Le Journal de Pochikalaan
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Avant propos : Plus que de révolutionner la littérature française, les pages qui suivent entendent être un récit fidèle des péripéties de quelques héros en un monde nommé Glorantha. Cependant, encore faut-il s'entendre sur le sens du mot « fidèle ». C'est pourquoi l'auteur tient à préciser que certains passages, tant pour des besoins d'écriture que de cohérence du récit ont du être un peu « revu » par rapport aux faits qui furent réellement joués. Néanmoins, que les protagonistes de cette histoire ...Contient : hommes (46)(...) Redescendant sur la plateau, mon ami passa la nuit au froid, près de la machine dorée puis, levé avec Yelm le lendemain, il était à nouveau dans les bois des telmori vers la mi journée. Etrangement, il n'y avait aucun signe de la présence deshommes-loups, pas de nouvelles de Toren, juste de nombreux cris de faim, de douleur, ainsi que des pleurs... Observant les alentours, Auric ne tarda pas à constater que Toren et les siens étaient à l'origine de ces plaintes maladives. En effet, ils étaient redevenus deshommes! Or, cette métamorphose leur avait retiré toute la vitalité qui avait été la leur ; ils avaient perdus leur force sauvage, leur vivacité et leur capacité de domination de la forêt. (...)
Or, le bannissement de Telmor était assorti d'un châtiment ; la lycanthropie pour tous les siens. Si les telmori étaient redevenushommes, c'était donc que la malédiction avait été levée. Cela expliquait aussi pourquoi Sigarstin avait tué Jary ; celui-ci était possédé par G'Baji, il était donc impur... Cependant, pour l'heure, les ancienshommes-loups, affaiblis et apeurés, se massaient autour de Toren et d'Auric, ne comprenant pas quel malheur les frappait. C'est à cet instant que j'ai mentalement pris contact avec Auric afin de savoir où il en était. Au cours d'un conciliabule spirituel, il fut convenu que nous tenterions de faire admettre leshommesnouveaux qu'étaient les telmori à Fort hasard. En effet, Auric pensait que désormais faibles et sans lieu pour s'abriter maintenant que la forêt leur était devenue étrangère il fallait à tout prix héberger Toren et ses amis afin qu'ils puissent peu à peu vivre comme deshommeset non plus comme des bêtes. Pour ce faire Irssin et moi viendrons à leur rencontre accompagnés d'une charrette sur laquelle pourraient prendre place les plus affaiblis de ces malheureux. (...)
J'ai en effet pu constater lors du repas que Toren et les siens ont quelque mal à ingurgiter de la viande cuite et que l'alcool leur brûle la gorge... Dans ces conditions, difficile de s'intégrer dans une communauté d'orlanthi ! Il va leur falloir apprendre à vivre selon les coutumes deshommes, et cela ne sera pas forcément toujours agréable pour eux qui furent les maîtres sauvages de la forêt. (...)
Ceci fait, sans nous laisser le temps de réagir mon ami de Bondhost empoigna sa hache et l'abattit sur l'un des initiés. Le combat était engagé ! Après quelques passes d'armes, les troishommesétaient éliminés. La protection magique d'Auric nous avait épargné de vilaines blessures et la rapidité de notre assaut faisait que nul dans le fortin ne semblait avoir entendu notre baroud. (...)
La forêt qui bordait la route nous abrita après que nous soyons sortis de la caisse, et notre charrette étant la dernière du convoi leshommesde tête mirent du temps à réaliser ce qui se passait. Nous avons du fuir et courir durant une bonne heure avant que les lunars n'abandonnent la poursuite. (...)
Selon lui d'autres factions de l'empire pouvaient elles aussi intéresser des gens tels que nous : il cita entre autre Le Culte de la Lune Blanche une sorte de police intérieure, le Service de Reconnaissance de la Nouvelle Lune, qui est chargé de l'analyse de Genertéla, la Garde Rouge qui forme de jeuneshommesaux métier de soldat, la Nouvelle Ecole d'Alcott qui se chargerait de l'espionnage des missives, et d'autres encore dont je n'ai retenu que les noms, la Culte de la Lune Bleue, le Réseau Solaire, la Griffe Rouge et l'OEil de la Fille. (...)
