Gadhars - Une étude complète
sur Le Ludiste
Paroles recueillies en 823 après Néinnes auprès d'un esclave Gadhar de Pôle. Extrait de ' Les histoires du Pays d'où je viens ' par Julianus Pirius, ethnologue Dérigion rédigeant un travail récréatif sur les légendes Gadhars. On nous appelle les Gadhars, mais on nous refuse ce que ce mot même signifie... On nous enferme dans des camps ou des arènes, on nous utilise et on vante nos mérites... comme on parle d'un chien de compagnie... On discute dans les rues des mérites des gladiateurs à la peau ...Contient : fluide (43)(...) Ainsi, en plus des descriptions issues du Livre de Base ou du supplément consacré aux Batranoban et aux Gadhars : Poussière d'ange ', il faut compter sur l'adjonction de la mémoire ancestrale (une aide de jeu initialement parue dans le n°7 du magazine Plasma et reprise dans le supplément Contes et Légendes) et sur une mise au point au sujet de la relation particulière que les Gadhars entretiennent avec lefluide(elle aussi dans le supplément Contes et Légendes). De plus, nous insisterons ici sur le fait que derrière une façade caricaturale de ' bons sauvages ' ou d'indigènes sanguinai-res, les Gadhars forme un peuple très complexe dont l'origine en tant que race, remonte au cycle de Raz précédent (et en cela ils sont uniques). (...)
An 3000 / Les humains sortent de leurs refuges souterrains. An 3400 / Les Pères réapprennent à manipuler leFluide. An 4000 / 1ères vraies civilisations (au sud du continent). An 4500 / 1ère arme-dieu / Disparition des Pères. (...)
A elles seules, deux ' classes ' de personnages résument le fait que les Gadhars forment un peuple totalement différent des autres humains de Tanaephis : les sorciers et les souvenants. Tandis que les premiers parviennent à canaliser et à utiliser lefluidemagique ambiant, les seconds ont accès à une mémoire ancestrale (parfois qualifiée de ' mémoire génétique ') qui leur permet de revivre par flash ou par rêve des événements de la vie de leurs ancêtres, de ce cycle de Raz ou des précédents ! (...)
Dans un premier temps, il faut distinguer les Pères : les géants qui ont été les premiers à utiliser lefluide(entre l'an 3 000 et l'an 4500 du cycle de Raz), des humains que l'on nomme Gadhars. Quand il y a 8500 ans, avec le retour de la chaleur, les humains sont sortis des cavernes, 3 groupes principaux pouvaient être distingués : deux d'entre eux avaient la peau noire (qui trouve son origine dans un époque lointaine, où les rayonnements ultraviolets étaient plus importants) et le dernier possédait une peau claire. - Parmi les hommes à la peau noire, un groupe de tribus possédait une affinité extrême avec lefluide, grâce à leurs rêves ils réapprirent à le manipuler et devinrent les Pères. Certaines de ces tribus étaient entièrement pacifiques (Iswanatti fut de ceux-ci), d'autres étaient plus belliqueuses, voir malfaisantes (Tinouata fut de ceux-la). (...)
Simplement mentionnés dans le livre de base et dans le supplément Poussière d'ange, les ' Souvenants ' et les ' Sorciers ' sont bien développés par la suite (voir Contes et Légendes). Il nous est alors expliqué que certains Gadhars parviennent à canaliser lefluide, de la même façon qu'une Arme-dieu, un elfe ou un Père et qu'ils peuvent alors utiliser cette énergie sous la forme d'un pouvoir. (...)
Les Stilfari'n ont développé une technologie qui leur permet de stocker l'âme d'un humain sur une plaque de quartz (et à celle-ci de s'envoler... mais ceci est une autre histoire...), alors imaginons que les ancêtres des Gadhars aient eux aussi compris ce potentiel offert par lefluideet qu'au lieu d'utiliser la technologie, ils aient fait appel à la magie... Ainsi, on peut comprendre que certaines personnes, parfaitement en harmonie avec elles-mêmes puissent au moment de leur mort, laisser une empreinte de leur âme sur lefluide. Dans ces cas, extrêmes et rares, l'âme conserve une relative indépendance, et quand un de ses descendant possède la faculté d'accéder à la mémoire de ses ancêtres, l'âme trouve un interlocuteur de choix et entretiendra une relation étroite avec lui. Puis au fil du temps, l'âme perd peu à peu son humanité et elle disparaît se fondant dans lefluideoù elle baigne et l'individualité de la personne disparaît, ne laissant que ces souvenirs dans les gènes de ses descendants. (...)
