Politique intérieure de Marienburg
« Ne punissez pas l'enfant cupide. Faites-en un marchand. La cupidité est la racine des patrimoines. » - Lea Jan Cobbius, expliquant la leçon primordiale apprise par les Marienbourgeois auprès des Grandes Maisons. 'Marienburg est une cité d'affaires, rien d'autre.' - Directeur Jaan van de Kuypers. 'Bien sûr qu'il nous faut des Directeurs! Leur réussite elle-même démontre bien qu'ils ont la faveur d'Haendryk. Ce qui est bon pour eux est bon pour Marienburg.' - réponse d'un prêtre d'Haendryk ...Contient : guilde (26)(...) Ses finances non négligeables sont pour une bonne part distribuées à de pauvres gens qui s'activent, en échange, à écrémer les canaux de leurs ordures. Le ' râteau à merde ', un sobriquet décerné par laGuildedes Médecins (qui n'apprécie guère qu'on cherche à éradiquer sa principale source de revenus), souhaite aussi améliorer la santé des pauvres du Suiddock et leur apprend à faire bouillir leur eau, sans grand succès jusque-là. (...)
La Maison Fooger est le porte-parole naturel de la petite communauté naine de Marienburg et des quelques mineurs nains qui s'activent encore dans les collines à l'ouest des Landes Amères, un rôle traditionnellement dévolu dans d'autres cités à laGuildedes Enginieurs Nains. Arkat Fooger est d'ailleurs le seul Directeur non-humain et en tant que tel il veille aussi sur les intérêts des communautés gnomes et halfelings. (...)
Elle contrôle en outre les contrats de travaux publics à travers la commission dirigée par l'avaricieux cousin d'Arkat, Barbe d'Or. Cette situation l'a amené à se rapprocher de Lea Jan Cobbius, chef de laGuildedes Débardeurs et Charretiers, une des guildes d'ouvriers les plus puissantes de la cité. Les nombreux entrepôts Fooger du quartier des docks ne manquent ainsi jamais de main-d'oeuvre et les pauses café sont réduites au minimum. (...)
Marienburg accueille une foule de guildes, riches et immenses pour certaines ou minuscules et sans importance. Trois des plus importantes sont décrites en détail, laGuildedes Débardeurs & Charretiers (p. 56), l'Association des Bateliers (p. 58) et laGuildedes Pilotes et Marins (p. 59). Mais il y en a bien d'autres : les Maçons et Couvreurs, avec leurs poignées de mains secrètes et autres rituels; laGuildedes Verriers, exilée sur une petite ile près de Rijkspoort pour se prémunir contre les trop fréquentes explosions de ses ateliers; le Collège des Chirurgiens et Barbiers, qui remonte à l'époque où seuls les barbiers étaient autorisés à pratiquer la chirurgie à Marienburg. Il y en a encore des dizaines et même les mendiants ont leurguilde, la Fraternité du Malheur qui décide qui peut mendier où. Personne ne peut travailler ou commercer à Marienburg sans être membre d'uneguilde. La cité est devenue une ' boutique fermée ' où les étrangers ne sont plus autorisés à voler le travail et les marchés des bons citoyens. (...)
Sans un permis de la Ligue des Litigant, vous risquez une grosse amende et la condamnation automatique de votre client! Vous songez à gagner quelques piécettes grâce à un spectacle de rues? Que les gorilles de laGuildedes Amuseurs l'apprennent, et vous allez voir comment ils traitent les ' braconniers '. De toute façon, vous aurez les mendiants et leur Fraternité sur le dos dès que vous essaierez de faire la quête! (...)
Ce type d'action se traduit généralement par une amende de 5 Gu et la délivrance d'un permis valable pour la semaine moyennant 2D6 Gu. Quiconque pratique un métier plus d'une semaine doit présenter une demande d'adhésion à laguildecorrespondante sous peine de poursuite au pénal, pour fraude la plupart du temps. Les contrevenants récidivistes finissent par être frappés d'interdit : aucun maître ne peut plus les engager ni leur enseigner les secrets de laguilde. D'autres guildes se montrent encore plus vindicatives. La pratique illégale de la médecine est assimilée à Marienburg à une tentative de meurtre avec une peine minimum de 5 ans d'emprisonnement sur Rijker. (...)