Nous avons dévalé les escaliers de l'auberge et sommes tombés nez à nez avec Adolf l'aubergiste, qui était en grande discussion avec Hans Hermer le bourgmestre et deux autreshommes. L'un était visiblement Rolf Arken, le propriétaire terrien dont Karl nous avait parlé. Le quatrième homme, comme nous ne devions pas tarder à l'apprendre, répondait au nom d'Oren. (...)
Auric et Ashra s'étaient placés entre le petit groupe et la porte afin de circonvenir toute tentative de fuite et personnellement je me tenais non loin d'Oren, ne sachant encore pas s'il était dangereux ou non. Chacun des quatrehommesse mit à parler. Dans un brouhahas incompréhensible ils essayaient tous de se faire entendre, mais rien ne ressortait de leurs dires tant la peur et la colère déformaient leurs propos. (...)
Cependant, Rognar von Krol, trop fier de lui ou trop attaché à ses idéaux et à la justice qu'il représentait, n'en eut cure et menaça les troishommestant et si bien qu'ils prirent peur. Une seule solution se présentait à leurs esprits aux abois ; éliminer ce gêneur. (...)
Quant à moi, j'ai failli en succombant au pouvoir néfaste du crâne, c'est pourquoi je partage de sort de ces malheureux. - Mais nous avons banni G'Baji, comment se peut-il que ceshommespaient encore pour les crimes d'un dieu qui n'est plus ? Demandais-je. - C'est parce que vous avez éliminé G'Baji que nos âmes, à nous tous ici présents, ont enfin été libérées de son emprise. (...)
Irssin fut le premier à se reprendre et proposa que nous gravissions à notre tour les marches afin d'examiner le pilier. C'est ce que nous fîmes, dépassant rapidement leshommeset les femmes qui gravissaient un à un les marches de l'escalier. Je tentais d'apercevoir une dernière fois la déesse araignée, mais je constatais qu'un voile de brume s'était abattu au-delà de la porte, ne laissant plus filtrer que l'ombre de ceux qui en franchissaient le seuil. (...)
Puis, nous les avons mis au fait des évènements qui se déroulent en Sartar et leur avons demandé s'ils consentaient à nous fournir des troupes. Malheureusement, ainsi qu'il fallait s'y attendre, Rénékot doit compter sur tous seshommess'il veut pouvoir subvenir aux besoins et à la sécurité de Fort Hasard et Toren nous a dit que les siens étaient encore trop peu au fait des coutumes humaines pour faire de bons alliés. (...)
Par ailleurs, l'armée qui s'est mise en marche contre nous est annoncée comme nombreuse et équipée de surcroît de machines de guerre... Or, Boldhome ne compte pour sa défense que quelques murs qui ne feront pas long feu contre des balistes et autres équipements de siège. Quant à la milice locale, elle n'est forte que d'une centaine d'hommestout au plus, bref pas de quoi tenir tête aux envahisseurs. Nous avons tenté de rassurer notre amie, mais sans grande conviction. (...)
Chacun veut en effet rendre un dernier hommage à celle qui dirigea Boldhome... J'entends dehors le bruit des haches et les ahanements deshommesqui élèvent le bûcher funéraire. Morne journée et sombre avenir, vers quel dieu me tourner quand tous ici invoquent Orlanth ou ses amis et quand ma foi en Yelm diminue jour après jour ? (...)
« Les lunars ne vont pas s'en sortir comme ceci », « ce sont nos terres et nos dieux qui sont maltraités », « il est du devoir de tous les sartarites, petits, grands, femmes et enfants de participer à la défense de Boldhome» « Dame Eliabelle ne doit pas être morte en vain ». Voilà en substance ce qu'a dit Jarstonn et ce qui a fait réagir les coeurs d'hommeslibres des boldhomites. Suite à cette formidable intervention de notre allié inespéré, Scott s'est avancé et a donné quelques consignes : des réserves de nourriture et d'eau doivent être dès à présent constituées. Leshommeset les femmes en âge de se battre doivent former des groupes qui viendront s'entraîner à tour de rôle. (...)
