Indépendant exiléen #1
sur Ballon-Taxi au format (2.7 Mo)
Contient : sol (10)(...) La sûreté générale fut immédiatement dépêchée sur l'enquête qui conduit bien vite à accuser Mlle Missaë chez qui on retrouva l'intégralité de la dernière paye de Mr Bonvoisin ainsi que de nombreuses traces de sang sur lesol. Des faits déroutants L'histoire aurait pu en rester là si nos brillant reporter, aidé dans leur quête par de nombreux messages anonymes, n'avait pas mis à jour de nombreuses irrégularités dans l'enquête. (...)
Une fois lâchés, les cerfs-volants virevoltent et viennent se percuter jusqu'à ce que l'un d'entre eux soit abattu et renvoyé ausol. Cette agressivité n'est rien, l'horreur concerne les paris qui se trament autour de ces combats. (...)
Quelque chose empruntait le conduit de ventilation extérieur pour s'immiscer dans la pièce et avançait maintenant sur lesolde métal en un étrange gazouillement huileux entrecoupé de signaux brefs et fl ûtés. Ne se fi ant qu'à son ouïe, Paluva suivit mentalement la progression de la chose qui contournait la corbeille à papier, évitait les équerres de test et les gabarits empilés sur lesol. Quoi que fut cette créature, elle savait pertinemment où elle allait. Lorsque un son sec trahit la chute d'un objet métallique sur la chaise qui faisait face à l'établi et donc aux trésors de Paluva, ce dernier bondit du lit en brandissant un exemplaire de l'Indépendant Exiléen qu'il agita frénétiquement devant lui afi n de rosser le mystérieux saboteur. (...)
Administration offre néanmoins 20000 VE pour tout renseignement susceptible de conduire à son arrestation. La marelle du temps et de l'espace. Propos recueillis parSolKazalbryr (et mis en forme par Shakan d'Arakis). Hier matin, la cité d'Exil s'est réveillée au rythme des jeux d'un Stalyte. (...)
Y a une des formes qui s'est avancé et j'ai cru voir qu'elle avait un bandeau jaune qui lui cachait la face. Pis y a eu un bruit de monnaie qu'a résonné ausol: le bonhomme venait de lâcher un sac rempli de pièces. Quand j'ai relevé les yeux dusol, les formes avaient disparu sans faire un bruit, sans même un courant d'air. Avec le contenu du sac, j'ai pu nourrir toute ma famille pendant six mois, et chichement en plus ! (...)
Je n'eus pas le temps de tourner cette intuition bien longtemps dans ma tête car après quelques minutes de marche, je sentis un violent coup métallique sur ma nuque, précédé d'un léger courant d'air chaud. Quand je repris conscience, je découvris que j'étais allongé sur unsolmétallique rouillé, vibrant au son d'une pulsation sourde et régulière. La pièce obscure où je m'éveillai devait se trouver près de grandes machineries. (...)
Passées les premières minutes d'obscurité, mes yeux s'habituèrent et je distinguai une dizaine de statues faisant cercle autour de moi, dans un silence métallique, troublé par la pulsation de machines proches. Je tâtonnai lesolautour de moi et y découvris mes effets personnels, vidés de mes poches et disposés près de moi. (...)
Pour lutter contre ce fl éau récurrent, on se reposait jusqu'à présent sur l'action des « souffl eurs », ces larges et pesants engins qui arpentent lentement chaque matin nombre d'artères de la cité, projetant sur lesolun souffl e d'air chaud faisant fondre instantanément l'ennemi glacé. Hélas, les souffl eurs n'ont pas que des qualités : lents et peu maniables, ils sont incapables d'étendre leur action dans les ruelles les plus étroites, ou sur des terrains un tant soit peu accidentés. (...)Un mot de notre directeur : C'est avec un plaisir non dissimulé que je vous livre ici notre cinquième compilation annuelle. Bien entendu, le choix fut diffi cile, parfois déchirant : notre Indépendant vit au rythme du souffl e d'Exil, et c'est avec la même fi erté quotidienne que je me saisis du premier exemplaire sorti des rotatives. Il n'y a pas, à mon sens, de « petites histoires » ou de « nouvelles insignifi antes ». Notre cité vit, respire et frisonne et notre journal s'en veut ...