Guide : Une fin de siècle à Paris
sur Les Ecuries d’Augias au format (68 Ko)
Le guide de Paris a été réalisé d'une manière originale pour s'écarter des sempiternelles descriptions, fastidieuses à lire. Nous tenterons d'embarquer le lecteur dans l'ambiance du Paris de Crime, de la Belle Epoque, et du cadre littéraire de cette fin de XIXème siècle. Plusieurs itinéraires vous permettent de suivre des protagonistes à travers la ville pour vous immerger dans leur aventure originale Un fil directeur relie toutes ces aventures : vous le trouverez en filigrane dans le récit et ...Contient : hommes (19)(...) S'adressant au mur qu'il a en face de lui, il y peint des interlocuteurs influents, des banquiers, des courtiers de Bourse, deshommesd'argent qu'il met en demeure de lui apporter dans sa cellule des sommes considérables... Il fiche des rameaux verdoyants dans le terreau d'un parterre et s'écrie: Plantons cela ici ; nous retrouverons l'an prochain des petits Maupassant! (...)
Paris : Gallimard (Folio classique), 1956 On l'emmena dans une grande salle de l'hospice où, sur un lit bien dur, il s'endormit en sanglotant : preuve éclatante de la douceur des lois de cet heureux pays, qui n'empêchent pas les pauvres de dormir! Les membres du conseil d'administration (du workhouse) étaient deshommespleins de sagesse et d'une philosophie profonde (...). Ils posèrent en principe que les pauvres auraient le choix (car on ne forçait personne, bien entendu) de mourir de faim lentement au dépôt, ou tout d'un coup s'ils en sortaient (. (...)
Bien que cela concerne la sécurité de tous comme vous nous l'avez replié, il y va de la réputation de tout notre quartier de la place des Vosges, habité par deshommeset des femmes de bien, et que si nous avions besoin d'un cimetière, alors qu'il se fasse en terre consacrée et non de l'autre côté de nos murs. (...)
-« Je me permets de rectifier. C'est par là qu'on l'a vidé de son sang ». Un frisson parcourut l'échine des deuxhommes. Ils mirent cette désagréable sensation sur le compte du froid hivernal. Ils cherchèrent alors des empreintes. (...)
Le boucher implora la grâce au cardinal qui devait l'absoudre. Au nom d'un privilège médiéval que noshommesde lois ont omis d'enlever, cette grâce libère le prisonnier et échappe donc au supplice de la guillotine. (...)
Pourtant je vois dans les principes du libre-échange une force qui agira dans le monde moral à l'image de la gravitation dans l'univers physique (...). Il rapprochera leshommes; il abattra les antagonismes de race, de croyance, de langue; il nous unira tous par les liens de la paix universelle. (...)
Le député Anselme Fourier regarda autour de lui : esplanade des Invalides, Gare des Invalides, Assemblée Nationale, Mairie, Ministère du Travail... Un concentré de tout ce qui fait la force de son pays, avec sa propre personne en son centre. Fourier se prenait pour un mortel monté au sommet de l'Olympe, où certainshommesdevinrent des dieux. Il ne doutait pas de sa bonne étoile et sa prêche enflammée de l'après-midi lui avait fait gravir une marche supplémentaire vers les sommets du pouvoir. (...)
Une odeur de bière renversée flottait dans l'atmosphère ; des détritus de toute sorte jonchaient le parquet : la serveuse s'activait à nettoyer le sol afin de faire disparaître les dernières traces de vinasse. Elle éprouvait quelque difficulté à travailler correctement avec ces diables d'hommesqui péroraient comme des pies bavardes. -« Nous vous remercions pour les conseils avisés que vous nous avez prodigués au sujet des explosifs. (...)
» Pareille conversation aurait semblé confidentielle à toute oreille distraite. Pourtant, il s'agissait d'un groupe de sixhommesqui débattaient de leurs agissements occultes. -« Ce que Michel veut dire, c'est qu'il me semblerait correct de votre part de nous faire profiter de votre bras long pour nous faire entrer dans l'Assemblée » tempéra un jeune homme distingué, quoique moins fringuant que le bourgeois auquel il s'adressait, mais bien plus que son compagnon plus âgé qui profilait le parfait ouvrier aviné parigot, du genre de ceux qui abondaient dans ce quartier prolétaire. (...)
-« Nous ne sommes point anarchistes, l'Etat n'est guère notre némésis. Seule l'industrialisation qui aliène leshommesest objet de lutte ». -« Et tu crois pas que les patrons députés, eux, ils n'aliènent pas leshommes? » ajouta une femme assise au bar, émergeant de sa lecture du Capital de Marx. -« Madame, nous n'avons pas été présentés. (...)
Soudain, le roulement de deux fourgons fracassait les rues pétrifiées : l'un contenait les bois de justice, l'autre un grand panier rempli de son. Deshommesen descendaient: M. Deibler et son parapluie, accompagné de ses aides vêtus de blouses bleues et de casquettes d'ouvriers. (...)
Le costume très simple du grec contrastait avec la flamboyance de l'ensemble porté par l'autrichien. Les deuxhommesse saluèrent avec respect. Pont de la Concorde - 21H50. -« Alors, en êtes vous intimement convaincu désormais ? (...)
L'hellène troqua son masque de Comédie pour celui de Tragédie. Rothman le vit rejoindre les ombres d'autreshommesqui l'attendaient de derrière un tombeau. Leurs amples capes ne permettaient pas leur identification, leurs masques non plus. (...)
-«Si vous préférez, vous pouvez tenir compagnie à mademoiselle Dias Santos. Elle adore la compagnie de jeuneshommessachant valser. Son testament promet une fortune à celui qui s'enfermerait un an dans sa crypte. (...)
» Rothman reconnut l'accent haché du hongrois qui déclamait son invitation les bras ouverts, laissant apparaître une chemise à collerette d'un blanc immaculé. Comme s'il s'agissait d'un seul homme, les sixhommestournèrent les talons et avancèrent furtivement dans les allées du cimetière. Il arrivèrent en vue du cimetière juif. (...)
L'ouverture de la porte laissa s'échapper une âcre fumée de tabac bon marché. L'absence de chaleur, en rapport avec l'extérieur, frappa d'emblée les deuxhommes. Seul le tenancier et un personnage assis, absorbé par ses cartes, peuplait l'infâme bouge. L'odeur persistante des clopes éveillèrent la méfiance de Bertillon. (...)
Je vous parle de procès terrestre. Celui que vous allez subir pour le meurtre de ces deux marginaux, qui n'en sont pas moinshommesquoique criminels à leurs heures ». Bertillon résistait difficilement à l'emprise du regard de son prévenu. (...)
» A ces mots, le monstre fit glisser habilement une carte hors de sa manche : l'arcane 11, la Force, la figure de Gilgamesh, qui tenta d'apporter auxhommesl'immortalité. La silhouette de l'accusé se troubla, s'évanouit ; Bertillon sentit sa présence menaçante dans son dos. (...)