Brumaire - Le livret de base : Background
sur Le Ludiste au format (13.8 Mo)
Contient : roi (40)(...) Si je ne tenais pas une double comptabilité comme me l'a appris Monsieur de Chouard, je devrais mettre la clef sous la porte. Mais les fonctionnaires duroine sont pas les plus voraces. Ces fieffés révolutionnaires sont les pires : non seulement ils me guillotineraient s'ils arrivaient à prouver que j'ai des clients nobles, mais ils me volent jour après jour avec leurs réquisitions du Peuple et leurs impôts révolutionnaires. (...)
1789 : * De mars à mai : élection des représentants des trois ordres qui auront la charge de présenter auroiles Cahiers de doléance lors des Etats généraux. Il y a 578 députés pour le tiers-état, 291 pour le clergé et 270 pour la noblesse. (...)
Il faut attendre qu'il soit atteint en plein coeur d'une balle en argent pour qu'il accepte de décéder. * 2 mai : présentation par ordre des 1139 députés auroi. Alors qu'il parade dans la galerie des glaces, un député de la noblesse, Armand de Moncourtois, meurt d'une crise cardiaque quand il se rend compte que son reflet n'apparaît pas dans les célèbres glaces. (...)
* 6 mai : un arrêt du Conseil d'Etat interdit la publication de toute espèce de journaux sans autorisation expresse duroi. * 13 juin : deux membres du clergé se joignent au tiers-état après une longue série de nuits sans sommeil qui les mène au bord de la folie. (...)
Sommé par la garde royale de se disperser, Mirabeau déclame : « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes ! » * 23 juin : leroidéclare le maintien des trois ordres et annule les délibérations du 17 juin. * 27 juin : après trois jours de fièvre et de délires hallucinatoires où il semble parler de manière très confuse avec des êtres sans substance, leroiordonne au clergé et à la noblesse de se joindre au tiers-état. * 11 juillet : le ministre d'Etat Necker est renvoyé par leroi. L'agitation commence à gronder dans Paris. Le marquis de La Fayette présente un projet de déclaration des Droits de l'Homme à l'Assemblée. (...)
C'est un astronome réputé qui a fait installer un observatoire sur les toits du Louvre depuis lequel il contemple les astres et fait de savants calculs avant de prendre une décision importante. On dit même que leroile consulte à l'occasion. * 16 juillet : Necker est rappelé dans ses fonctions et prend le titre de premier ministre des finances. Son retour a été exigé par les Parisiens qui ont manifesté en masse pour que leroichange d'idée. La ferveur populaire est d'autant plus forte que les alliés de Necker distribuent de l'or dans les rues pour attiser les manifestations de soutien. (...)
* 26 août : l'Assemblée proclame la déclaration des droits de l'homme et du citoyen. * 5-6 octobre : le peuple de Paris se révolte, marche sur Versailles et demande auroide signer les décrets d'abolition des privilèges et la déclaration des droits de l'homme. Des canons remplis de mitraille font feu sur les manifestants, faisant plusieurs centaines de morts. Leroireste à Versailles tandis que l'Assemblée s'installe à Paris. * 21 octobre : les échauffourées entre les royalistes et les révolutionnaires font tellement de victimes que la loi martiale est instaurée. (...)
Mais les fonctionnaires royaux continuent de collecter la taxe en prenant toutefois le soin de s'entourer de soldats duroipour procéder à la perception de l'impôt. * 21 mai : depuis quelques semaines, les troupes royalistes qui encerclent Paris bloquent le ravitaillement de la ville dans l'espoir de briser l'élan de révolte. La capitale s'enflamme à cause des pénuries, forçant leroià faire cesser l'embargo qui tenaille Paris. * 19 juin : l'Assemblée annonce la suppression de la noblesse. (...)
Toutes les factions parisiennes sont prises de fièvre et s'affrontent pendant trois jours pour mettre la main sur l'aérolithe que l'on dit provenir de la Lune et dont les qualités occultes varient selon les versions. * Décembre : leroide Prusse tente d'entrer en France avec son armée pour aider Louis XVI à sa demande, mais les éléments se déchaînent à la frontière, empêchant les troupes de progresser. (...)
Une tempête de neige sans précédent rend la manoeuvre militaire complètement désastreuse et élime les appuis prussiens. 1791 : * 16 février : l'Assemblée lance une nouvelle monnaie, sans l'effigie duroi, et rend progressivement illégales les anciennes pièces. La vie des Parisiens se complique car certains acceptent qu'une seule sorte de monnaie, d'autres les deux. (...)
