Sucrée Maison
L'auberge. Et alors ? On y passe, on y lape un brouet qui tue la faim, on y tombe de sommeil. On la quitte bientôt, avec pour souvenirs le dessin de l'enseigne, le minois d'une servante, le goût d'une sauce : d'autres auberges vont suivre, qui vont se confondre avec celle-là. Bien sûr, quand on rencontre d'autres gens du Voyage, les soirées à l'auberge prennent de la saveur. Chacun y va de son histoire incroyable, de sa fanfaronnade, de sa brève de voyage. Une bonne occasion pour faire briller les ...Contient : coeur (5)(...) La vie à l'auberge n'est appréciée que par contraste avec la route. Voilà qu'arrive dans les pieds des Voyageurs une auberge qui non seulement est aucoeurde l'histoire, mais peut aussi changer leur vie. Cette auberge sans nom ne change pas de rêve en éternuant (voir le Miroir des Terres Médianes n°6, L'Auberge des Derniers Voyageurs) : elle est un rêve en elle-même. (...)
Vont-ils le sauver ? Peu importent leurs efforts, un quart d'heure plus tard, l'inconnu meurt en éructant. Une folie ducoeur, certainement, la négligence de soi et l'abus de boisson : car l'homme, âgé d'une quarantaine d'années, était bien portant, même gras, mais couperosé - il sent encore le vin. (...)
Récompensons donc la ruse, jusqu'à un certain point néammoins. L'Entité d'auberge, assoupie par l'endorlotte, laisse échapper ses proies, mais cela fend lecoeurde penser à elle, seule, désolée, craquant tristement de toutes ses poutres pour appeler des clients. (...)
Son sourire s'épanouit sans fard quand un Voyageur raconte : et avoir une telle fille pendue à vos lèvres, il y a de quoi avoir lecoeurqui gonfle. Tous les Voyageurs s'imaginent plus ou moins qu'ils lui plaisent : l'un d'eux, le beau parleur, a peut-être des raisons. (...)
Même si Slace la considère comme une belle idiote à prendre et à jeter, elle a vraiment le désir du Voyage. Et, c'est vrai, tout à apprendre. Les Voyageurs vont-ils avoir lecoeurde refuser ? Ou, bien pire, vont-ils livrer la malheureuse à l'auberge sans nom ? Ludie est assez facile à tromper. (...)