Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : lunettes (8)(...) Représentez-vous un homme grand, maigre, d'une santé de fer, et d'un blond juvénile qui lui ôtait dix bonnes années de sa cinquantaine. Ses gros yeux roulaient sans cesse derrière deslunettesconsidérables ; son nez, long et mince, ressemblait à une lame affilée ; les méchants prétendaient même qu'il était aimanté et qu'il attirait la limaille de fer. (...)
Je tiens à faire connaître ces signes bizarres, car ils amenèrent le professeur Lidenbrock et son neveu à entreprendre la plus étrange expédition du dix-neuvième siècle : Le professeur considéra pendant quelques instants cette série de caractères ; puis il dit en relevant seslunettes: « C'est du runique ; ces types sont absolument identiques à ceux du manuscrit de Snorre Turleson ! (...)
Mais qui diable était ce possesseur ? N'aurait-il point mis son nom à quelque endroit de ce manuscrit ? » Mon oncle releva seslunettes, prit une forte loupe, et passa soigneusement en revue les premières pages du livre. Au verso de la seconde, celle du faux titre, il découvrit une sorte de macule, qui faisait à l'oeil l'effet d'une tache d'encre. (...)
Au moment de faire son expérience capitale, les yeux du professeur Lidenbrock lancèrent des éclairs à travers seslunettes. Ses doigts tremblèrent, lorsqu'il reprit le vieux parchemin ; il était sérieusement ému. Enfin il toussa fortement, et d'une voix grave, appelant successivement la première lettre, puis la seconde de chaque mot, il me dicta la série suivante : messunkaSenrA. (...)
La clef de la porte ? - Mais non, m'écriai-je, la clef du document ! » Le professeur me regarda par-dessus seslunettes; il remarqua sans doute quelque chose d'insolite dans ma physionomie, car il me saisit vivement le bras, et, sans pouvoir parler, il m'interrogea du regard. (...)
Mon oncle avait levé ses grands bras vers l'épaisse voûte qui nous servait de ciel. Sa bouche ouverte démesurément, ses yeux fulgurants sous la lentille de seslunettes, sa tête remuant de haut en bas, de gauche à droite, toute sa posture enfin dénotait un étonnement sans borne. (...)
nous allons être repoussés, expulsés, rejetés, vomis, lancés dans les airs avec les quartiers de rocs, les pluies de cendres et de scories, dans un tourbillon de flammes, et c'est ce qui peut nous arriver de plus heureux ! - Oui, répondit le professeur en me regardant par-dessus seslunettes, car c'est la seule chance que nous ayons de revenir à la surface de la terre ! » Je passe rapidement sur les mille idées qui se croisèrent dans mon cerveau. (...)
un professeur au Johannaeum qui ne trouverait pas la raison d'un phénomène cosmique, ce serait une honte ! » En parlant ainsi, mon oncle, demi-nu, sa bourse de cuir autour des reins et dressant seslunettessur son nez, redevint le terrible professeur de minéralogie. Une heure après avoir quitté le bois d'oliviers, nous arrivions au port de San-Vicenzo, où Hans réclamait le prix de sa treizième semaine de service, qui lui fut compté avec de chaleureuses poignées de main. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...