WarsaW : la Der des Der
Contient : homme (13)(...) Leurs armes qui disparurent rapidement dans la besace d'Oktar étaient tout aussi aisément reconnaissables, surtout pour le jeunehommequi, malgré ses quinze ans, connaissait tout ce qui était armes de poing, grenades, fusils et mitraillettes. (...)
Et au marché noir, ce qu'il venait de trouver lui permettrait de vivre pendant un mois et de renouveler ses chaussures et son manteau troués. Il commença à fouiller le premierhommelorsque son sang se glaça. Il avait déjà vu bien des morts, des soldats, Allemands ou Russes, des Polonais, des femmes, des enfants, tués par balle, mortier ou bombe. Mais là ! Le corps de l'hommequ'il venait de toucher semblait mou, comme si tous ses os avaient été réduits en bouillie. Il recula en frissonnant, repensant à ce qu'il avait vu depuis sa maison. Trois soldats, armés, pointant le canon de leur mitraillette vers un quatrièmehomme, aussi sombre qu'une ombre. Une explosion avait alors eu lieu, noyant dans la poussière la scène si bien que lorsque tout devint clair, Oktar constata que les trois soldats étaient morts et que le quatrième s'était enfui. (...)
Une nouvelle arme développée par les Russes qui permettait de liquéfier les os de l'intérieur ? Effrayé à l'idée de finir de la sorte, le jeunehommes'enfuit de la place, pris de panique et, trébuchant sur les gravas, se fraya un chemin jusqu'à une petite rue dans laquelle il vomit son repas du matin. (...)
Dans la rue, un officier allemand, manteau brossé impeccable, bottes cirées et étui de pistolet brillant s'adressait à un secondhommeau crâne rasé et aux yeux froids qu'Oktar identifia comme le quatrièmehommede la place. L'officier aboya encore quelques ordres mais le second n'eut pas l'air d'être impressionné. Puis soudain, des coups de feu claquèrent. (...)
Surpris par cet échange, Oktar laissa échapper un cri et s'aplatit contre un mur. Incapable de faire le moindre mouvement, il entendit les pas de l'hommeen cuir crisser sur le pavé défoncé de la rue, s'approchant de lui. Oktar recula lentement, tremblant comme une feuille, ses jambes faibles le tenant à peine, sa vessie le lâchant presque. L'hommeavait fait le tour et se tenait devant lui, grand, carré, dans son manteau en cuir noir. Oktar n'arrivait plus à articuler le moindre mot. Des yeux vides, bleus, froids avaient attrapé son regard. Lentement, l'hommes'avança. Oktar voulait bouger mais ne le pouvait. La peur le paralysait. L'hommes'arrêta à quelques centimètres de lui, immense. Son ombre se projetait sur lui. Il s'accroupit devant Oktar, sans un mot. (...)
- Es tut mir leid. Es ist kein Anblick für ein Kind. Des bruits de pas se firent entendre au loin. L'hommereleva la tête. Son regard redevint dur. - Bleib hier ein Moment. Wenn du nicht mehr hörst, kannst du wieder gehen. (...)
Lorsqu'il se réveilla, il était allongé sur son lit, dans sa cachette. Il ne savait pas comment il était arrivé jusque là. Il avait encore dans la tête l'image de cethommeen cuir noir, le surplombant de toute sa hauteur. Un mot lui vint alors à la bouche. - Uberm. Et puis figurez-vous qu'il me restait une ultime nouvelle de Cédric Burgaud dans le tiroir. (...)Ah, jamais facile de redémarrer après les poussées d'adrénaline de ces dernières semaines. Et pourtant, il reste encore plein de boulot sur l'établi, du matos à mettre en ligne, de nouveaux projets (rôlistes ou non) qui commencent à prendre forme. Pas la peine d'espérer de se les croiser donc, il faut bien faire vivre toute la petite ménagerie. D'ailleurs, en parlant du dernier né, je viens de mettre le blog de Sable Rouge à jour. Vous y trouverez notamment la Carte de Nirgal, téléchargeable en ...