Mais trois jours plus tard, sa sépulture est retrouvée vide. * 25 juin : Albert Marchildon, le sosie duroique Louis XVI utilise très souvent pour le remplacer dans les apparitions publiques, prend peur et quitte Versailles en emportant avec lui des documents secrets mettant en danger leroi. Les royalistes font tout ce qui leur est possible pour le rattraper. Cette traque attire l'attention des sans-culottes qui essayent eux aussi de retrouver le sosie. (...)
La foule est tellement en colère qu'elle finit par lapider La Fayette, qui tentait de disperser la foule en faisant tirer à blanc. * 27 juillet : le Comte d'Artois (le frère duroi) entre en France à la tête d'une armée hétéroclite constituée de soldats issus de différents royaumes voisins de la France et de volontaires. (...)
1792 : * 13 janvier : une énième délégation de députés se rend à Versailles pour faire parapher la constitution, mais elle est fusillée. Paris est chauffée à blanc. * 14 janvier : les personnages entre en jeu. De par leRoi, Notre aimé et féal. Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour Nous aider à surmonter toutes les difficultés où Nous Nous trouvons relativement à l'état de Nos finances, et pour établir, suivant nos voeux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de Notre royaume. (...)
Mais ce qui les persuade que le fantastique est à l'oeuvre dans Paris, c'est qu'en fouillant la Bastille de fond en comble, ils découvrent qu'une partie de la prison servait à tenir au secret, sur ordre direct duroi, trois mystérieux prisonniers de l'ombre. Leurs vastes cellules étaient couvertes de signes cabalistiques et remplies d'ouvrage aux titres ésotériques. (...)
Après bien des fuites à l'étranger, des évasions et des péripéties, il est finalement embastillé par ordre duroioù sa peine de mort est commuée en peine de prison à vie. C'est en prison qu'il dispose du temps nécessaire à la création de sa littérature licencieuse où ses écrits philosophiques côtoient les scènes crues qui forment sa marque de fabrique. (...)
Il s'adresse à cet interlocuteur en l'appelant « Votre Majesté », ce qui laisse penser à ces témoins que Sade est fou en croyant parler auroide la sorte. Pourtant, le Marquis n'est pas aliéné et ne s'adresse pas à Louis XVI dans ses monologues. En vérité, c'est à Oberon,roides fées, qu'il rend des comptes. Le lien intime qui unit le Marquis de Sade et son inspirateur féerique va au-delà du simple rapport télépathique : Oberon est capable de manifester une fraction de sa puissance magique à travers le corps de son hôte. (...)
Oberon, monarque d'ailleurs : Il y a longtemps, les fées se sont détournées du monde des humains pour vivre dans leur fantasmagorie. Ces êtres au-delà de la compréhension humaine ont à leur tête leroiOberon et la reine Titiana. Ils mènent une existence parfaite, où le Beau est omniprésent puisque la fantaisie aide à cacher la laideur. (...)
L'ambition politique de certaines éminences est telle qu'ils ourdissent des complots alambiqués pour gagner plus d'influence auprès du Vatican ou duroi. Et au petit jeu des chaises musicales du pouvoir, l'utilisation des magies les plus noires est souvent gage de succès. (...)
Toutefois certains seigneurs sont à la recherche d'homme de confiance pour diriger des opérations clandestines contre d'éminents réformateurs ou contre d'autres nobles trop bien introduits dans le sillage duroi. Un hobereau peut monter à Paris et ainsi devenir quelqu'un en servant un puissant, c'est-à-dire en se salissant les mains à sa place. Toutefois, participer à ce genre de conjurations est tout aussi lucratif que risqué : leroine tolère pas que le sang bleu soit versé par des pairs. La disgrâce est toujours à l'affût. Inspirés par le mythe des chevaliers du Graal et les idéaux chrétiens des Templiers, de jeunes nobles un peu rêveurs souhaitant servir leroien s'auréolant de gloire ont fondé une mouvance : les Chevaliers de la Rose-Croix. Leur première action a été de placarder les murs de Paris avec des affiches proclamant : Nous Frères de la Rose-Croix, faisons séjour visible et invisible en la Ville Lumière, par la grâce du Très-haut et de Louis, vers lesquels se tourne le coeur des Justes. (...)
Ils forment un grand salon aussi occulte qu'élitiste qui brasse toutes les idées à la mode : des rites francs-maçons, des mythes cathares, la recherche d'un message caché dans la Bible, l'identification du Juif errant... Obnubilés par leur envie de venir en aide auroi, ils sont à la recherche d'une action d'éclat qui leur permettrait de se distinguer. Ils sont bien évidemment anti-révolutionnaires par essence, allant même jusqu'à nier toutes les avancées des sans-culottes. (...)
