Les 25 premières pages du livre des joueurs
sur Les Ludopathes au format (1.9 Mo)
Contient : mère (9)(...) Il n'influence pas le cours de l'histoire, tout comme les spectateurs d'un film ou d'une pièce de théâtre. Si le loup doit dévorer la grand-mère, il aura droit à son festin ! Car tel est le bon déroulement de l'histoire. Dans une partie de jeu de rôle (que l'on nomme scénario), l'auditoire est au contraire très actif. (...)
Joueurs, car ils peuvent, par leurs choix et leurs actions, changer le cours du conte et l'amener vers un dénouement totalement imprévu. Y compris pour le conteur !!! C'est peut-être la grand-mèrequi dévorera le loup... Le jeu de rôle peut s'apparenter à du théâtre d'improvisation. Le metteur en scène lance son script, les acteurs s'en emparent en l'interprétant en fonction de leur personnage. (...)
Les Fils des ténèbres : Il existe ainsi des mortels capables de parler à leur ombre, de l'utiliser afin de lui faire pratiquer de la magie ou encore de l'envoyer espionner. Ce sont les terribles Ténébrosi, enfants du Maelström (lamèreoriginelle de toutes les ombres), à la fois craints et recherchés par ceux qui désirent bénéficier de leur magie. (...)
La vérité est que personne, pas même le plus illustre historien et archiviste, ne peut formellement dire ce qu'était cette terre avant l'arrivée de ceux que nous nommons aujourd'hui « les anciens dieux » car en ces temps immémoriaux, les sydarims en étaient les maîtres incontestés. La déesse-mère, en avait fait ses élus. Elle avait peuplé sa chevelure boisée de gibiers et s'était drapée de fleurs... Elle leur avait légué son sang séculaire, la magie chamanique, afin que ses enfants bénis puissent communiquer avec elle par l'entremise des esprits de la forêt. (...)
Mais par-dessus tout, Stélénia leur avait offert une race d'esclaves serviles qui allégeaient leur labeur quotidien : l'humanité. Fiers nomades, les clans sydarims sillonnaient les rondeurs de leurmèrepour en récolter l'abondance. Ainsi tournait la roue immuable des siècles... La venue des céléziens (vers -1000 avant le serment des déesses) : Les céléziens apparurent comme par magie, surgis d'au-delà de l'azur en déployant leurs ailes majestueuses de lumière pour se présenter aux petits rois sydarims et à leurs esclaves. (...)
En échange de dévotion, les anges céléziens leur offraient la puissante magie de l'astre solaire. Nombreux furent ceux qui se détournèrent de la déessemèrepour prier les nouveaux dieux devant tant d'éblouissement. Des céléziens, ils apprirent à forger le métal, à frapper la monnaie pour fonder le commerce, à lire et écrire les lois, à bâtir des sanctuaires fortifiés. (...)
Conscientes que la mort des sydarims, et par là même celle de Stélénia, ne serait profitable à personne, l'ombre et la lumière ne parvinrent pourtant pas à faire entendre raison aux hordes conquérantes. Les dieux furent dépassés par l'ampleur du carnage alors que la déesse-mère, pillée, souillée, pleurait une fois encore le massacre de ses fils. Cette période trouble de l'histoire devint le creuset de nombreuses légendes et la source d'inspiration de moult chansons de geste fort connues des ménestrels. (...)
Du Maelström elle appela ensuite trois jeunes déesses. Mais seule Sélène répondit à son appel. Mécontente, la déesse-mèrelui demanda d'aller chercher deux autres de ses soeurs : mais Sélène était aveugle. Elle lui demanda alors de les appeler : mais Sélène était muette. La déesse-mère, excédée, décida que les choses en resteraient là ! Les ténèbres seraient « sous-représentées » dans le nouveau panthéon mais ne pourraient s'en prendre qu'à elles-mêmes. (...)Préambule : À l'ombre des jeux de rôle. Une poignée d'amis, des boissons fraîches, deux jeux de cartes, quelques crayons, une bonne dose d'imagination... voici pêle-mêle les principaux ingrédients pour savourer une partie de Shade. Ce petit préambule s'adresse avant tout à ceux d'entre vous qui ne sont pas encore familiers avec la convivialité des jeux de rôle. Certes, dans jeu de rôle, il y a « rôle », nous allons en parler. Mais il y a avant tout « jeu ». « Jeu » pour le plaisir de partager ...