492 : Le Tribunal
Contient : merlin (10)(...) Puis, au détour d'un chemin forestier, nous croisâmes un vieil homme que Sire Heringdale reconnut comme étantMerlin: le plus grand druide de Bretagne nous attendait et nous demanda quelques faveurs, pour le bien du Royaume, selon ses dire, et consistant à le suivre dans un premier temps. (...)
Nous nous postâmes ainsi de l'autre côté de la clairière, juste assez grande pour une charge de cheval, expectants l'arrivée du sorcier avec à ses trousses quelques géants ou peut-être même un dragon. Quelle ne fut pas notre surprise de voir apparaîtreMerlintenant une sorte de paquet, qui a cette distance aurait pu aussi bien être un jambon qu'un couffin, poursuivi par plusieurs chevaliers. (...)
Après quelques instants passés à ferrailler, l'absurdité de cette lutte intestine entre bons vassaux du Roi Uther nous apparut, et malgré quelques réticences à renoncer à notre promesse, nous laissâmes passer Sire Brastias, puisqu'il s'agissait bien de lui, et ses quelques hommes encore debout. Malheureusement, ils ne trouvèrent pasMerlin, et ils nous expliquèrent commentMerlinavait enlevé l'unique héritier du Roi Uther Pendragon. Brastias et ses chevaliers nous arrêtèrent pour haute trahison à la couronne, et nous conduirent aux geôles de Tintagel pour y attendre notre procès. (...)
Durant les 3 longues semaines de notre attente, nous partagions notre cellule avec 4 autres chevaliers, eux aussi dupés parMerlin. Heureusement, nous avions prévenu notre Seigneur-lige, qui dépêcha Sire Elad et l'Evêque Roger de Sarum, pour nous assister dans notre défense. (...)
Celui-ci questionna les chevaliers chrétiens -c'est à peine s'il s'aperçut de la présence de Sire Heringdale- pour déterminer commentMerlinnous avait recruté pour cette funeste mission, puis se retira, non sans dire que le temps des dieux et des croyances païennes était désormais révolu. (...)
Et malgré nos exploits passés, ou encore le soutien inconditionné de Sire Roderic de Salisbury par l'entremise d'une lettre remise au Roi par Sire Elad, nous ne dûmes peut-être notre salut qu'à l'intervention de Père Dewi. Ce dernier conclua de son investigation que nous avions été ensorcelés par la magie deMerlin, puis poursuivit sur le fait que jamais le Roi de Logres n'aurait dû accorder sa confiance à cet enfant du démon. Il lui faudrait donc bannirMerlinde sa cour, et de la Bretagne, puis purger sa cour des effets de sa magie, sans quoi, seule la ruine du Roi, de sa famille, et de toute la Bretagne ne peut en résulter. (...)
J'encourage tous les chevaliers qui se réclament à mon service à faire de même, et à se convertir au christianisme. En outre, cette cour affirme que seulMerlinl'Enchanteur est responsable de l'enlèvement de mon enfant, et est ainsi condamné à mort pour traîtrise à la couronne, puisqu'il a, en toute connaissance de cause, porté atteinte au trône de Logres. (...)
De retour chez nous, les nouvelles nous avaient déjà précédées, et nous étions désormais connus comme « les chevaliers qui ont fait condamnerMerlin». Je passais l'hiver à remercier le Seigneur d'avoir su transmettre sa miséricorde à notre bon Roi, et priait pour que son règne soit encore long et couronné de nombreuses victoires. (...)Partie jouée le 22 Novembre 2008. Récit d'Eliot de Tisbury. Voilà déjà 2 ans que j'ai rejoint les tristes Sires Jordan et Heringdale. Tous trois vétérans des batailles de Lindsey et de Terrabil, il m'est encore pénible d'imaginer que l'année passée nous ait vu commettre pires ignominies qu'en ces temps guerriers. Mais je m'égare déjà, et il serait plus juste de débuter ce récit par son commencement. Après avoir fêté la naissance de Notre Seigneur le Christ en la cité de Terrabil, à la table de ...