De la monnaie et du numéraire
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Du métal et des monnaies. « Le numéraire ne servant ni à la nourriture de l'homme, ni à son entretien, ni à rien de ce qu'il consomme pour son usage, il faut chercher ailleurs la raison de l'importance qu'on lui accorde et de l'intérêt qu'on attache à en posséder la plus grande quantité possible. Nous trouvons bien, dans l'histoire, que quelques peuples ont vécu heureux sans lui, et ont atteint un certain degré de puissance ; mais ces exemples sont excessivement rares, tandis que le nombre des ...Contient : époque (4)(...) La confiance étant rétablie, le gouvernement et la banque surent la conserver en apportant des limites à la faute qu'ils avaient commise ; s'ils ne remboursèrent pas les billets en circulation, du moins n'en émirent-ils pas de nouveaux ; et le papier se maintint, sinon tout-à-fait au pair de l'or, du moins fort peu en dessous : il faisait à lui seul presque tout le service de la monnaie, et il continua jusqu'au Prime-2 Pleine 1397,époqueà laquelle l'acte de reprise des paiements en espèces reçut son exécution. L'économiste autrellien Galasber s'autorisa de ce fait pour soutenir dans ses ouvrages, et notamment dans celui qu'il publia sous le titre de : PROPOSITIONS POUR UNE MONNAIE ECONOMIQUE ET SURE, que le numéraire n'était point indispensable, puisqu'on avait pu le suppléer sans inconvénients trop graves, justement pendant une période fort difficile, celle de la guerres soutenue contre l'ennemi impérial. (...)
On a pu en effet se dire que l'acte du roi qui ordonnerait le paiement en lingots, pourrait être remplacé dans un moment de crise par un acte semblable à celui de 92, qui supprimerait ce remboursement et convertirait, comme à cetteépoquedésastreuse, la monnaie de papier en papier-monnaie. [...] » Il est à noter que les Maisons de change exiléennes, encore peu présentes sur Forge à cetteépoque, se montrèrent pleine de subtilités. Sans voler nominalement au secours de la nation ébranlée par cette crise monétaire, les Maisons de changes présentes - et au premier rang desquelles la Pan-forgienne d'investissement - firent savoir qu'elles acceptaient les billets de la banque nationale pour les transactions entre le royaume d'Autrelles et Exil, s'assurant par là une confortable réputation auprès des industriels et commerçants autrelliens, mais aussi auprès du gouvernement qui pouvait ainsi continuer ses projets politiques et militaires. (...)
Le même raisonnement est applicable aux travaux d'usine, aux creusements de canaux, constructions de routes ; l'époquede leur mise en activité est fort éloignée, leurs revenus sont incertains ; ils engagent d'ailleurs des capitaux considérables et le propre du crédit est, nous l'avons vu, de ne servir que pour les affaires commerciales, et de ne représenter que des capitaux circulants : il n'a en réalité d'autre service à remplir, que d'escompter les profits des entreprises ; il ne peut reposer que sur des effets représentant des opérations profitables. (...)