Le Journal de Lycia (Premières chroniques) - Premières
réflexionsJ'émergeais lentement. Très progressivement. Je reprenais conscience... Un plafond au dessus de ma tête, j'étais donc à l'abri... Le contact d'un matelas moelleux sous mon corps me confirmait cette impression de sécurité. Je m'étais probablement évanouie lors du trajet de retour avec Yarick et Rock. Rock, la colère que fit jaillir ce nom acheva de m'éveiller. Il s'était délibérément acharné sur moi ! Je me redressai vivement mais fus arrêtée aussi brutalement dans mon élan : par la douleur d'abord ...Contient : voix (4)(...) Un silence pesant s'abattit sur l'assemblée, la situation fleurait l'anormal... silencieusement, Bleys, toujours suivi de Julian et Fiona, se dirigea vers le fauteuil habituellement occupé par Random. Ses mains se posèrent sur le dossier de celui-ci, calmes, assurées et manucurées. Savoixs'éleva alors, annonçant d'une manière tout à fait naturelle que Random et Gerard avaient disparu lors de leurs recherches pour découvrir les causes de la mort de Caine. (...)
Je me trouvais donc encadrée de Yarick et Robin qui tout comme moi avaient traîné avant de s'asseoir. Avoixbasse, les spéculations allaient bon train, les accusations à peines voilées fusaient. Je tentais de prêter l'oreille à ces conversations trop lointaines, mais malheureusement, Robin souhaitait ce soir là m'être agréable et m'entretenait de sujets divers et variés, sans aucun rapport avec son père. (...)
A ce souvenir, j'éprouvais soudain un léger vertige, aussitôt suivi d'une impression curieuse et connue. Lavoixqui m'avait susurré de me méfier de Yarick prononçait maintenant mon nom. Pourtant elle ne paraissait pas venir de l'anneau à mon doigt. (...)
Quand je l'interrogeai, il m'expliqua que marchant pour aller retrouver Julian, il avait senti une tentative de contact d'Atout. Malgré la difficulté qu'il éprouva à maintenir ce faible lien, il avait reconnu lavoixde son père. Ce pouvait-il qu'il n'ait pas vu l'homme au dessus de lui ? L'homme aux cheveux blancs et Random pouvaient-ils vraiment n'être qu'une seule personne ? (...)