état des passerelles et des structures d'acier suspendues. (...)
Leur travail consiste aussi à repérer les Spores qui grignotent les longerons d'acier, et à expulser leshabitantsde leurs constructions illégales à l'intérieur des superstructures d'acier de la Cité. Les passerelles sont à tous les niveaux de la cité : elles rejoignent les anciens tombeaux cyclopéens, les plus vieilles demeures, parfois désaffectées, des bas niveaux, et ont ensuite envahi les structures métalliques d'Exil. (...)
Dans les coulisses, une machinerie monstrueuse permet de recréer avec un faste absolu toutes les scènes des grands opéras exiléens : on peut soulever et mettre en place d'imposants décors, aménager des plateaux tournants, produire de la fumée, de la pluie, recréer les sensations d'un orage avec des arcs électriques... La seule limite est l'imagination du metteur en scène. Les Jardins supérieurs : Les jardins exiléens sont sans doute la plus grande fierté deshabitantsde la cité. Lorsque le temps est clément, leshabitantsde toutes extractions aiment à y flâner, au milieu des centaines d'espèces florales entretenues à grand frais par les machines soleil des ingénieurs civils. Au milieu des allées pavées, le spectacle est fabuleux : les jardins semblent flotter au milieu de la cité, à mi hauteur de celle-ci. (...)
Il est impossible de décrire fidèlement la terreur qui prend à la gorge le visiteur qui ne s'est pas préparé à la vision exiléenne de l'efficacité bureaucratique... Il s'agit véritablement d'un monde à part, dont certains deshabitantsne se risquent jamais à l'extérieur. Ici est dirigée la Cité. Ici sont prises les décisions stratégiques qui façonnent l'avenir d'Exil. (...)
« Personne n'est capable de dire, aujourd'hui, qui dirige réellement Administration... Je comprends votre surprise : Administration émane du Consistoire qui prend ses décisions en consultant représentants élus deshabitants, ingénieurs, Patriarches et à l'occasion Scientistes. Administration et ses sous-services sont chargés de l'application et de la gestion quotidienne... Seulement, voilà, tout cela est théorique et personne n'est capable de démêler l'écheveau des ordres, contrordres et arbres de décision. (...)
Les récentes lois sociales exiléeens ont imposé que l'école soit obligatoire jusqu'à l'âge de 12 ans, pour tous les jeuneshabitantsd'Exil, citoyen ou non. C'est là une notion importante, car, surtout dans les quartiers populaires, nombreux sont les enfants qui ne possèdent pas le statut de citoyen. (...)
Exil devra être un jour un modèle de ville, une machine indépendante capable de s'autogérer et d'assurer à seshabitantsconfort, protection et survie. La Cité Machine est née de ces efforts, en se basant sur le legs des techniques des Anciens, développées pour soutenir leurs gigantesques tombeaux. (...)
Certains n'hésitent d'ailleurs pas à dire que l'ingénierie n'atteindra sa quintessence que le jour où le développement de la cité ne sera plus gênée par seshabitants... Quoi qu'il en soit, l'espace urbain tel qu'il est rêvé par les Ingénieurs Civils fait la fierté de la majorité des exiléens. (...)
Principes ingéniériques : La durabilité : Le règne de l'acier s'est imposé aux exiléens. A l'aube de la cité, leshabitantshabitaient les caveaux de la surface, et les tours et palais des Anciens, tous de pierre. Les premières constructions humaines furent aussi de pierre et de mortier tirés de la tourbe des îlots de l'Océan Noir. (...)
Les limites de l'ingénierie : Bien entendu, malgré les énormes progrès réalisés, l'idéal ingéniérique est encore loin, et ressemble à une inaccessible utopie. Exil est une ville bourgeonnante, que seshabitantsfont perpétuellement évoluer : constructions éphémères, occupation des sous-sols, des passerelles. Il est bien difficile de faire admettre les principes de mouvement urbain auxhabitants. Malgré l'incroyable prospérité de la cité, la mécanisation globale est encore un projet de titan, au vu de la masse de la cité. (...)
Au gré des reconfigurations d'une zone de la cité afin d'accueillir un nouveau bloc dispensaire, ce sont trois blocs qui ont purement et simplement disparus, avec leurshabitants... Le silence est de mise, et Administration semble avoir définitivement oublié ceshabitantsperdus. Sont ils bloqués quelque part dans les tréfonds de la cité machine, entre deux voies de rails ? (...)
Sans elle, la population exiléenne sombrerait bientôt dans la famine la plus noire car c'est notamment grâce à ces énormes coupoles lumineuses que les fermes hydroponiques peuvent prospérer et assurer l'alimentation en masse deshabitantsd'Exil. La Cité militaire : Comment défendre Exil ? Cette question est bien entendu devenue prépondérante dans l'esprit exiléen depuis la réouverture des portes d'airain, dès lors que la menace extérieure est devenue une possibilité. (...)
Quant aux tréfonds d'Exil, bien en dessous des usines, là où pulsent les étranges machines absurdes, ils recèlent d'insondables mystères... Les zones mortes : Ils existent en Exil des zones que l'on appellent « mortes ». Vidées de leurshabitants, laissées à l'abandon par les services de Voirie, de Sanitation ou par les Ingénieurs, elles pourrissent lentement, parfois plantées au beau milieu de zones actives... Cette dénomination recouvre en fait plusieurs réalités. (...)
Enfin, sans qu'on se l'explique vraiment de manière sensée, certaines zones de la cité semblent se dépeupler de manière spontanée, comme si leshabitantsrefusaient inconsciemment d'y rester et finissaient tous par plier bagage. Les racontars sont nombreux sur ces zones mortes de la Cité d'Acier : on parle de créatures étranges et fantomatiques, de visions, de rêves terrifiants... Des pans entiers de la cité sont ainsi livrés à la pluie, à la désolation et à l'abandon sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. (...)
Toutes leurs affaires étaient encore là, l'eau était chaude dans les bouilloires, le pain était prêt chez les boulangers... Mais il ne restait plus aucune trace deshabitants. Depuis, cette série d'immeubles est restée vide. Seuls quelques pauvres hères s'y abritent parfois du froid et de la pluie, la peur au ventre. On raconte que les fantômes deshabitantsdu quartier réapparaissent parfois, vaquant à leurs occupations quotidiennes, sans se rendre compte qu'ils n'existent plus dans notre réalité... » Darcy Dablardo, Souvenirs d'un insomniaque repenti . (...)
Leur réputation est terrible en surface : on les accuse de voler, d'enlever et de dévorer les enfants, de se livrer à des pratiques impies dans les tombeaux antiques, de révérer les créatures immondes des bas-fonds, de comploter pour envahir la surface et de répandre des maladies infectieuses. La réalité en est bien loin, et la majorité deshabitantsdes sous-sols sont en fait des pauvres hères qui ont tout perdu. « C'est ici que je me réfugiais après la sinistre affaire qui m'avait vu abattre d'une balle en plein front le coordinateur général de Sanitation. (...)