Le Messager
Contient : tour (7)(...) C'était le dosage idéal pour Livinius, messager de l'armée de la République. Le soldat, tranquillement assis dans une petitetour-relais, les pieds posés sur la table, sirotait son cru chevelu. Goût de résine, épicé et frais, la dernière amphore ouverte s'était trouvée être une bonne surprise. (...)
Trois autres personnes vivaient au relais. Deux légionnaires se relayaient comme guetteur, en haut de latour, et un garçon d'écurie s'occupait des montures. Le soir, quelques parties de dés endiablés secouaient la petite salle du bas, puis se poursuivaient en discussion nostalgique sur la femme ou les enfants d'un des factionnaires. (...)
Quand le vin coulait à flot, Quintus, le plus vieux des légionnaires, se laissait aller à raconter quelques souvenirs de sa première campagne pannoniene. Isolés dans cettetour, en Terre Chevelue, les autres habitants avaient quelques frissons en entendant les récits du vétéran. (...)
Aujourd'hui, néanmoins, il n'y aurait ni partie de dés, ni souvenirs de guerre pour Livinius. Car, du haut de latour, le légionnaire Marcus aperçut sur la route un panache de poussière. Par expérience, le factionnaire reconnut un des messagers de la légion. (...)
Melain, le jeune garçon d'écurie, se plaça derrière lui et tira les lacets qui tenaient la protection afin de l'ajuster. Quelques noeuds plus tard, casqué et armé, le vétéran se mit en faction devant la porte de latour, sur la route. Le roulement des sabots d'un cheval se fit bientôt entendre. Un peu de poussière sur la route et quelques secondes plus tard un cavalier apparaissait sur la crète. (...)
Je porte un courrier urgent. Où est votre messager ? » Livinius, finissant de se rembrailler, sortit sur le pas de latouret se présenta. Melain anticipa la suite en faisant sortir la monture de Livinius. Neralis tendit un rouleau de papyrus. (...)
Il donna une tape sur l'épaule du nouveau messager et partit s'écrouler sur une couche, à l'intérieur de latour. D'un geste preste, Livinius sauta sur sa selle, fit un adieu de la main à ses camarades, et talonna sa monture qui partit au petit galop. (...)Une mesure de vin et trois mesures d'eau. C'était le dosage idéal pour Livinius, messager de l'armée de la République. Le soldat, tranquillement assis dans une petite tour-relais, les pieds posés sur la table, sirotait son cru chevelu. Goût de résine, épicé et frais, la dernière amphore ouverte s'était trouvée être une bonne surprise. Il y avait maintenant trois jours que Livinius s'était arrêté ici, en transmettant son courrier à un autre messager et laissant sa monture se reposer. Trois autres ...