La voleuse d'enfants
sur CDS Editions au format (942 Ko)
Contient : neige (6)(...) Elle ne voulut pas dire, sur le moment, quelles étaient ses certitudes mais le plan qu'elle mit en place lui donna raison. Deux mois après la funeste nuit, alors que les frimas de l'hiver avaient laissé place à laneigeet que les feux flambaient sans trêve dans les cheminées, Louise donna les premiers signes de délivrance. (...)
On nomma l'enfant François, en hommage à l'enfant de la duchesse, et je raccompagnai la religieuse au couvent. Mais cette fois, je ne rentrai pas directement au manoir, j'attendais, tapi dans l'ombre. Laneigedonnait au paysage une dimension féérique, et il était difficile de croire qu'il pût se passer des choses si effroyables dans un moment si paisible. (...)
Elle ne voulut pas dire, sur le moment, quelles étaient ses certitudes mais le plan qu'elle mit en place lui donna raison. Deux mois après la funeste nuit, alors que les frimas de l'hiver avaient laissé place à laneigeet que les feux flambaient sans trêve dans les cheminées, Louise donna les premiers signes de délivrance. (...)
On nomma l'enfant François, en hommage à l'enfant de la duchesse, et je raccompagnai la religieuse au couvent. Mais cette fois, je ne rentrai pas directement au manoir, j'attendais, tapi dans l'ombre. Laneigedonnait au paysage une dimension féérique, et il était difficile de croire qu'il pût se passer des choses si effroyables dans un moment si paisible. (...)
En outre, c'était effectivement le seul raisonnement logique capable d'élucider cette affaire des plus étranges. Quant aux empreintes de pas qui n'apparaissaient pas sur laneige, la seule explication plausible était que laneigeles avaient recouvertes, mais pas les miennes car, étant plus lourd, je laissais des empreintes plus profondes. Tout cela se tient mais j'ai remarqué, moi, quelque chose que nul autre n'a vu. (...)J'ai assisté, dans ma vie, en tant que domestique, à des centaines d'histoires méritant d'être narrées. Certaines drôles, d'autres tragiques - mais aucune n'est plus extraordinaire que celle que je m'apprête à raconter ici. Croira-t-on mon récit ? Il est si peu commun que le lecteur pourrait mettre en doute ma bonne foi. Et pourtant, il ne révèle que la stricte vérité. Mais jugez-en par vous-même, je ne saurai retarder plus longtemps le début de ma narration. C'était il y a vingt ans, j ...