La voleuse d'enfants
sur CDS Editions au format (942 Ko)
Contient : mère (6)(...) La duchesse, qui n'était pas, comme la plupart des membres du sexe faible, du genre à prêter attention à ces balivernes, trouva plus sensé de justifier ce déplacement de population par l'appauvrissement des sols. Cependant, alors qu'elle allait au couvent voir lamèresupérieure dans le but de faire un don et de louer les services et le secret de Soeur Marie-Marthe, qui faisait office de sage femme, j'eus envie de découvrir les environs. (...)
Perrine admirait le savoir faire de soeur Marie-Marthe tandis que je faisais les cent pas dans le couloir, en quête de petits lutins ou de dame en noir qui auraient pu vouloir du mal au nourrisson, une petite fille appelée Françoise. L'enfant fut portée dans les bras de lamèrequi s'endormit rapidement, épuisée. La religieuse repartit en emportant ses affaires et je la raccompagnai moi-même jusqu'au couvent. (...)
Perrine admirait le savoir faire de soeur Marie-Marthe tandis que je faisais les cent pas dans le couloir, en quête de petits lutins ou de dame en noir qui auraient pu vouloir du mal au nourrisson, une petite fille appelée Françoise. L'enfant fut portée dans les bras de lamèrequi s'endormit rapidement, épuisée. La religieuse repartit en emportant ses affaires et je la raccompagnai moi-même jusqu'au couvent. (...)
Les enlèvements d'enfants avaient commencé dix-neuf ans auparavant - ce qui innocentait Fernande qui n'avait pas cet âge, bien qu'elle eût été présente dans la chambre au moment des faits. Le seul fait notable cette année-là était le premier décès d'un enfant né au couvent. Lamère, une laïque réfugiée là, avait disparu quelques jours après. Certains, parmi les plus anciens, se souvenaient d'elle et parlaient de sa beauté. (...)
Les enlèvements d'enfants avaient commencé dix-neuf ans auparavant - ce qui innocentait Fernande qui n'avait pas cet âge, bien qu'elle eût été présente dans la chambre au moment des faits. Le seul fait notable cette année-là était le premier décès d'un enfant né au couvent. Lamère, une laïque réfugiée là, avait disparu quelques jours après. Certains, parmi les plus anciens, se souvenaient d'elle et parlaient de sa beauté. (...)
Je perdis les traces au bord de la rivière aux violents courants, et retournai le plus vite possible au manoir pour rendre l'enfant à samèrequi devait être folle d'inquiétude. Le lendemain, des personnes du village voisin arrivèrent en convoi au couvent, pour rapporter le cadavre d'une dame, vêtue de noir, qui s'était noyée dans la rivière et dont le corps avait été arrêté par un des piliers du pont. (...)J'ai assisté, dans ma vie, en tant que domestique, à des centaines d'histoires méritant d'être narrées. Certaines drôles, d'autres tragiques - mais aucune n'est plus extraordinaire que celle que je m'apprête à raconter ici. Croira-t-on mon récit ? Il est si peu commun que le lecteur pourrait mettre en doute ma bonne foi. Et pourtant, il ne révèle que la stricte vérité. Mais jugez-en par vous-même, je ne saurai retarder plus longtemps le début de ma narration. C'était il y a vingt ans, j ...