Nouvelle : Une fleur pour la princesse
sur Shaman Chat au format
Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : sol (28)(...) Visiblement il n'appréciait guère le traitement que je lui avais fait subir. J'esquivai rapidement la serveuse, enjambai Nasht qui était étalé sur lesolet me jetai précipitamment dans les escaliers en bousculant un jeune nain qui me grommela une tirade sur la supposée vie sexuelle de ma mère. (...)
Il ne semblait avoir aucune difficulté à se déplacer dans l'ombre et prit la direction d'une colline déboisée. Me dissimulant à l'orée du bois, je l'observai se pencher légèrement sur lesolnon loin de ce qui pouvait être un terrier de lapin. Je ne pouvais pas très bien distinguer ce qu'il trafiquait avec ses mains car il se tenait dos à moi, accroupi sous sa lourde cape brune. (...)
C'était un très bon ami à moi qui s'en occupait. Mais l'archéronte dorée ne se satisfaisait pas d'unsolqui n'était pas baigné en permanence par les brumes draconiques. Le repas du soir fut frugal et le début de la veillée, un peu moins joyeux. (...)
Les vouivres étaient trop rapides à présent: mes flèches ne pourraient les atteindre à coup sûr à la tête que lorsque qu'elles seraient presque ausolà combattre mes compagnons. Doliane releva la tête... Une cinquième vouivre émergeait de la brume et fonçait droit vers nous. (...)
Des vagues d'énergies pures traversèrent mon corps. Mes jambes supportèrent l'essentiel du choc et me lâchèrent. Je m'écroulai, genoux ausol. Rassemblant ce qui me restait de forces, je libérai mon bras gauche. La lumière se concentrait à présent avec l'intensité d'une flamme vive dans le cristal. (...)
C'était un véritable chantier, la roche semblait avoir été concassée en plusieurs endroits. Les flaques multicolores sur lesolressemblaient à du sang. Et il manquait quatre personnes à l'appel. Chat, encore, ça pouvait être normal; il aimait bien se lever dans la nuit pour faire un tour. (...)
Mais elle ne préféra pas s'inquiéter d'un détail aussi minime: le dragon avait le droit d'aimer entendre les oiseaux chanter après tout. Elle avait des choses beaucoup plus importantes à faire. Elle se pencha sur lesolpour retrouver les traces de Chat ou d'un autre mais dut se rendre à l'évidence... Elle ne pourrait se fier qu'à son instinct pour se faire. (...)
Ils se rassurèrent en pensant que le Dragon devait sans doute considérer qu'ils n'étaient pas une menace ou que leurs intentions étaient pures. Ils s'arrêtèrent en milieu d'après-midi près d'un amas de concrétions rocheuses en surplomb. Lesolétait différent à cet endroit ; il semblait noirci, l'herbe était desséchée... Un court moment, l'image d'une terre vivante et blessée s'imposa à l'esprit des deux aventuriers. (...)
Une magnifique fleur d'archéronte de couleur sang se noyait au milieu des herbes, juste entre ses pieds. Doliane posa les mains ausolet pencha sa tête au plus près de la fleur. -Tu parles, toi, la fleur ? -Ben oui gentille lutine. (...)
Je dois apprendre à "flotter" sur les courants magiques pour témoigner de mon statut de princesse des armes magiques aux futures armes qui seront bénies par le Dragon... -T'es... T'es devenue une princesse ? Nasht enfonça ses griffes dans lesol. Un de ses doigts heurta le manche en bois de "tranche-tête". -Oui ! Et je dois maintenant veiller sur mon territoire mon prince ! (...)
Elle était toujours là, voilée par le souvenir tenace des aspérités du bois sur la pulpe de son index. Une larme perla sur la joue de Nasht et goutta sur lesol. Il ne put s'empêcher de penser au bien-être qu'il aurait ressenti en prenant tranche-tête à pleine main. (...)
Son animal fétiche était plutôt la panthère ou le chat, un prédateur vicieux, malin et sournois. L'entrée en matière fut directe, elle lança en désignant un rocher sur lesol: -C'est ici que je dois mourir ! Il descendit de son cheval en lui flattant le cou et s'approcha du rocher. (...)
La chaleur qui ne parvenait pas à se dégager pendant la nuit laissait, en à peine un demi-sablier, une moiteur poisse sur la peau. Il ne pleuvait qu'à la tombée de la nuit, mais de façon si drue que lesolne pouvait plus rien absorber. La grosse flaque qui s'étalait sous le chariot ne se résorberait pas avant plusieurs semaines si le temps continuait comme ça. (...)