Quoiqu'il en soit, les préparatifs en vue de la défense de Boldhome se sont poursuivis aujourd'hui. Nous avons même accueilli les premiershommesenvoyés par Auric en renfort. Il s'agit de la petite troupe de soldats qui avait la garde du château des Mortelune à Soranitz. Ceshommessont arrivés, la tête basse et les yeux cernés par le chagrin, mais ils sont déterminés à venger leur maîtresse. (...)
Il s'agit de volontaires recrutés par Auric dans les villages pour participer à la défense de Boldhome et du Sartar. Kaldronn et seshommesse chargent de les accueillir et de leur trouver des logis, tandis que Scott et Ashra qui ont réquisitionné toutes les armes disponibles dans la ville équipent tant bien que mal ceux qui sont arrivés désarmés et vont leur enseigner des rudiments de combat. (...)
Quoiqu'il en soit, un lavage d'estomac suffit pour soigner les malades, mais ce nouveau méfait de notre espion nous oblige désormais à faire également surveiller les puits de la ville. Kaldronn se plaint car il va bientôt manquer d'hommespour remplir toutes les tâches affectées à la milice. Scott l'a rassuré en lui disant que les soldats de Soranitz prendront également part aux tours de garde. (...)
Cependant j'ai la désagréable impression que consécutivement à mon inquiétude à l'égard de mon katana mes amis commencent à douter de ma santé d'esprit... Cela dit, la journée a commencée rudement. Pau avant l'aube, Irssin, Ashra, Scott et moi-même, accompagnés d'une vingtaine d'hommesnous sommes rendus en deux groupes vers les extrémités de la faille. Chacun des groupes s'est ensuite enfoncé dans ce gigantesque couloir de roche afin de cerner les lunars qui s'y trouvaient. (...)
Une heure plus tard, coordonnant nos forces, nous nous sommes rués sus à un campement de fortune qu'occupaient une douzaine de soldats et une demi-douzaine de puces géantes ! Nous les avons surpris en fin de sommeil aussi la résistance fut-elle brève. Seul l'un deshommesréussit un temps à s'échapper en enfourchant une puce et en la montant tel un cheval ! Il se dirigea droit vers la paroi que la puce entrepris aussitôt de gravir ! (...)
C'est sur ces entrefaites que nous avons appris le retour de Galaor et de son groupe d'éclaireurs Nous sommes donc allés accueillir notre compagnon. Les nouvelles que rapporte Galaor sont inquiétantes. Les forces Lunar sont importantes ; 1000hommesà pied ou à cheval accompagnés de prêtres et escortant une douzaine de pièces de siège parmi lesquelles on compte deux tours de siège. (...)
Nous attendions sur les remparts de voir rentrer Irssin et son petit groupe tout en espérant qu'ils reviendraient tous sains et saufs. C'est peu après la midi qu'ils sont arrivés. Deuxhommesseulement manquaient à l'appel mais néanmoins un sourire satisfait errait sur les lèvres de mes amis. (...)
Galaor et Irssin nous ont aussitôt fait un rapport circonstancié : - Cette nuit tout d'abord, ils ont aperçu l'avant-garde des troupes Lunars qui approchait. Deshommesétaient juchés sur ces gros scarabées, ces cafards que nous avons déjà combattu dans la faille. (...)
Plusieurs douzaines d'esclaves tiraient cinq chariots où se trouvent les prêtres et les officiers ainsi que 3 catapultes, 2 tours de siège, 4 balistes, 2 béliers et 1000hommesenfin, dont quelques 150 cavaliers. - L'embuscade s'est déroulée de la meilleure manière possible. (...)
Alors, tandis qu'il plongeait sur le chariot transportant les prêtres, il a enflammé les tonneaux qui se sont écrasés sur le chariot et l'ont aussitôt embrasé. - Durant ce temps, profitant de la diversion provoquée par Irssin, Galaor et seshommesont chargé les engins de guerre, tentant de les endommager et d'y mettre le feu. Dès que les lunars ont commencé à se ressaisir, Galaor a sonné la retraite tandis qu'Irssin, crachant son feu enlevait aux envahisseurs toute envie de poursuivre noshommes. Au final, 2 balistes et une catapulte ont été endommagées tandis que seul deux des soldats qui accompagnaient mes amis ont péri dans cette opération. (...)
