Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : impossible (33)(...) Je me répétais : « Qu'est-ce que cela signifie ? » Je cherchai à grouper ces lettres de manière à former des mots.Impossible! Qu'on les réunit par deux, trois, ou cinq, ou six, cela ne donnait absolument rien d'intelligible. (...)
Or, il y avait cent trente-deux lettres dans la phrase, et ces cent trente-deux lettres donnaient un nombre de phrases différentes composé de cent trente-trois chiffres au moins, nombre presqueimpossibleà énumérer et qui échappe à toute appréciation. J'étais rassuré sur ce moyen héroïque de résoudre le problème. (...)
Ses yeux rouges, son teint blafard, ses cheveux entremêlés sous sa main fiévreuse, ses pommettes empourprées indiquaient assez sa lutte terrible avec l'impossible, et, dans quelles fatigues de l'esprit, dans quelle contention du cerveau, les heures durent s'écouler pour lui. (...)
- Lui-même, une montagne haute de cinq mille pieds, l'une des plus remarquables de l'île, et à coup sûr la plus célèbre du monde entier, si son cratère aboutit au centre du globe. - Mais c'estimpossible! m'écriai-je en haussant les épaules et révolté contre une pareille supposition. -Impossible! répondit le professeur Lidenbrock d'un ton sévère. Et pourquoi cela ? - Parce que ce cratère est évidemment obstrué par les laves, les roches brûlantes, et qu'alors... - Et si c'est un cratère éteint ? (...)
Il composa une boule métallique faite principalement des métaux dont je viens de parler, et qui figurait parfaitement notre globe ; lorsqu'on faisait tomber une fine rosée à sa surface, celle-ci se boursouflait, s'oxydait et formait une petite montagne ; un cratère s'ouvrait à son sommet ; l'éruption avait lieu et communiquait à toute la boule une chaleur telle qu'il devenaitimpossiblede la tenir à la main. » Vraiment, je commençais à être ébranlé par les arguments du professeur ; il les faisait valoir d'ailleurs avec sa passion et son enthousiasme habituels. (...)
- Dépêche-toi donc de la descendre, ou tu vas nous faire manquer le train ! » Lutter contre ma destinée me parut alorsimpossible. Je remontai dans ma chambre, et, laissant glisser ma valise sur les marches de l'escalier, je m'élançai à sa suite. (...)
Mais, dites-moi, comment comptezvous gagner la presqu'île de Sneffels ! - Par mer, en traversant la baie. C'est la route la plus rapide. - Sans doute ; mais elle estimpossibleà prendre. - Pourquoi ? - Parce que nous n'avons pas un seul canot à Reykjawik. - Diable ! (...)
A notre arrivée, le maître vint nous tendre la main, et, sans plus de cérémonie, il nous fit signe de le suivre. Le suivre, en effet, car l'accompagner eût étéimpossible. Un passage long, étroit, obscur, donnait accès dans cette habitation construite en poutres à peine équarries et permettait d'arriver à chacune des chambres ; celles-ci étaient au nombre de quatre : la cuisine, l'atelier de tissage, la « badstofa », chambre à coucher de la famille, et, la meilleure entre toutes, la chambre des étrangers. (...)
Je revins à la cure l'oreille basse ; mon oncle m'avait battu avec des arguments scientifiques. Cependant j'avais encore un espoir, c'est qu'une fois arrivés au fond du cratère, il seraitimpossible, faute de galerie, de descendre plus profondément, et cela en dépit de tous les Saknussemm du monde. (...)
Nous marchions en file, précédés du chasseur ; celui-ci remontait d'étroits sentiers où deux personnes n'auraient pas pu aller de front. Toute conversation devenait donc à peu prèsimpossible. Au delà de la muraille basaltique du fjord de Stapi, se présenta d'abord un sol de tourbe herbacée et fibreuse, résidu de l'antique végétation des marécages de la presqu'île ; la masse de ce combustible encore inexploité suffirait à chauffer pendant un siècle toute la population de l'Islande ; cette vaste tourbière, mesurée du fond de certains ravins, avait souvent soixante-dix pieds de haut et présentait des couches successives de détritus carbonisés, séparées par des feuillets de tuf ponceux. (...)
