Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : court (8)(...) Mon oncle, malheureusement, ne jouissait pas d'une extrême facilité de prononciation, sinon dans l'intimité, au moins quand il parlait en public, et c'est un défaut regrettable chez un orateur. En effet, dans ses démonstrations au Johannaeum, souvent le professeur s'arrêtaitcourt; il luttait contre un mot récalcitrant qui ne voulait pas glisser entre ses lèvres, un de ces mots qui résistent, se gonflent et finissent par sortir sous la forme peu scientifique d'un juron. (...)
La plus longue des deux rues de Reykjawik est parallèle au rivage ; là demeurent les marchands et les négociants, dans des cabanes de bois faites de poutres rouges horizontalement disposées ; l'autre rue, située plus à l'ouest,courtvers un petit lac, entre les maisons de l'évêque et des autres personnages étrangers au commerce. (...)
Hans, suivant son habitude, irait à pied. Il connaissait parfaitement cette partie de la côte, et il promit de prendre par le pluscourt. Son engagement avec mon oncle n'expirait pas à notre arrivée à Stapi ; il demeurait à son service pendant tout le temps nécessaire à nos excursions scientifiques au prix de trois rixdales par semaine. (...)
Cependant, et malgré les difficultés de la descente sur des pentes que le guide ne connaissait pas, la route se fit sans accident, sauf la chute d'un ballot de cordes qui s'échappa des mains d'un Islandais et alla par le pluscourtjusqu'au fond de l'abîme. A midi nous étions arrivés. Je relevai la tête, et j'aperçus l'orifice supérieur du cône, dans lequel s'encadrait un morceau de ciel d'une circonférence singulièrement réduite, mais presque parfaite. (...)
Quant à la profondeur à laquelle nous étions parvenus, ces quatorze manoeuvres d'une corde de deux cents pieds donnaient deux mille huit cents pieds. En ce moment la voix de Hans se fit entendre : « Halt ! » dit-il. Je m'arrêtaicourtau moment où j'allais heurter de mes pieds la tête de mon oncle. « Nous sommes arrivés, dit celui-ci. (...)
Cet animal appartient bien à un ordre où les naturalistes ont classé l'esturgeon, mais il en diffère par des côtés assez essentiels. Mon oncle ne s'y trompe pas, car, après un assezcourtexamen, il dit : « Ce poisson appartient à une famille éteinte depuis des siècles et dont on retrouve des traces fossiles dans le terrain dévonien. (...)
Pourquoi l'état de cette atmosphère si dense, une fois modifié, ne serait-il pas définitif ? Nous sommes brisés de fatigue. Hans comme à l'ordinaire. Le radeaucourtinvariablement vers le sud-est. Nous avons fait plus de deux cents lieues depuis l'îlot Axel. A midi la violence de l'ouragan redouble. (...)
Cependant, il fallait admettre que cette fissure était actuellement bouchée, car toute cette caverne, ou mieux, cet immense réservoir, se fût rempli dans un temps assezcourt. Peut-être même cette eau, ayant eu à lutter contre des feux souterrains, s'était vaporisée en partie. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...