De même, un Gadhar se proclamant comme un 'Fils', doit obligatoirement faire référence à son 'Père' et il se renie donc le fait d'être un individus, un homme libre et c'est justement ce que veux dire le mot 'Gadhar'. La manipulation dufluide(la magie Gadhar). Petit, aujourd'hui commence ton apprentissage, aujourd'hui commence ton enfantement... et je ne te parlerai pas encore de Renaissance, car il se peut que ce jour n'arrive jamais... Mais il te faut savoir, petit, que le chemin qui ouvre les lignes des forces vives de la forêt est long, périlleux et que tu risque de ne jamais en voir l'extrémité. (...)
Réfléchis une dernière fois mon petit, pense à ce que sera ta vie... Pense que pour toi le monde va changer... Pense que tu verra les choses, mais aussi ce que cachent les choses, que tu verra les hommes mais aussi ce que cachent les hommes, que tu verra la forêt, mais aussi ce qui vis dans la forêt... Extrait d'une cérémonie d'initiation entre le sorcier de la tribu des Grandes feuilles et son futur apprenti. Mois du Bonheur, An 1038 après Néinnes. La manipulation dufluideest plus une question d'apprentissage et de connaissance que de patrimoine génétique, mais comme les seuls ' Sorciers ' de Tanaephis sont Gadhars, on peut facilement supposer qu'il existe un ou des gènes qui prédisposent à la maîtrise dufluide. La magie Gadhar est relativement bien développée dans le supplément Poussière d'ange : on y explique que certaines personnes peuvent repérer lefluideet estimer sa quantité dans la nature ambiante, que les sorciers peuvent aussi canaliser lefluideet l'amener à eux, puis l'utiliser pour déclencher un effet, un pouvoir. Il est important de noter que les Gadhars ne peuvent pas accumuler lefluideen eux, ils sont en cela beaucoup plus limités que ceux qui devinrent les Pères ou bien que les Armes-dieux. De même, on nous explique que la magie Gadhar nécessite des rituels, plus ou moins longs, que ceux-ci peuvent déclencher des effets magiques, des charmes : guérison, malédiction (envoûtement, cauchemar), bénédiction (pluie, arme bénie, fertilisation des sols)... Dans Contes et légendes, une section entière est dédiée aufluide: De la magie et de ce qui en découle pages 10 à 15, et vous pouvez comparer la magie Gadhar aux fabuleux potentiel des elfes qui est détaillé pages 89-90 de ce même supplément. Dans les Frères de la Nuit, vous apprendrez que suite au retour de Wattanati et de son équipage, les Gadhars prennent conscience de leurs spécificités, notamment de leur possibilité de maîtriser lefluide, et comme les Armes-Dieux pillent cette énergie, les porteurs sont de plus en plus difficilement admis dans la jungle. Et au coeur de celle-ci, la quantité defluideaugmentant, la magie renaît... Enfin dans Les voiles du destin, vous aurez encore d'autres données sur la magie elfique, en la personne de Liesse, une princesse Gadhar, qui plus qu'une hysnaton est une elfe parfaite... de plus vous apprendrez que le retour à la tradition Gadhar est fortement influencé par les infiltrés Stilfari'n et que le rejet des armes-dieux est d'autant plus facile pour eux qu'ils cultivent et possèdent de grandes quantités de Sable Ombreux (voir pages 26 et 27). Tandis que dans le supplément Vengeance, la magie symbiotique des Indigènes pourrait se rapprocher de la magie Gadhar (mais cette dernière ne sera jamais aussi puissante que celle décrite pour Vaeriel). Que retenir de tout cela : Il est dit que d'une part que 'certains Gadhars apprirent à capter lefluidedans la nature et à la stocker en eux... et que ceux-ci devinrent les Pères' ; par contre : les Gadhars actuels ne peuvent stocker l'énergie magique. Ils sont donc obligés d'amener à eux lefluideenvironnant et de l'utiliser aussitôt. De même, seuls quelques sorciers ont réussi à perpétuer ce savoir : il s'agit donc bien que quelque chose qui s'apprend et non d'un pouvoir inné (comme chez les elfes), d'ailleurs, un sorcier Gadhar à toujours avec lui 1D6 apprentis. Au prix d'un long apprentissage, certains Gadhars prédisposés pour la manipulation dufluidepeuvent maîtriser des techniques de concentration et des rituels variés. Mais à la différence de ce que nous avons détaillé pour la mémoire ancestrale, il n'y a pas de connotation religieuse ou mystique dans la Magie Gadhar (même si dans la réalisation des rituels et dans la personnalité des sorciers, on peut retrouver une ambiance et des techniques utilisées par les chamans). (...)