Les guildes réglementent l'activité de leurs membres et lèvent des cotisations, mais elles assurent aussi nombre d'avantages, le premier étant bien sûr un travail. Ceux qui cherchent des bras se rendent à la maison de laguildequi répartit les tâches entre ses membres, quitte à faire appel à d'autres guildes quand cela s'avère nécessaire. (...)
Par exemple, un capitaine n'engage pas n'importe qui sur les quais pour déplacer sa cargaison, pas s'il veut conserver l'usage de ses genoux en tous cas. Il va proposer son contrat à la maison de laguildeou, le plus souvent, trouve un contremaître sur le port et engage une équipe par son intermédiaire. (...)
Les membres en difficulté peuvent obtenir auprès de lui un soutien dont l'importance dépend, en définitive, de la taille et de la richesse de laguildeconsidérée. LaGuildedes Racleurs de Coques est si pauvre qu'elle de possède même pas de Maison deGuilde, ni de salle réservée dans les locaux d'une autreguilde. Elle se réunit à la taverne du Veinard et c'est le patron qui sert de chapelain et garde le maigre fonds d'entraide dans une boîte sous le comptoir. Le mieux qu'il puisse faire est d'offrir une pinte de bière un Festag sur deux et payer un shilling d'argent à un prêtre de Mórr afin qu'il dise quelques prières pour chaque membre défunt et qu'on ne voit pas celui-ci à la prochaine réunion. En revanche, la Guide des Débardeurs et Charretiers offre une protection très complète. (...)
Elle garantit bien sûr du travail honnêtement rémunéré mais aussi des pauses régulières, une pension pour les veuves, un revenu minimum en cas de maladie ou de grève, un loto chaque Hexenstag et un prêt automatique pour payer la caution en cas d'arrestation. Laguildeexige naturellement en échange une loyauté absolue : il faut travailler quand elle le dit, faire grève quand elle l'exige et ne pas poser de questions sur ce curieux lot de caisses, n'est-ce pas? (...)
Les familles s'y retrouvent pour y célébrer les fêtes religieuses ou civiles après le service au temple. Nombre de guildes soutiennent des équipes sportives qui s'opposent à d'autres équipes deguildeou de quartier : les fléchettes sont très populaires, de même que les quilles, la lutte, la natation, les courses de bateaux sur les canaux et, de plus en plus, le ballon d'eau. (...)
, les grèves et émeutes organisées par la ' cabale des maisons de bière ' des maîtres de guildes avaient mis la cité à genoux et garanti pour toujours le droit d'appartenir à uneguildeet la pause café pour tous. Le Directorat a systématiquement veillé, depuis, à ce que chaque loi en préparation susceptible d'affecter les intérêts d'uneguildesoit préalablement visée par le maître deguildeconcerné. Les PJ qui souhaitent pratiquer leur métier à Marienburg en toute légalité vont devoir rejoindre uneguilde. Un apprentissage commence à l'âge de 13 ans et dure généralement 5-7 années. Les PJ préfèreront sans doute démarrer comme compagnon indépendant afin de se mettre à leur compte sur-le-champ. Le MJ peut interpréter la hiérarchie de laguildeen jeu de rôle ou simuler ces rencontres par une série de jets de compétence appropriés à l'activité postulée et des tests de Soc et de corruption visant à convaincre les examinateurs de la sincérité du postulant. (...)
De fait, un MJ n'est pas obligé de laisser un PJ exercer un métier qui ne convient pas à ses projets de campagne. Il peut se contenter de répondre, par l'intermédiaire du secrétaire de laguildeconcernée, ' Désolé. Nous avons déjà tous les avocats que la cité requiert. Essayez peut-être laGuildedes Ecaillers. ' 'Mais bien sûr que les guildes nous rackettent! Mais les maîtres des guildes sont issus du peuple et n'oublient pas les leurs. (...)