Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : main (21)(...) Comme chacun le sait, les grandes décisions ne se prennent pas dans d'obscures salles de conseil, mais bien plutôt un verre à lamaindans les jardins festifs de la capitale. Ce qu'il entendait valait de l'or. La revente de ces informations aux bonnes personnes lui permettrait de vivre à l'abri du besoin pendant longtemps. (...)
Je ne quitterais plus ma cible des yeux, juste pour assurer le coup. Il ne devait pas s'échapper. Si le parrain envoyait ses hommes demainpour rien, j'en subirais es conséquences. Mon arbalète armée, je me suis posté derrière une cheminée non loin de là. (...)
Ma récompense sonnante et trébuchante me fut donnée le lendemain quand je me suis rendu chez mon commanditaire. Sur sa table, unemainavec des bagues typiquement izganes. Pour ma part, ma planque allait avoir une nouvelle tenture. (...)
Le premier était une lettre d'accréditation dotée de plusieurs cachets ; le second était de la mêmemainque la lettre du matin : « Je veux la même lettre, les mêmes droits. Datée au 3ème jour de Melor de cette année. (...)
Mais le petit Soloman qui avait décidé de récupérer le commerce ne l'entendait pas de cette oreille. Il refusa tout de go, prenant un air de défi. Gat fit un signe de lamain, et Berg fit s'écrouler l'étagère la plus proche, chargée de bocaux contenant des épices courantes. (...)
Et la réponse fut négative. Un craquement se fit entendre quand Gat fit casser le poignet du Soloman. Sa deuxièmemains'écrasa dans un coup de poing énorme sur le nez du marchand qui s'écroula derrière le comptoir. (...)
Derrière, un autre mur de pierres qui subit le même traitement. J'ai passé le premier dans le passage ainsi créé, la rapière à lamain. On m'avait engagé pour mes talents de spadassin, j'étais le soutien combattant du groupe. Il y avait là un couloir parallèle aux égouts, éclairé par quelques lampes à huile. (...)
Sous son manteau, l'homme braqua vers nous un tromblon, l'une de ces folles armes à feu qui risquent autant d'exploser dans lamaindu tireur que de tuer l'adversaire. Il fut aussitôt rejoint par un Soloman qui nous menaçait d'une petite arbalète de poing. (...)
Quatre contre quatre, mais eux avaient des armes à distance, et nous n'avions même pas les nôtres à lamain. Je fis un pas vers lui en commençant un lent mouvement vers la dague à ma ceinture. Il me visa de manière plus menaçante, mais s'écroula soudainement, un petit carreau d'arbalète planté dans la jugulaire ; son index se referma sur la gâchette de son arme et son propre carreau s'envola dans les airs. (...)
Je me suis jeté au sol pour éviter le tir, mais la douleur soudaine dans mon bras m'apprit que ce n'était qu'à moitié réussi. A l'arrière, nos deux brutes combattaient les autres agresseurs. Yvano a donné un coup demain, et leur sort fut réglé. J'étais blessé, mais la cargaison était entière ; notre commanditaire avait visiblement des ennemis au courant de notre transaction, il faudrait étudier les choses une fois les malles livrées... ce dernier point fut réglé assez rapidement, vu que nous avions été attaqués juste avant la rue Sachalles. (...)
Ce soir-là donc, à la Grande Cour, j'attendais sous le ciel nocturne clair, à la lueur des lanternes, une bière à lamain, lorsque le mot de passe fut prononcé à mon côté. J'y répondis comme convenu. C'était une femme, visiblement une habituée de l'endroit ; une khalère sans réel trait particulier. (...)
Deux mendiants pourris et puants ont voulu entrer se mettre à l'abri de l'orage qui s'annonçait, mais nous les avons repoussés sans problème. Soudain, les voix se sont tues dans la maison. La khalère est ressortie, tenant enmainun tout petit coffret orné qu'elle n'avait pas avant ; elle le portait contre elle comme le plus précieux des trésors. (...)
Et là nous eûmes le souffle coupé : on se serait cru devant la statue originale... les bras levés avec ce tombé des manches, les pierreries sur le diadème, dans les yeux et aux bracelets, le sourire bienveillant avec la même expression, même le petit doigt cassé à lamaindroite. Tout y était, y compris l'impression de vieux et les fentes. Dubarnier avait dû passer un nombre d'heures considérable dans l'église à inspecter la statue, plus encore que nous lors des jours précédents. (...)
Ils devenaient ses esclaves soumis, subissant de nombreux sévices de la part non seulement de Takia, mais également de ses sbires et hommes demainparfaitement au courant du petit manège. La vie de ces gens se terminait souvent par une overdose ou alors comme esclave revendus via le port de Djeddir. (...)
Ce n'était donc pas la première fois que je devais m'infiltrer dans son antre. Je connaissais un passage en sous-sol. J'ai dû tuer un homme demainqui gardait un couloir. Le jeune homme à récupérer était petit et frêle, je pouvais l'emporter sur mon épaule ; drogué, il n'avait conscience de rien, ne réagissait pas, et se ballottait dans mon dos comme un poids mort. (...)
- C'est l'heure, allons-y mon grand, m'a-t-elle dit de sa voix rocailleuse. Aujourd'hui c'était à mon tour de l'accompagner. Les autres hommes demainrestaient ici pour garder la planque et surveiller la gamine. J'ai vérifié la tenue de mon armure de cuir, la place de mon épée dans son fourreau à mon côté, et j'ai pris mon « air méchant ». (...)
Gerrnie marchait devant, petite silhouette ramassée sous son informe manteau marron. Et j'avançais derrière, imposant et menaçant, lamainsur la poignée de mon arme. Après tout, j'étais là pour mes gros bras et mes talents de combattant. (...)
J'ai frappé à la porte, doucement ; le garde qui est venu ouvrir n'a pas eu non plus le temps de réagir quand je lui ai dessiné un deuxième sourire à la gorge. Une dague dans chaquemain, je suis entré. Il n'y avait pas vraiment eu de bruit jusque là, du moins pas suffisamment pour attirer l'attention de la maisonnée. (...)
Et en me voyant sur le pas de leur chambre, ils ont hurlé « à la garde ». Exactement ce que j'attendais. Matraque à lamain, je me suis rué vers eux, exacerbant leur peur et faisant monter le volume de leurs cris. J'ai enfin entendu dans la rue ce que j'attendais : la patrouille de garde. (...)
Il se faisait tabasser par une demi-douzaine d'adolescents au fond d'une obscure et sale ruelle. Et nous n'y allions pas demainmorte... enfin, surtout eux. Moi j'aime bien regarder pendant ces moments. Les pieds et les poings tombaient sur son corps rebondi. (...)
« Ne bouge pas », murmura une voie rauque à son oreille. Lestement et rapidement, comme si elle savait exactement où chercher, unemains'aventura dans les plis de ses vêtements. Elle le délesta non seulement de sa bourse cachée à sa ceinture, mais également de ses réserves monétaires cachées dans des poches secrètes et même de quelques petits bijoux qu'il pensait dissimulés correctement. (...)