Duels et conséquences
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Contient : famille (4)(...) " J'ai passé ma jeunesse à éviter ce genre de choses... - Pourquoi ? - Question de liberté... Et puis, on ne peut être à la fois duelliste et mère defamille! " Redevenant sérieuse, elle ajouta : " C'est un choix difficile en réalité. Je n'en avais pas nécessairement mesuré toutes les conséquences, à l'époque. (...)
Elle est venue en compagnie d'un homme que je ne connais pas - très différent de ses habituels compagnons - et, dès qu'elle a su que vous alliez venir, elle n'a cessé de me poser des questions sur vous et votrefamille. - C'est étrange ! Et, comment avez vous dit qu'elle s'appelait ? " demanda innocemment le maître d'armes. (...)
- Alors, James Weller, que vous avez vu tout à l'heure est mon jumeau. Il se nomme en réalité Jean Basconne de la Mothe... Ou Jean de Basconne, puisque notrefamillea perdu ses titres il y a trois ans. - De la Mothe, avez vous dit... C'est étrange, j'ai déjà entendu prononcer ce nom dans la soirée. (...)
Elle lui saisit fortement les doigts et, de nouveau maîtresse de ses émotions, lui raconta toute l'histoire : comment son oncle, la baron Victor Basconne de la Mothe, avait fait assassiner son frère par ambition ; comment sa mère avait été obligée de dissimuler la naissance de son fils et de l'envoyer, au loin, sur les terres d'Avalon ; comment le baron l'avait fait chanter durant des années, alors qu'elle savait que c'était un criminel et l'avait forcée à renoncer à ses biens ; comment il avait découvert qu'elle avait un fils, quelques jours avant que James n'arrive à la Cour du Soleil ; comment Camille s'était arrangée pour que James soit à jamais écarté de sa vie ; comment, enfin, après de longues années, elle avait réussi à venger son père, sa mère et avait finalement hérité de la somme de trois mille sols, tandis que le reste de safamilleétait destitué de toute charge et tout titre de noblesse. " C'est comme cela que j'ai pu ouvrir officiellement mon école " conclut-elle. (...)Le cliquetis des armes résonnait dans la vaste pièce aux fenêtres hautes, décorée de lambris, qui servait de salle d'entraînement pour les apprentis spadassins de l'école La pointe au coeur . Il y avait là une douzaine d'élèves, âgés de quinze ans tout au plus, qui, vêtus de chemises colorées et de plastrons de cuirs, s'exerçaient à l'art du fleuret, sous le regard impitoyable de leur maître d'armes. Un cri de rage retentit soudain, suivi de près par le bruit d'une chute. Les assauts cessèrent ...