La magie Gadhar est plutôt fondée sur une maîtrise de soi et sur une connaissance ' surnaturelle ' de la nature : la maîtrise de soi permet d'attirer lefluideet de l'utiliser, tandis que la connaissance de la nature permet d'y déceler lefluidemais aussi de déterminer la façon dont le sorcier pourra manipuler son environnement pour en obtenir l'effet désiré : par exemple pour faire tomber la pluie, il doit savoir qu'il faut un certain type de nuage et pas d'autres, et qu'il lui faut éviter de déclencher un orage... Cette connaissance de soi ne peut s'obtenir qu'avec des années ' d'études ' et d'apprentissage auprès d'un sage, d'un sorcier ou d'un ' Souvenant ', une fois acquise, elle permet de ressentir les choses, de percevoir lefluide. Dans un 2ème temps, le futur sorcier doit apprendre les rituels qui vont lui permettre d'utiliser lefluideet d'obtenir une manifestation ' magique ', ce qui n'est possible qu'auprès d'un sorcier. Du point de vue des Gadhars, la magie est considérée comme un don des ancêtres et plus particulièrement des ' Pères ', ils éprouvent donc un grand respect pour les sorciers, qu'ils considèrent comme les héritiers des ' Pères ', généralement à la limite de la crainte. Les sorciers quand à eux ' savent ' qu'ils doivent leur magie à leurs ancêtres, mais en plus, qu'ils ont besoin dufluide(les Forces-Vives de la nature) pour utiliser leurs pouvoirs et effectuer des rituels ou lancer des sorts. Certains auront donc le plus grand respect pour l'ensemble des êtres vivants (à la façon des Tibétains boudhistes) tandis que d'autres, plus dominateurs, considéreront la nature comme un réservoir naturel de puissance. (...)
- les Gadhars qui perçoivent plus spécialement les auras des animaux et leurs sentiments vis-à-vis de leur environnement deviennent des dresseurs ou de grands chasseurs. - quand ils perçoivent essentiellement lefluidequi baigne la nature dans son ensemble et perçoivent l'âme de la Grande Forêt, ils parviennent à s'immerger totalement en elle et deviennent les plus précieux des invisibles. - quand ils perçoivent l'ensemble dufluideet reçoivent les pulsations de la Terre elle même, ils peuvent progresser plus loin dans la maîtrise de la magie et devenir des Sorciers. Le code des couleurs corporelles. Les Gadhars initiés possèdent la capacité de percevoir lefluidequi baigne chaque chose, or pour les êtres vivants, l'aura prend la forme d'une auréole de couleur qui nimbe toute la personne et prend diverses couleurs selon ses sentiments du moment ou ses croyances profondes. (...)