En de certains endroits, les flancs du mont faisaient avec l'horizon un angle de trente-six degrés au moins ; il étaitimpossiblede les gravir, et ces raidillons pierreux devaient être tournés non sans difficulté. Nous nous prêtions alors un mutuel secours à l'aide de nos bâtons. (...)
Les Islandais, quoique chargés grimpaient avec une agilité de montagnards. A voir la hauteur de la cime du Sneffels, il me semblaitimpossiblequ'on pût l'atteindre de ce côté, si l'angle d'inclinaison des pentes ne se fermait pas. Heureusement, après une heure de fatigues et de tours de force, au milieu du vaste tapis de neige développé sur la croupe du volcan, une sorte d'escalier se présenta inopinément, qui simplifia notre ascension. (...)
On se réveilla le lendemain frais et dispos. La route fut reprise. Nous suivions un chemin de lave comme la veille.Impossiblede reconnaître la nature des terrains qu'il traversait. Le tunnel, au lieu de s'enfoncer dans les entrailles du globe, tendait à devenir absolument horizontal. (...)
Sa voix, un instant attendrie, redevenait dure et menaçante. Il luttait avec une sombre énergie contre l'impossible! Je ne voulais pas l'abandonner au fond de cet abîme, et, d'un autre côté, l'instinct de la conservation me poussait à le fuir. (...)
Perdu dans ce labyrinthe dont les sinuosités se croisaient en tous sens, je n'avais plus à tenter une fuiteimpossible. Il fallait mourir de la plus effroyable des morts ! Et, chose étrange, il me vint à la pensée que, si mon corps fossilisé se retrouvait un jour, sa rencontre à trente lieues dans les entrailles de terre soulèverait de graves questions scientifiques ! (...)
» « Courage, reprit mon oncle. Ne parle pas, écoute-moi. Nous t'avons cherché en remontant et en descendant la galerie.Impossiblede te trouver. Ah ! je t'ai bien pleuré, mon enfant ! Enfin, te supposant toujours sur le chemin du Hans-bach, nous sommes redescendus en tirant des coups de fusil. (...)
- Ce ne sera pas sur un bâtiment, mon garçon, mais sur un bon et solide radeau. - Un radeau ! m'écriai-je. Un radeau est aussiimpossibleà construire qu'un navire, et je ne vois pas trop... - Tu ne vois pas, Axel, mais, si tu écoutais, tu pourrais entendre ! (...)
Suis-je donc destiné, moi, habitant de la terre, à me trouver face à face avec ces représentants d'une famille antédiluvienne ? Non ! c'estimpossible. Cependant la marque des dents puissantes est gravée sur la barre de fer, et à leur empreinte je reconnais qu'elles sont coniques comme celles du crocodile. (...)
Hans veut mettre la barre au vent, afin de fuir ce voisinage dangereux ; mais il aperçoit sur l'autre bord d'autres ennemis non moins redoutables : une tortue large de quarante pieds, et un serpent long de trente, qui darde sa tête énorme au-dessus des flots.Impossiblede fuir. Ces reptiles s'approchent ; ils tournent autour du radeau avec une rapidité que des convois lancés à grande vitesse ne sauraient égaler ; ils tracent autour de lui des cercles concentriques. (...)
Il faut lier solidement tout les objets composant la cargaison. Chacun de nous s'attache également. Les flots passent par-dessus notre tête.Impossiblede s'adresser une seule parole depuis trois jours. Nous ouvrons la bouche, nous remuons nos lèvres ; il ne se produit aucun son appréciable. (...)