Lombardo sauta sur le chariot pour cueillir le lanceur de couteau qui se trouvait de l'autre côté. Un autre coup de casse-tête ébranla le chariot. Lombardo bondit à nouveau sur lesolderrière le lanceur de couteau qui se retournait : une velue avec une cape sombre. La lame-lune siffla au niveau de la gorge. (...)
Le furieux au casse-tête arrivait déjà à l'arrière du chariot. Lombardo bondit vers l'avant, enjamba le bras ausolqui tenait la massue et plongea sa fidèle dispensatrice de mort dans le dos du blessé. Juste au niveau du coeur. (...)
Tout défila encore plus rapidement : la pression dans la tête, l'impression que le nez et les oreilles étaient réduits à l'état de pulpe sanguinolente, la lame plongeant dans le ventre du démon, les crocs déchirant la chair de son cou, la roulade pour éviter le coup de masse et le porter sur le démon, la colonne vertébrale du démon volant en éclat, la lame brisée par le choc, le dégagement rapide pour éviter un deuxième coup de masse, Rasjta s'écroulant genoux ausol. En se réceptionnant en arrière, Lombardo dégaina sa griffe-lune. Le temps sembla revenir à la normale. (...)
Le serpent distilla à nouveau son venin. Maavira se calma en prenant un air mauvais. Elle se pencha vers lesolpour prendre un caillou et posa le cristal sur un affleurement de la roche. Le chat ne sembla pas broncher. (...)
D'ici, il était facile à apercevoir, mais pour eux, ça pouvait prendre des sabliers. Les jambes ou les pattes étaient vraiment le pire moyen de déplacement et les yeux à la hauteur dusol, une plaie. Il avait dû faire un peu de bruit dans une branche pour attirer l'attention des mammifères sur celui qui dormait. (...)
Marik fit un clin d'oeil à son compère et se dirigea silencieusement vers le bosquet indiqué. Doliane se pencha ausolderrière Nasht pour se préparer à lancer un pouvoir. Arrivé à quelques coudées, le nain offrit à ses deux compagnons une vision plutôt incongrue de son postérieur en s'accroupissant à quatre pattes. (...)
J'ai pas arrêté de faire le con pour cette gamine tout le long du voyage ! Faites des gosses, tiens ! Marik posa son cul sur lesol, Nasht le suivit. Il n'y avait pas à craindre que le prisonnier s'échappe : il était dans les vapes. (...)
Le chat se coucha nonchalamment, tête relevée en direction de la lutine. Doliane décida de s'accroupir ausol, après un bref coup d'oeil à ses amis pour leur signaler d'en faire autant. Il s'exécutèrent. Mieux valait sans doute témoigner du respect à cette créature en se mettant à sa hauteur. (...)
Elle ferma les yeux et se concentra pour rassembler son énergie. Après quelques expirations, ses pieds décollèrent dusol. Elle maintint sa pression psychique et commença à se déplacer en lévitation pour essayer de localiser la source du bruit. (...)
L'épée de Marik trancha nette la base des tiges et Doliane fut soulevée comme un fétu de paille. Quelques battements de coeur encore et Doliane était allongée sur lesolpour prendre des baffes... -J'y mets ou tu lui mets ? Interrogea Marik avec un demi-sourire. -C'est toi qui lui mets. (...)
-Aidez-moi à me relever et on pourra partir d'ici dans moins d'un sablier... Nasht se pencha vers lesolde la grotte pour renifler. Tout son odorat ne lui était pas revenu et trois jours étaient passés, mais il ne perdait rien à essayer. (...)
Certaines des petites étincelles commencèrent à se rassembler de manière étrange devant lui, à former une masse presque humanoïde ressemblant à un lutin ou un Dorli dépourvu de système pileux... Lombardo posa son sac ausolet mit le pied dessus. La forme prit enfin une consistance éthérée... Une voix sembla en surgir. (...)
-Je risque de te buter ! Ch'uis pas un expert en "implantation" moi ! Il baissa légèrement la tête vers lesol. -Ecoutez... C'est de toute façon un risque à courir. Mes options sont limitées, et si j'échoue, je suis considéré comme mort par le Haut-conseil. (...)
Je réprimai une grimace de dégoût en constatant la boucherie que je venais de faire. Lombardo gisait ausol, inconscient. Une flaque de sang se répandait sous lui. J'eus l'impression que la terre serait souillée à jamais. (...)
Une nouvelle étoile partit dans la mêlée. Je ne fus pas assez rapide. Elle se ficha profondément dans ma jambe. Je m'écroulai ausolà trois coudées du corps de Lazlo. La lame de Lazila déchira deux fois l'air. Lombardo parvint à esquiver le premier coup et parer le second. (...)