Une époque formidable : la politique sous la IIIème
République dans toute sa richesse...Contient : conseil (4)(...) Le gouvernement pouvait s'appuyer sur une faible majorité au Sénat, mais les républicains emportaient 360 sièges à l'Assemblée, n'en laissant que 150 aux conservateurs dont 75 aux bonapartistes. Cependant, les deux présidents duConseilqui se succèdent - Duffaure, orléaniste rallié, et Jules Simon, républicain modéré - éprouvaient des difficultés à réfréner les velléités des députés, en particulier sur le terrain anticlérical. (...)
La crise du 16 mai 1877 fera date et est restée dans les mémoires des républicains tout au long du régime : le président Mac-Mahon envoie à son président duConseilune lettre de réprimande dans laquelle il se demande « s'il a conservé sur la Chambre l'influence pour faire prévaloir ses vues ». (...)
En août, le capitaine Cuignet découvre que les pièces du dossier secret accablant Dreyfus sont des faux grossiers et en informe son ministre. L'année suivante, la Cour de cassation casse l'arrêt duConseilde guerre et Dreyfus est gracié. Il a toutefois fallu attendre 1906 pour qu'il soit officiellement réhabilité et réintégré dans l'armée. (...)
Au lendemain des élections de 1902, on constate combien l'Affaire a bouleversé le paysage politique français : la « défense républicaine » est plébiscitée (366 sièges dont 219 pour les radicaux et radicaux-socialistes, contre 22 à la droite). « Ils sont trop nombreux » aurait déclaré le président duConseil, Waldeck-Rousseau, avant de se retirer quelques jours plus tard en raison de son état de santé. (...)Ce régime, nul n'aurait parié à la chute du Second Empire qu'il serait le plus long depuis la Révolution. Il le fut, mais non sans de longues hésitations, d'interminables querelles, d'âpres combats, des compromis constants, des alliances surprenantes. La république conservatrice et la crise du 16 mai 1877 Après la capitulation, l'essentiel de la classe politique songeait à réinstaurer une monarchie. Monarchie de droit divin sur le modèle de la Restauration pour les légitimistes, monarchie constitutionnelle ...