« Comme tu me plairais ô nuit!sans ces étoiles Dont
la lumière parle un langage connu.. »Contient : théâtre (2)(...) L'allumeur de réverbère, comme le fossoyeur, deviendra une figure de fond récurrente des romans gothiques : prenant sa fonction à la nuit tombée et à l'aube, il devient le témoin de l'étrange vie nocturne des grandes cités et le rideau qui s'ouvre et se ferme sur l'obscurthéâtrede la nuit. 'Celui qui n'a jamais connu la nuit ne peut connaître le bonheur de voir le jour se lever' Les lumières nocturnes de la ville enchantent autant les chantres du modernisme que certains artistes et romanciers (comme Proust dans Du coté de chez Swann) dont les éloges ne manquent pas à l'égard de ce temps récupéré sur la nuit. (...)
Silhouettes et projections sur les murs à peine éclairées pourront prêter à confusion et projeter d'horribles scènes sans que les Personnages ne les voit véritablement en face: un meurtre effroyable aperçu par le biais d'un sinistrethéâtred'ombre, une forme inhumaine rampant dans les rues dont l'on ne peut apercevoir que le contour par le jeu de lumière,un liquide incertain ruisselant sur le pavé éclairé par une brillance livide, un faisceau lumineux créant une brume irréelle au sol et une auréole fumeuse autour du lampadaire sont autant d'effets de scène qui permettent de troubler les sens de vos Personnages et de les plonger dans le doute. (...)Figures emblématiques des rues du XIXe, les réverbères à gaz (ou becs de gaz) sont une composante essentielle des ambiances nocturnes des villes de la Révolution Industrielle. Éléments récurrents des romans fantastiques pour le côté fantomatique de leur lumière éthérée et des descriptions urbaines de l'époque, on cite tantôt leur brillance majestueuse, tantôt les teintes blafardes qu'ils donnent aux rues les plus sinistres. Promenons nous, si vous le voulez bien, dans les ruelles sinueuses de l ...