L'Epopée de Thror (3) : Le Pas des gobelins
sur Arnheim
Contient : nain (7)(...) Elle fut bientôt suivie de centaines d'autres, qui formaient un mince lacet ondulant au milieu de l'obscurité en direction de l'endroit où il se trouvait. Bientôt leNainput entendre des cris perçants et des claquements de fouets ; c'était manifestement une colonne de Gobelins qui remontait le Pas au trot sous les coups et les injures de ses chefs. (...)
Les Gobelins mouraient les uns après les autres sous les coups du Tueur, et ceux qui arrivaient à lui échapper refluaient dans le sentier et se retrouvaient bloqués par le reste de la colonne, ou sautaient dans les ajoncs et hurlaient de douleur, la peau déchirée par les épines acérées des taillis. Tous les Gobelins qui avaient vu leNainet qui avaient pu lui échapper en retournant sur leurs pas effrayèrent leurs camarades par leurs cris ou leurs blessures, et allumèrent le signal de la panique générale, qui se propagea en un instant à toute la colonne. (...)
Les Orques aiment les combats, et la mort n'est pas pour eux quelque chose d'effrayant, contrairement aux humains. Cependant l'adversaire de Thror sentait que leNainn'était pas un guerrier ordinaire et cela le perturbait quelque peu tout au fond de son être. Thror quant à lui arborait un sourire funeste ; il n'avait jusqu'ici pas combattu à proprement parler et avait simplement taillé en pièces une vingtaine de Gobelins apeurés qui ne lui avaient pas opposé la moindre résistance ; la perspective d'un véritable duel à mort où seul le plus brave et le plus fort survivrait lui donnait enfin la satisfaction d'être face à son destin. (...)
Protégé par son armure, son ennemi ne se déplaçait presque pas et gardait son énergie avec beaucoup d'expérience pour amener leNainà céder sous la fatigue du combat. Celui-ci devait en effet rester très mobile pour échapper aux terribles coups de l'Orque dont le visage couturé de cicatrices témoignait des nombreuses batailles auxquelles il avait participé dans sa vie. (...)
Il lui porta une violente attaque qui ne fut repoussé que d'extrême justesse, mais qui parvint tout de même à infliger auNainune longue coupure à l'avant-bras. Sous la douleur, il faillit lâcher sa hache. Harassé de fatigue, la fumée lui piquant les yeux et le sang ruisselant sur sa main, Thror aperçut l'Orque lever son arme au-dessus de la tête pour lui asséner le coup de grâce. (...)
L'Orque tomba à terre en se tordant de douleur , et alors que Thror s'attendait à devoir l'achever il le vit avec étonnement perdre connaissance et mourir à ses pieds en un instant. LeNainvenait de remporter sa première victoire, mais il pensait qu'elle était également la dernière : le sentier était envahi par les flammes des deux côtés, le maquis était en feu sur le bord Est du Pas des Gobelins et le bord Ouest, plein d'ajoncs aux aiguilles acérées, ne tarderait pas à brûler aussi. (...)
Thror se résignait donc à mourir dans l'incendie lorsqu'il entendit tout à coup un bruit de sabots au galop. Soudainement les taillis s'écartèrent comme par magie, et unNainmonté sur un Poney fit irruption sur le chemin. Il cria à Thror qui n'en croyait pas ses yeux de grimper en selle derrière lui, l'aida à se hisser sur sa monture puis donna des éperons et repartit avec son passager au triple galop. (...)Pendant huit jours, Thror et Ganyal avaient fait route ensemble vers le sud ; ils n'avaient rencontré personne sur leur chemin, pas même un animal, et les provisions commençaient à s'épuiser quand un soir Ganyal qui s'était éloigné pour aller chercher du bois pour le feu revint tout joyeux vers son ami. - 'J'ai aperçu du haut de cette colline une rivière que je connais bien, et qui mène à Barak Varr. Je sais où nous nous trouvons à présent : nous sommes aux portes des Terres Arides, entre ...