La morsure du nord
sur Le Ludiste
Les sabots des montures soulevaient la neige sur leur passage, signalant l'arrivée imminente d'une troupe importante, les sentinelles embusquées les avaient repérés depuis longtemps déjà et la peur au ventre, elles s'interrogeaient. - On n'aurait peut-être pas dû attaquer le village, sergent ? - Soldat, vous savez bien qu'on ne discute pas les ordres ! Vous avez de passez votre vie derrière un bureau à vérifier des formulaires à longueur de journée ! - Non, sergent, non... Dans la tête ...Contient : piorad (18)(...) Mais ils ne vont pas tarder. - Merci soldat, merci. Regagnez votre poste. Depuis qu'ils avaient rasé le villagepiorad, les soldats Vorozions étaient nerveux. Et il y avait de quoi : ils venaient de déclarer la guerre aux barbares du Nord ! (...)
Les autres durent escalader les débris et les soldats Vorozions purent ainsi se préparer correctement à leur assaut. Alexandre dirigeait ses hommes du haut des remparts, alors que le chef de guerrepioradhurlait ses ordres au coeur de la mêlée, broyant crânes et os au passage. Alexandre n'avait jamais vraiment été un combattant, mais lorsque le besoin s'en fait sentir, il s'est toujours senti habité par une furie et une ténacité hors du commun. (...)
D'un bond prodigieux, Alexandre sauta des remparts pour atterrir prêt de son lieutenant qui avait maille à partir avec un PorteurPiorad. Ce dernier n'eut pas le temps de comprendre, les deux Vorozions enfoncèrent simultanément leur armes dans son poitrail, le tuant sur le coup. (...)
Il le fallait... Alexandre s'élança à la rencontre de Wilhelm, mais celui-ci était bien protégé. Un Porteur s'avançait déjà pour l'intercepter, le contraignant au combat. LePiorad, maniant une lourde hache double, sertie de nombreuses runes, fut pourtant pris au dépourvu quand Alexandre, en bondissant, roula sur le côté et frappa, lui arracha un cri de douleur. Les veines de la lame de Sthylfist gonflèrent aussitôt, absorbant une partie de l'énergie duPiorad. Dans un sursaut de survie, le géant décocha un coup de pied à Alexandre, envoyant au loin le Vorozion, mais surtout, éjectant lui la dague magique voleuse de vie. (...)
Mais l'énergie nouvellement acquise rendait Alexandre plus résistant à la douleur et il revint aussitôt à la charge. Après un court échange de coups infructueux, Alexandre prit le risque de présenter son flanc. LePiorads'engouffra dans la feinte, et Alexandre, pivotant sur lui-même, décolla proprement le crâne de son ennemi. (...)
Dans le premier, quatre soldats Vorozions affrontaient le dernier Porteur ennemi. Dans le second groupe, le chefPioradet deux de ses brutes malmenaient cinq soldats. Quand au dernier, le plus proche d'Alexandre, ils comprenaient cinq Piorads, en train de massacrer le reste d'élite du fort, réduite à cet instant à quatre vétérans. (...)
Ne faisant ni une ni deux, l'AEnestor se précipita à l'aide de ses hommes. Se présentant dans le dos d'unPiorad, il lui trancha la gorge tout en se servant du cadavre comme bouclier. Sthylfist hurlait de plaisir et il ne savait si lui-même ne hurlait pas de concert... Le regain d'énergie lui permis d'esquiver avec grâce le lourd coup d'épée d'un adversaire, permettant ainsi à un de ses soldat de l'achever. (...)
Avec son intervention, la situation de ce groupe s'améliora, mais ailleurs, la défaite guettait. Le dernier PorteurPioradétait grièvement blessé mais s'étant débarrassé de ses opposants, il parvint tout de même à rejoindre le groupe de son chef. (...)
Le désastre s'annonçait et rien ne pouvait plus sauver ses soldats survivants... Alors, d'une voix déformé par la rage... Alexandre hurla... Mais son timbre n'était plus le même, car comme éveillée par son désir inavoué de voir la conjoncture tourner en sa faveur, Sthylfist venait de prendre le contrôle de l'officier Vorozion... - Chien dePiorad!... Viens te battre comme un homme ! Affrontes-moi en combat singulier ! Lâche... Puis elle se tût, ne trouvant pas d'autres mots pour provoquer le duel et pour sauver la situation... Les combats cessèrent net, dans un silence accompagné par le râle des mourants. (...)
Laissez-moi l'avorton qui dirige ces pleutres ! - A vos ordres ! La réaction n'était pas celle escomptée : lePioradaurait du faire cesser les combat et l'affronter seul. Maintenant, en plus de risquer la vie de son porteur, Sthylfist risquait également celle des hommes qu'elle venait d'essayer de sauver. (...)
Etonné par la reprise de contrôle, il se contenta de lever les yeux... Pour voir, Wilhelm le surplombant de toute sa hauteur, la hache levée... Sa vie défila devant ses yeux, depuis son village de naissance, brûlé lors d'une razzia, jusqu'à son ascension militaire... Alors, la hache tomba mais elle s'abattit sur lePioradqui l'avait blessé. - C'est une question d'honneur, il aurait du savoir qu'il ne faut pas s'interposer dans un combat singulier... Allez, debout misérable. Bats-toi ! Lança ensuite lePioraddevant les yeux perplexes d'Alexandre. D'une roulade vers l'arrière l'officier Vorozion se mit hors de portée de la hache du géant du nord et le combat pu reprendre... Les deux antagonistes s'évaluant mutuellement, tournèrent en une ronde de mort. (...)
Alexandre jouait sur sa rapidité et sa réserve d'endurance (offerte par Sthylfist), alors que seule la puissance et la colère maintenaient lePioraden vie. Alexandre força Wilhelm à se rapprocher des débris qui jonchaient l'entrée du fort et après de soudaines feintes, il le fit trébucher. D'un bond fabuleux, il percuta le buste duPioradavec son épaule. Sous le coup de boutoir de l'armure de plaques, le chef de guerre barbare s'effondra au sol. (...)
Malgré la différence de taille entre les armes, Alexandre se rapprochait petit à petit, de manière à gêner lePioraddans ses mouvements. Il lui enfonça sa lame dans la jambe, le forçant à se baisser et d'un superbe mouvement tournant, lui arracha un lambeau de chair au bras. Immédiatement, Sthylfist lui transmit un regain d'énergie. Mais lePioradsemblait ne pas s'en soucier. Un violent coup de coude brisa le nez d'Alexandre, qui recula sous l'impact, titubant, partant en arrière, un nouveau coup de hache pénétra dans sa jambe. (...)
Reprenant ses esprits, le Vorozion reprit la maîtrise de son escrime, alors la tension monta de plus en plus chez lePiorad, car celui-ci ne parvenait pas à percer la garde de son ennemi. Alors, voyant une légère ouverture, il pensa que cette erreur était due à la fatigue de son adversaire. (...)