L'histoire de Clébard
sur Le Ludiste
C'est une soirée d'automne morne à l'auberge des deux amphores. Dehors la nuit est brumeuse et humide. A cinq pas de la porte, la rue se perd dans un épais coton grisâtre. Oubliées les autres rues de Pôles aux alentours, oubliées les murailles toutes proches qui, la veille encore, dégoulinaient du sang des guerriers tentant, qui de prendre pied sur le parapet pour envahir la ville, qui de repousser les barbares du nord pour protéger leurs foyers. On aurait tout aussi bien pût se trouver n'importe ...Contient : combats (5)(...) Il s'en est tiré avec quelques blessures légères et il ne veut plus penser au monceau de cadavres qu'il a contemplé et dont certains étaient des amis d'enfance. Il interpelle un des porteurs d'Arme auprès de qui il a passé le plus clair descombats. - Gaétan, je t'en pris.... Demande lui de nous raconter quelque chose. Ce silence m'étouffe. Lui, c'est Copperfangs, l'Arme-Dieu de Gaétan. (...)
Un sursaut salvateur de son instinct de survie lui a fait arracher une épée des mains d'un mourant. L'arme c'est révélée être un dieu incarné. Grâce à elle Clarisse a survécu auxcombats, mais son mari et son fils sont morts. Elle porte encore sur le visage les stigmates de sa douleur mais son regard se perd fréquemment dans la contemplation des arabesques gravées sur la lame de son Arme, posée devant elle. (...)
Il ne savait pas pourquoi ces gens se battaient mais il était persuadé qu'on ne lui ferait de cadeau, ni d'un côté ni de l'autre. Il arriva enfin dans des zones tellement dévastées par lescombatsqu'il ne pouvait plus trouver sa pitance dans la nature. Il dû se résoudre à s'approcher des campements militaires pour y voler des vivres. (...)
Après avoir discuté du problème avec ses lieutenants il décida de se débarrasser des miliciens. Son expérience descombatsfaisait dire à Clébard qu'il valait mieux frapper le premier plutôt que de prendre des risques inutiles. (...)
Le campement de la milice rurale fut attaqué au petit matin. Les mercenaires du chien de guerre avaient derrière eux des mois decombatsbien plus durs que celui là. Les miliciens eux, ne s'attendaient pas à un tel assaut. Une fois leurs chefs morts et la moitié d'entre eux sur le carreau ils se rendirent. (...)