C'est une ou deux heures après le retour d'Auric qu'un nuage de poussière a commencé à s'élever à l'horizon. Les Lunar arrivaient ! Aussitôt, les remparts se sont couverts d'une foule bigarrée d'hommes, de femmes et d'enfants de toutes tailles et de tous âges. Chacun ou chacune réagissait à sa manière, cris, pleurs, stupeur... Quelques instants, le temps sembla suspendu. (...)
En tout les cas Galaor partage mon sentiment aussi nous sommes-nous promis de trouver une occasion pour en parler avec notre ami. Nous venons de passer l'après-midi à inspecter les défenses et à superviser l'entraînement deshommeset des femmes qui se battront. Nous avons d'ailleurs refait le compte des forces disponibles dans la ville. (...)
Ce sont finalement une centaine de sartarites qui sont venus se joindre aux boldhomites suite à la tournée d'Auric dans les campagnes avoisinantes. Ceshommess'ajoutent aux 200 miliciens, à la trentaine d'hommesvenus de Soranitz et aux quelques 900 boldhomites qui se sont portés volontaires pour prendre les armes. Nous pourrons ainsi affronter les Lunars à un contre un. (...)
Les machines de guerre décochaient leurs traits mortels sur Boldhome et déjà, ça et là, des maisons étaient en feu, des pans de mur étaient endommagés et deshommesavaient été écrasés par des rochers catapulté au-dessus de nos murs. Je me précipitais sur les remparts afin de jauger la situation. (...)
Enfin, après qu'ils aient progressé de plusieurs dizaines de mètres parmi les troupes ennemis, celles-ci se ressaisirent. Les lieutenants lunars reprirent le contrôlent de leurshommeset encerclèrent le monstre, commençant à la larder de projectiles. Voyant cela, Irssin se dégagea de sa monture et prit la fuite à tire d'ailes. (...)
Après nous avoir pilonné durant deux bonnes heures, ils se sont à nouveau lancé à l'assaut de la brèche avec une troupe équipée de nombreux boucliers et autres engins de siège qui protégeaient leshommesjusqu'au moment de l'assaut. Ils combattaient sans grande énergie aussi nous était-il relativement facile de les retenir, d'autant que le plus gros de nos forces était sur les remparts. C'est alors qu'un gamin vint nous avertir : un groupe d'hommesmontant des puces avaient été repéré dans la faille. Ils transportaient du matériel et devaient être une bonne trentaine. (...)
Hormis Ganalaan, on comptait parmi leur délégation un prêtre des sept mères, un général et deux autreshommes, sans doute des stratèges ou des membres du Codex... D'entrée de jeu, le prêtre et le général nous ont fait part des conditions qu'ils comptaient nous imposer contre la garantie de la vie sauve pour les boldhomites. (...)
Eau de l'harmonie obscure : J'ai commis le pire des crimes cette nuit et suis désormais fratricide. Puissent les dieux me pardonner et leshommescomprendre les raisons de mon geste. Cela est arrivé de la manière suivante. Alors que je dormais depuis quelques heures, un bruit m'a tiré du sommeil. (...)
Auric, Irssin et Pochikalaan y ont séjourné quelques jours. C'est là qu'ont trouvé refuge Toren et les siens. Foyëm ; Nom du fer sur Glorantha. Inconnu deshommes, son travail est un secret qui rend puissant ceux qui le connaissent. Nos armes sont forgées dans ce métal. (...)
Mono-Mythe Jrustéli ; Nom donné à la théorie des Erudits de l'Ambigu qui devait expliquer le fonctionnement du monde et améliorer la vie deshommesen mêlant toutes les croyances du monde en un tout cohérent. Monteurs de Sanglier ;Hommessauvages vivants au Nord de Boldhome et chevauchant des sangliers. Montagnes des Bois-de-Pierre ; Monts formant la frontière naturelle entre Dorastor et le Ralios. (...)
Nous l'avons retrouvé à la tête des Telmori de Dorastor. Depuis la levée de la malédiction de Telmor, il vit avec ses frères redevenushommesà Fort Hasard ou Rénékot a accepté de les recevoir. Trois Frères ; Iram, Demehët et Raurarque. (...)