Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : nouveaux (9)(...) Pour les exiléens, cette étrangeté est naturelle : ils ne se posent même plus les questions qui effraient lesnouveauxvenus. Ils vivent ici, entre d'antiques tombeaux qui ne seront sans doute jamais complètement explorés et des machineries incompréhensibles qui régissent pourtant leur vie, se sachant entourés de créatures bizarres ou dangereuses... Pour nous, Exil ressemble avant tout à une cité du début du vingtième siècle qui aurait subi une mutation technique et industrielle extrêmement rapide et traumatisante. (...)
Avant tout, il faut comprendre qu'à l'origine, Exil était un gigantesque cimetière, un sanctuaire de pierre où d'immenses mausolées formaient un dédale déjà inextricable. En effet, les Anciens semblaient reconstruire sans arrêt leur cimetière, y ajoutant denouveauxbâtiments les uns sur les autres, strate par strate. Certaines de ses tombes ne sont plus aujourd'hui que des reliquats de pierre perdus sous les flots. (...)
D'abord parce que les services d'Administration ont bien du mal à contrôler le bourgeonnement anarchique de certaines zones. Ensuite parce que lesnouveauxchantiers de constructions sont journaliers : on étend des ateliers, on bâtit de nouvelles zones de résidence ou un ajoute une aile à un palais. (...)
Ils grouillent de vie et sont l'âme de la Cité machine, une sorte de contradiction permanente aux idées conceptuelles des ingénieurs, qui voudraient obtenir une cité parfaite, immuable et policée. Les quartiers populaires bourgeonnent et se recréent sans cesse. Chaque jour, denouveauxarrivants venus du Continent forgien s'y déversent et cherchent une place où vivre. Certains en sont réduits à vivre dans les rues, et les plus chanceux s'entassent dans des taudis surpeuplés. (...)
Ils sont dirigés par Sanitation, avec l'aide des Scientistes. Leur but est simple : s'assurer que lesnouveauxarrivants qui viennent chaque jour grossir la population exiléenne ne soient pas porteurs de germes ou de maladies infectieuses pouvant mettre en danger la population exiléenne. (...)
Le crime de trafic humain, tout comme « l'achat », est considéré comme majeur par les autorités exiléennes, non seulement pour l'atteinte à la liberté qu'elle occasionne, mais aussi pour les risques de santé publique engendrés puisque cesnouveauxarrivants ne sont pas passés par les mailles de Sanitation. Portrait : Karèlne Sicophe, contrebandière émérite. (...)
Victimes de la mode continentale, de nombreuses familles riches cherchent la perle rare : un forgien diplômé d'Exil, capable d'ouvrir denouveauxhorizons à leurs enfants, est assuré de trouver une belle place fortement rémunérée. Portrait : Irène Velkor, Préceptrice kargarlienne. (...)
Mais dans les blocs équipés, les aérateurs se déclenchent automatiquement selon la qualité de l'air, lesnouveauxréverbères électriques réagissent à la luminosité ambiante, des capteurs absorbent l'humidité des rues... Le recyclage : Afin que le cycle soit complet, rien ne doit se perdre. (...)
Exil étant après tout une île, l'essentiel de la défense de la cité est donc maritime : la force navale exiléenne est déjà redoutable, et l'on construit inlassablement denouveauxcuirassés et croiseurs dans les chantiers navals de la cité. Les navires croisent sans relâche entre la cité et les portes d'airain, ainsi que dans les eaux continentales, sous couvert de « protection des biens marchands ». (...)