Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : marches (7)(...) » Lutter contre ma destinée me parut alors impossible. Je remontai dans ma chambre, et, laissant glisser ma valise sur lesmarchesde l'escalier, je m'élançai à sa suite. En ce moment mon oncle remettait solennellement entre les mains de Graüben « les rênes » de sa maison. (...)
Je n'avais ni l'aplomb des aigles ni l'insensibilité de leurs nerfs. Tant que nous fûmes emprisonnés dans la vis intérieure, tout alla bien ; mais après cent cinquantemarchesl'air vint me frapper au visage, nous étions parvenus à la plate-forme du clocher. Là commençait l'escalier aérien, gardé par une frêle rampe, et dont lesmarches, de plus en plus étroites, semblaient monter vers l'infini. « Je ne pourrai jamais ! m'écriaije. (...)
Si ce torrent n'eût pas été arrêté dans sa chute par la disposition des flancs de la montagne, il serait allé se précipiter dans la mer et former des îles nouvelles. Tel il était, tel il nous servit fort ; la raideur des pentes s'accroissait, mais cesmarchesde pierres permettaient de les gravir aisément, et si rapidement même, qu'étant resté un moment en arrière pendant que mes compagnons continuaient leur ascension, je les aperçus déjà réduits, par l'éloignement, à une apparence microscopique. A sept heures du soir nous avions monté les deux millemarchesde l'escalier, et nous dominions une extumescence de la montagne, sorte d'assise sur laquelle s'appuyait le cône proprement dit du cratère. (...)
Je m'en servais le moins possible, opérant des miracles d'équilibre sur les saillies de lave que mon pied cherchait à saisir comme une main. Lorsqu'une de cesmarchesglissantes venait à s'ébranler sous le pas de Hans, il disait de sa voix tranquille : « Gif akt ! (...)
Toute la difficulté de la route consistait à ne pas glisser trop rapidement sur une pente inclinée à quarante-cinq degrés environ ; heureusement, certaines érosions, quelques boursouflures tenaient lieu demarches, et nous n'avions qu'à descendre en laissant filer nos bagages retenus par une longue corde. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...