Le code des couleurs qui contribue au folklore Gadhar est donc une simple astuce développée par les Gadhars quand ceux-ci ont perdu leur faculté de percevoir naturellement les auras (ce qui c'est certainement produit lors du long Hiver de Raz). Leur vrai talent résidait dans un faculté ancestrale : la perception dufluide. Et désormais seule une infime fraction des Gadhars peuvent percevoir les auras et lefluide, et encore au prix d'un long apprentissage. Traditions de la Grande Forêt. Ces trois modes de vie reflètent diverses façon d'interpréter l'existence dufluideau sein de la culture Gadhar, ils vous serviront à développer différentes tribus et de mieux faire comprendre à vos joueurs toute la pluralité du ce peuple. - Dans de nombreuses tribus Gadhars du centre de la jungle, la Force-vive et donc lefluide, sont intimement liés aux animaux, aux hommes et aux plantes de la forêt et donc à la nature elle-même... De plus, les sorciers, les sages et ceux qui visualisent lefluidesavent que les êtres-vivants ont une étroite relation avec l'énergie magique et ils ont donc tendance à protéger la vie sous toutes ses formes. Ces Gadhars seront des extrémistes du pacifisme, ils prônent le respect de la vie, même pour la nourriture. Par exemple avant de partir en chasse, les chasseurs de ces tribus effectuent des rituels particuliers, en présence d'un sage ou du sorcier du village, s'excusant de devoir prendre la vie et les Forces-vives de leurs Frêres-animaux. (...)
- Enfin, n'oublions pas que de nombreuses tribus Gadhars sont agressives et belliqueuses, certaines d'entre elles ont développé une autre conception dufluide, même si celle-ci est plus discutable... Les Forces-vives d'un animal ou d'un guerrier lui survivent après sa mort et si un guerrier les affronte avec vaillance et parvient à les tuer, celui-ci pourra s'approprier une partie de leur puissance. (...)
La guérison des corps : La principale difficulté dans l'art de la guérison consiste à comprendre la nature du mal et son impact sur le métabolisme du malade ou du blessé : type de maladie, gravité, organes touchés, conséquences et transmissibilité (modes de contagion)... Si la maladie ou les blessures du patient sont bénignes à modérées le sorcier pourra pratiquer sa guérison dans un lieu quelconque, mais si elles sont graves ou critiques, alors le sorcier devra trouver un site particulièrement riche enfluide(d'autant plus riche et rare que la blessure ou la maladie est grave). Pour cela le sorcier doit réussir un jet sous Manipulation dufluide(modifié de -25% ou +25% selon le soin à apporter). Une fois le lieu du rituel sélectionné, le sorcier et au moins un de ses apprentis entament alors l'appel des Forces-vives par un long chant d'hommage à la Forêt, aux ancêtres et aux Pères. (...)
La durée du chant sera fonction de l'importance des soins, dans les cas les plus critiques, le rituel pourra durer une nuit entière voire plus d'une journée... durant cette période, le sorcier tente de rassembler lefluide(jet sous Manipulation dufluide) et le canalise vers le site du rituel. Enfin, au fur et à mesure que lefluideest canalisé à proximité du sorcier, celui-ci pratique ses soins sur le blessé, il peut aussi s'aider d'herbes médicinales ou d'épices. S'il réussi un nouveau jet sous Manipulation dufluide, tous les jets effectués par le sorcier ou ses apprentis pour soigner le patient auront un bonus de 25% (50% en cas de réussite critique), de même les épices utilisées auront une puissance augmentée de 50% (ou doublée dans le cas d'une réussite critique). Enfin, la récupération naturelle du patient est elle aussi améliorée d'un quart. Le sorcier, par contre, sera sérieusement éprouvé par le rituel et devra se reposer durant au minimum 2D10 heures. (...)
Par contre, si le rituel vise à décupler les talents de commandement d'un chef de guerre, il faudra que le chef en question passe une longue période de purification dans un lieu sacré (et riche enfluide). Puis qu'un groupe de sorciers, (généralement le sorcier et ses apprentis) passe plusieurs heures à chanter pour canaliser lefluideet finalement bénir le leader. Les bonus donnés par un tel rituel irons donc de la simple augmentation des talents de conteurs d'un souvenant (+25% en Commandement ou dans une plus appropriée) à la bénédiction d'un véritable héros charismatique (gain temporaire de points de volonté, bonus de 50% en Commandement, réussite critique du prochain jet de Commandement...). (...)