Sébastien de Poitras, leur chef de file, est très fiévreux : il en faudrait peu pour qu'il monte une opération coup-de-poing contre les premiers ennemis duroiqu'il identifiera ou qu'on lui dénoncera. Le Tiers-Etat : Dans la rue, le peuple hésite. Si la Révolution semblait infaillible et séduisante à ses débuts, force est de constater que la noblesse et le clergé ont su se faire respecter en repoussant les prétentions de la foule. (...)
Pourtant, la milice contrôle toutes les issues du quartier, son cadavre devrait bien être quelque part. LeRoi: Tout et son contraire ont été dits à propos de Louis XVI. La vérité est que la montée en puissance des révolutionnaires le déçoit et l'effraye. (...)
Alors qu'il sent le pouvoir lui échapper progressivement des mains, l'appui du Comte de Saint-Germain et de ces arts obscurs lui apparaissent comme un va-tout acceptable. Car le Comte a permis auroide regarder dans l'avenir en utilisant ses dons de voyant. Il lui a montré la futilité de la fuite de Varennes, l'humiliation de l'échafaud, la soif de sang du peuple français, l'inévitabilité de la fin des Bourbon. (...)
Et ces visions d'un futur aussi funeste ont profondément changé l'état d'esprit de Louis XVI qui a donné les pleins pouvoirs au Comte pour empêcher la chute du trône. Leroivit désormais dans la certitude que les Français en veulent à sa vie. Il s'est vu monter à la guillotine, il ne veut plus jamais vivre un tel outrage. (...)
Et puis, qui sait si derrière une dame de la cour ne se cache pas une réformiste sans coeur qui veut l'étouffer pendant son sommeil ? Depuis quelques semaines, leroiest obsédé par une étrange boite cubique tout en métal finement ciselé. Munie de plusieurs serrures et de pièces mobiles qui forment un puzzle, elle lui a été offerte par le Comte qui a annoncé au souverain qu'il ne lui donnerait pas d'autres cours tant qu'il n'aura pas été capable d'ouvrir l'étrange cassette. Non seulement leroipasse des heures à essayer de crocheter les mécanismes, mais il se torture l'esprit pour savoir ce que contient le cube. La Reine : Marie-Antoinette d'Autriche est très tourmentée par le comportement de sonroide mari. Ce n'est pas tant les lubies de Louis qui l'inquiètent que l'influence grandissante qu'acquière le Comte de Saint-Germain auprès de son époux. (...)
Son aversion pour les choses de la magie la conduit à penser que la chute des Bourbon est inévitable sur leroicontinue à gaspiller sa fortune et son temps dans de telles chimères occultes. La dernière toquade de Louis qui veut construire un atelier alchimique à Versailles a mis le feu aux poudres. (...)
Les Reflets : La question est : comment le Comte de Saint-Germain arrive-t-il a être à la fois en train d'enseigner des mystères auroi, donner des cours de magie à des nobles fortunés, étudier les arcanes pour augmenter ses capacités ésotériques, fomenter des machinations et fréquenter les salons à la mode pour enjôler les filles de bonne famille ? (...)
Ils ont voté l'abolition des privilèges et la déclaration des droits de l'homme, mais pourtant, en pratique, toutes ces belles idées restent inapplicables puisque leroinie la légitimité de la Constituante et refuse donc de se soumettre à ses lois. D'ailleurs Louis XVI continue de proclamer des décrets, ce qui fait que les Parisiens ne savent plus à quelles lois il faut obéir. (...)
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas une situation avantageuse pour les habitants qui résident dans ses quartiers limitrophes : ils payent deux fois plus de taxes que les autres. En fonction des intérêts duroiou de l'Assemblée, des mouvements de troupe peuvent avoir lieu dans certains secteurs. Si tel faubourg devient stratégique à contrôler, les deux gardes s'affrontent alors pendant des jours dans une sombre guerre d'embuscades urbaines. (...)Une brève histoire du temps jadis : Ma très chère Sophie, J'aurai dû écrire bien plus tôt, mais les choses à Paris ne se déroulent pas comme je les avais prévues. Tout à fort mal débuter pour moi depuis mon arrivée à la capitale. Dès mon premier jour à Paris, je me suis empressé d'aller me présenter à Maistre Poncardier pour lui montrer la lettre de recommandation de Monsieur de Chouard, J'ai hélas découvert que son étude de notaire venait d'être totalement dévorée par un incendie. Les gens du ...