Duels et conséquences
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Contient : passé (7)(...) Elle retourna à sa table, se servit un autre verre et lut la missive. " Revenez donc dans dix ans, avez-vous dit, Encore en duel je vous vaincrai, Ma Dame, le temps apassé, ma haine ne s'est pas tarie, Et je n'ai pas oublié. " Ses mains tremblaient lorsqu'elle reposa la lettre, ses lèvres étaient sèches. (...)
Quelle que soit la situation, quelles que soient les circonstances, elle était toujours demeurée maîtresse d'elle-même et de ses émotions. Et, même si lepasséla rattrapait à nouveau, elle ne pleurerait pas. Elle regarda une dernière fois le paquet de lettres, se leva et retourna se coucher. (...)
Cela faisait longtemps que nul ne s'était risqué à ce genre de choses, d'abord parce sa réputation en effrayait plus d'un, ensuite parce que, à trente ans passés, elle avait largementpassél'âge d'être courtisée. " Je me demande ce qu'il veut vraiment " marmonna-t-elle entre ses dents. (...)
Instinctivement, la jeune fille fit un pas en arrière, mais ses craintes étaient vaines, car son interlocutrice éclata de rire ; un rire chaleureux et franc. " Par Theus ! Jamais de la vie ! " s'exclama-t-elle. " J'aipasséma jeunesse à éviter ce genre de choses... - Pourquoi ? - Question de liberté... Et puis, on ne peut être à la fois duelliste et mère de famille ! (...)
" Et cela fait dix ans, exactement, qu'a eu lieu ce duel affreux. Dix ans... Je n'oublierai jamais son visage, ce jour là. Il estpasséde l'incrédulité à l'horreur, puis à la haine absolue avec une telle rapidité... " Gabriel l'avait écoutée avec attention, tout au long de son récit, sans l'interrompre une seule fois. (...)
Dépêche toi ! " Quelques minutes plus tard, les deux compagnes se dirigeaient vers les écuries. Marinette avaitpasséune dague à sa ceinture. Cela gênait un peu ses mouvements, mais, l'un dans l'autre, elle n'était pas mécontente de sa situation. (...)
" Le maître d'armes regarda en direction de Marinette. Celle-ci était maintenue par deux brutes, un couteaupassésous la gorge. Elle avait les pupilles dilatées de terreur. Quant à Onyx, il gisait, sur le sol, une flèche dans le poitrail. (...)Le cliquetis des armes résonnait dans la vaste pièce aux fenêtres hautes, décorée de lambris, qui servait de salle d'entraînement pour les apprentis spadassins de l'école La pointe au coeur . Il y avait là une douzaine d'élèves, âgés de quinze ans tout au plus, qui, vêtus de chemises colorées et de plastrons de cuirs, s'exerçaient à l'art du fleuret, sous le regard impitoyable de leur maître d'armes. Un cri de rage retentit soudain, suivi de près par le bruit d'une chute. Les assauts cessèrent ...