1933
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Cette campagne confrontera les investigateurs à Hastur l'Indicible lui-même, à son avatar ainsi qu'à son culte. Elle s'adresse à quatre ou cinq personnages expérimentés et que le surnaturel n'impressionne plus guère... Introduction : En 1930, pour la première fois, des télescopes pointés vers le ciel observèrent Pluton, neuvième planète du système solaire. Les astronomes ne pouvaient se douter qu'ils n'avaient pu détecter Pluton auparavant, car elle ne se trouvait pas dans notre galaxie. En effet ...Contient : théâtre (7)(...) Un outrageux et criard assortiment de breloques recouvre chaque parcelle, comme si l'on se trouvait dans un immensethéâtredont les Vénitiens étaient les acteurs. Bien entendu, personne n'a l'air de trouver la situation anormale. (...)
Les responsables de ce maléfice étrange appartiennent tous à une secte vénérant Hastur. Fin 1930, ils ont monté une troupe dethéâtreet joué Le Roi en Jaune, la diabolique pièce provoquant la folie et le chaos, plongeant ainsi Venise dans la décadence la plus complète. (...)
L'affiche et toute jaunie, abîmée par la pluie et en lambeaux dans sa partie basse ; en effet, aucune de ces affiches n'a plus été collée depuis plus d'un an. Il s'agit pourtant d'un indice capital de l'enquête. Si les investigateurs se rendent authéâtre, ils le trouveront splendide, rehaussé de nombreuses figurines et sculptures d'or, avec un système de ventilation très sophistiqué, des escaliers mécaniques, tous les aménagements étant postérieurs à 1930. (...)
En se promenant dans la luxueuse salle aux boiseries dorées et aux fauteuils de velours, les investigateurs trouveront des marques curieuses de déchéance, un siège entièrement recouvert de morsures humaines, des taches de sang, des brûlures... comme si le public avait été un ramassis de malades mentaux tous plus agressifs les uns que les autres. Le directeur duthéâtre, Primo Luciano, sera transporté de joie qu'on vienne frapper à sa porte. C'est un homme courtaud au teint cireux, les yeux environnés de cernes noires profondes, aux lambeaux de chevelure collés par la sueur, toujours mis dans un costume noir impeccable et des chaussures de cuir qui achèvent de le faire ressembler à un croque-mort. (...)
Dès qu'on évoque le Roi en Jaune, il s'anime, fait des envolées lyriques à coups de « Quel succès mesdames et messieurs, quel succès pour monthéâtre! » et est persuadé que les investigateurs sont venus parce qu'ils voulaient monter la pièce à nouveau et la jouer ici même. (...)
Si on lui demande ce que la troupe qui l'avait jouée précédemment est devenue, il fondra en larmes. Ces genslà étaient de vrais artistes, ils ne jouaient que par amour duthéâtreet ne touchaient leur cachet modeste qu'à la fin d'une saison. Ils auraient pu exiger des fortunes et au lieu de cela, ils sont partis sans même demander leur dernière paye. (...)
Mais il était persuadé que Primo Luciano n'était pas de cette race et qu'il accepterait que cette merveille lyrique soit jouée entre ses murs. En acceptant, Luciano a connu une gloire sans précédent, plus qu'aucun directeur dethéâtre. Sa renommée atteignant son apogée, il a reçu la visite du Duce, venu de Rome avec un détachement de trente officiers vêtus pour la parade. (...)