Vivre en Exil
sur Ballon-Taxi au format (1.6 Mo)
La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : central (10)(...) Celui qui entre ici sans avoir ce qui l'attend est forcément estomaqué. Plus de mille cinq cent cellules s'étagent en colimaçon autour d'un axecentraltraversé par des passerelles métalliques. Les cris et les lamentations des « malades » résonnent sous le dôme de verre qui recouvre l'édifice. (...)
Aujourd'hui encore, les baronnies les plus reculées sont toujours complètement indépendantes et refusent de reconnaître le moindre pouvoircentral. Elles peuvent parfaitement dépendre en théorie d'un état sans jamais en apercevoir le moindre représentant. (...)
Cela n'empêche pas les mouvements d'indépendance d'être très nombreux. Plusieurs baronnies éloignées du pouvoircentralpréfèrent s'unir pour vivre leur propre destinée et les anciens peuples soumis au pouvoir kargarlien redécouvrent leur histoire et réclament leur liberté. (...)
Tout le nord de la cité est constitué par les gigantesques casernements impériaux. Récente construction, l'imposante gare de GrandCentralest le coeur palpitant de cette cité ou les plus anciens palais restent vides et glacés. Culturellement, Nimrod est aussi une ville à l'agonie, étouffée par les défilés officiels et les cérémonies pesantes du pouvoir impérial. (...)
Le pays n'offre que des terres caillouteuses, presque infertiles, ravinées par les pluies incessantes et fracturées par le gel. L'agriculture a toujours été le parent pauvre de la Sostrie et le pouvoircentralsostrien n'était qu'une apparence face à des nobles retirés dans des campagnes inaccessibles. (...)
Depuis une cinquantaine d'années, sous l'impulsion d'une classe d'industriels visionnaires, la petite nation s'est lancée dans une politique de développement particulièrement agressive, basé sur une industrialisation féroce et totale. Le pouvoircentraln'a pas hésité à sacrifier une génération entière et a transformé le pays en chantier à ciel ouvert. (...)
Malheureusement pour le pouvoir sostrien, cette politique d'acier commence à tourner à vide : les rendements forcés plafonnent et le peuple démoralisé commence à secouer ses chaînes, malgré les répressions. Totalement rétif à toute forme d'assouplissement, le pouvoircentraln'y répond que par la force. Mais combien de temps cela pourra t'il encore durer ? A l'image d'Exil, une bureaucratisation sauvage a été mise en oeuvre afin de soutenir la croissance industrielle de la Sostrie. (...)
Au vu de la situation intérieure des Terres de Lonastre, les prétendants à leur dépeçage n'ont guère plus à faire qu'attendre. Pendant une trentaine d'années, l'établissement d'un pouvoircentralréussit à maintenir un semblant de cohérence à cette région agitée. Désireux de ne pas se voir dépouillés entre divers nouveaux maîtres, les duchés et cités de Lonastre s'investirent en effet dans la création d'un gouvernement commun, suffisamment fort pour leur assurer une représentation crédible sur le continent, et suffisamment souple pour conserver leurs particularismes locaux. (...)
La structure politique de Scovié n'a d'ailleurs rien à voir avec celle de ses voisins continentaux. Le Protectorat ne représente pas vraiment un pouvoircentral. Il englobe en fait de très nombreuses provinces, indépendantes dans les faits. Chaque province est administrée par un Suprême, qui, sur délégation du Protecteur, s'occupe de la gérer comme il le désire. (...)
Il doit toutefois allégeance au Protecteur, et doit appliquer les « grandes directives » du pouvoircentral, qui ne sont en fait que de vagues recommandations. Le Protecteur ne dispose en fait d'un pouvoir réel que dans deux domaines : l'armée et la religion. (...)