L'aumônière écarlate
sur Asmodée au format (353 Ko)
Contient : femmes (7)(...) Ce siège n'avait d'autre but que d'assurer la gloire de cet homme cruel et sans âme. Frédéric soupira. Il avait vu ce qui s'était passé, là-bas. Il avait vu cesfemmeset ces enfants rassemblés sur la grand-place, encerclés de soldats armés de mousquets... Il avait entendu leurs cris de terreur et de souffrance pendant qu'ils brûlaient, tous consumés par le brasier que de Viltoille avait ordonné à ses hommes d'allumer. (...)
souligna Frédéric. - Oh, elle est merveilleuse ! Si vous la voyiez danser... Elle éclipse toutes les autresfemmespar sa fougue et sa grâce ! Mère prétend qu'elle est l'incarnation même du baile - notre danse populaire ! (...)
Mon oncle le prit sous son aile et Domenico intégra l'école d'escrime de Gallegos. C'est là qu'il rencontra Estrella. Je ne sais comment sont lesfemmesde votre pays, Frédéric, mais si les Castillianes sont fières, orgueilleuses et passionnées, celles de ma région poussent ces traits à l'extrême. (...)
Si je l'emmenais à la chasse, il dépérissait, si je le contraignais à m'accompagner à San Gustavo, où je me rendais régulièrement afin d'étudier, il délaissait les bibliothèques et passait ses journées à s'enivrer dans les tavernes, en compagnie de personnes peu recommandables. - Je ne suis pas certain que les qualificatifs que vous avez employé pour définir lesfemmesde votre pays ne s'appliquent qu'à elles, cher Lucas ! Domenico me semble quelqu'un d'excessivement impétueux et vous même, mon ami, êtes quelqu'un au tempérament fougueux ! (...)
Et, de fait, Frédéric ne s'en formalisait guère : il avait eu sa part d'aventures romanesques et libertines avant de partir sur le front, se savait assez beau parleur pour obtenir sans difficulté les faveurs de la plupart defemmes, qu'elles soient simples servantes, baronnes, ou duchesses mais entreprendre doña Estrella Gallegos de Avila ne l'attirait tout simplement pas - ou plus. (...)
" chuchota doucement la jeune femme. - Malheureusement, oui. Oui... j'ai vécu le massacre de San Juan. J'ai vu brûler desfemmeset des enfants, j'ai vu de valeureux soldats tenter de sauver leurs familles et y laisser leur vie, périssant à leur tour dans le brasier allumé sur l'ordre du Boucher... Oui, doña Estrella. (...)
On tua un mouton que l'on fit griller à la broche, des fruits sucrés et un vin fort du pays accompagnèrent le dîner. Hommes etfemmesse mirent à danser, enivrés par le rythme des cymbales et de la guitare. Un verre d'alcool dans la main, Frédéric savourait ces instants avec un mélange de joie et de nostalgie. (...)Une nouvelle de Charlotte Bousquet Rouge, orange, ocre, or... Le corps de la danseuse se tordait tel une flamme au son des tambourins. Sa peau brunie par le soleil se chargeait de reflets cuivrés et ses yeux, noirs, intenses possédaient l'éclat presque insoutenable de la neige des montagnes de la région à leur zénith. Seule au milieu de la piste, elle se laissait porter par la musique, oubliant son public, perdue dans les harmonies des mélodies, de ses rêves, de ce que son âme exprimait ; le ...