Une époque formidable : la politique sous la IIIème
République dans toute sa richesse...Contient : défense (4)(...) Par ses mesures aussi autoritaires que maladroites, ce gouvernement a assuré bien malgré lui la propagande des républicains. Conservateur certes, uni pour ladéfensede la hiérarchie sociale, des intérêts des classes dirigeantes, de la place de l'Eglise dans la société, ce gouvernement d'Ordre moral manque toutefois singulièrement d'unité. (...)
Toujours aussi divisés, ils perdent progressivement tout espoir de restauration : le prince Eugène, fils de Napoléon III, est tué en 1879, et le comte de Chambord, dernier descendant des Bourbons, s'éteint en 1883. Ils mènent donc une opposition parlementaire très molle et ne retrouvent de la vigueur que pour ladéfensedes intérêts de l'Eglise ou des milieux d'affaire. Même sur ces dossiers délicats, ils ont continuellement besoin de trouver des alliances, que ce soit avec les plus modérés des républicains, voire avec les radicaux. (...)
Devant la faiblesse du dossier de l'accusation, l'état-major avait permis des fuites dans la presse antisémite et constitué un « dossier secret » qui fut communiqué dans la salle des délibérés, à l'insu de ladéfense. Le frère du capitaine Dreyfus, Mathieu, en appelle à l'opinion publique. Jusqu'à ce que Zola publie son fameux « J'accuse » dans l'Aurore le 13 janvier 1898, le parti dreyfusard est très minoritaire, voire élitiste. (...)
Au lendemain des élections de 1902, on constate combien l'Affaire a bouleversé le paysage politique français : la «défenserépublicaine » est plébiscitée (366 sièges dont 219 pour les radicaux et radicaux-socialistes, contre 22 à la droite). (...)Ce régime, nul n'aurait parié à la chute du Second Empire qu'il serait le plus long depuis la Révolution. Il le fut, mais non sans de longues hésitations, d'interminables querelles, d'âpres combats, des compromis constants, des alliances surprenantes. La république conservatrice et la crise du 16 mai 1877 Après la capitulation, l'essentiel de la classe politique songeait à réinstaurer une monarchie. Monarchie de droit divin sur le modèle de la Restauration pour les légitimistes, monarchie constitutionnelle ...