» Nous quittâmes cette grotte ouverte à toutes les brises. J'avais un espoir qui était en même temps une crainte ; il me semblaitimpossibleque le terrible abordage du radeau n'eût pas anéanti tout ce qu'il portait. Je me trompais. (...)
« Cela, dis-je, me paraît difficile à calculer. - A calculer exactement, oui, répondit-il ; c'est mêmeimpossible, puisque, pendant ces trois jours de tempête, je n'ai pu tenir note de la vitesse et de la direction du radeau ; mais cependant nous pouvons relever notre situation à l'estime. (...)
Ainsi donc, il ne fallait plus en douter, pendant la tempête une saute de vent s'était produite dont nous ne nous étions pas aperçus et avait ramené le radeau vers les rivages que mon oncle croyait laisser derrière lui. XXXVII Il me seraitimpossiblede peindre la succession des sentiments qui agitèrent le professeur Lidenbrock, la stupéfaction, l'incrédulité et enfin la colère. (...)
« Ecoutez-moi, lui dis-je d'un ton ferme. Il y a une limite à toute ambition ici-bas ; il ne faut pas lutter contre l'impossible; nous sommes mal équipés pour un voyage sur mer ; cinq cents lieues ne se font pas sur un mauvais assemblage de poutres avec une couverture pour voile, un bâton en guise de mât, et contre les vents déchaînés. (...)
Nous ne pouvons gouverner, nous sommes le jouet des tempêtes, et c'est agir en fous que de tenter une seconde fois cetteimpossibletraversée ! » De ces raisons toutes irréfutables je pus dérouler la série pendant dix minutes sans être interrompu, mais cela vint uniquement de l'inattention du professeur, qui n'entendit pas un mot de mon argumentation. (...)
L'atmosphère était assez pure et le vent du nord-ouest tenait bon. Que pouvais-je faire ? Résister seul contre deux ?Impossible. Si encore Hans se fût joint à moi. Mais non ! Il semblait que l'Islandais eût mis de côté toute volonté personnelle et fait voeu d'abnégation. (...)
J'ai eu entre les mains l'écrit nommé Gigans... » Ici reparut l'infirmité naturelle de mon oncle, qui en public ne pouvait pas prononcer les mots difficiles. « L'écrit nommé Gigans... » reprit-il. Il ne pouvait aller plus loin. « Gigantéo... »Impossible! Le mot malencontreux ne voulait pas sortir ! On aurait bien ri au Johannaeum ! « Gigantostéologie », acheva de dire le professeur Lidenbrock, entre deux jurons. (...)
Et maintenant que j'y songe tranquillement, maintenant que le calme s'est refait dans mon esprit, que des mois se sont écoulés depuis cette étrange et surnaturelle rencontre, que penser, que croire ? Non ! c'estimpossible! Nos sens ont été abusés, nos yeux n'ont pas vu ce qu'ils voyaient ! Nulle créature humaine n'existe dans ce monde subterrestre ! (...)
Ce qu'un autre avait fait, je voulais le faire aussi, et rien de ce qui était humain ne me paraissaitimpossible! « En avant, en avant ! » m'écriai-je. Je m'élançais déjà vers la sombre galerie, quand le professeur m'arrêta, et lui, l'homme des emportements, il me conseilla la patience et le sang-froid. (...)
A en juger par l'air qui me fouettait le visage, elle devait surpasser celle des trains les plus rapides. Allumer une torche dans ces conditions était doncimpossible, et notre dernier appareil électrique avait été brisé au moment de l'explosion. Je fus donc fort surpris de voir une lumière briller tout à coup près de moi. (...)
« Montons-nous donc vers un foyer incandescent ? m'écriaije, à un moment où la chaleur redoublait. - Non, répondit mon oncle, c'estimpossible! c'estimpossible! - Cependant, dis-je en tâtant la paroi, cette muraille est brûlante ! » Au moment où je prononçai ces paroles, ma main ayant effleuré l'eau, je dus la retirer au plus vite. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...