Le mystère de Roanoke
sur Solomon Kane au format (386 Ko)
Le mystère de l'Ile de Roanoke constitue sans doute une des plus grandes énigmes de l'Histoire américaine. Comme d'autres mystères du même style, ces événements inexpliqués ont donné lieu à toutes sortes d'hypothèses, des plus vraisemblables aux plus irrationnelles et l'histoire de la « colonie perdue » a laissé une profonde empreinte dans l'imaginaire américain - empreinte que l'on peut retrouver, par exemple, dans des romans comme Simetierre de Stephen King ou Le Rôdeur devant le Seuil de Lovecraft ...Contient : hommes (27)(...) Après ce premier contact, l'expédition repartit comme prévu pour l'Angleterre. Une deuxième expédition eut lieu en 1586. Cette fois-ci, une centaine d'hommesfurent laissés sur l'île, tandis que les navires qui les avaient amenés repartaient vers l'Angleterre pour chercher des provisions supplémentaires. En attendant leur retour, leshommesinstallés sur Roanoke avaient pour mission de trouver le meilleur site possible pour l'installation de la future colonie, ainsi que d'empêcher toute tentative d'incursion des Espagnols. (...)
Sur Roanoke, les vivres vinrent bientôt à manquer et les colons seraient probablement morts de faim sans l'arrivée providentielle d'un navire commandé par Sir Francis Drake en personne. Tous furent ré-embarqués à destination de l'Angleterre, à l'exception d'une quinzaine d'hommes, qui reçurent pour mission de veiller sur la nouvelle colonie, dont les débuts ne semblaient guère favorisés par la destinée. (...)
En 1587, une nouvelle expédition fut organisée. Cette fois-ci, le navire avait à son bord une centaine de colons -hommes, femmes et enfants, des familles entières destinées à constituer la première génération de la future colonie anglaise. Il fut décidé que l'on effectuerait un crochet par Roanoke, afin de récupérer les quinzehommesqui y avaient été laissés l'année précédente... mais suite à une grave querelle entre certains associés de Raleigh et le capitaine du navire, ce dernier refusa de faire route vers le continent et décida de débarquer les colons sur Roanoke, avant de s'en retourner vers l'Angleterre... C'est là que commence véritablement le mystère de Roanoke. (...)
Les colons débarqués, contraints à s'installer sur l'île en attendant d'incertaines nouvelles d'Angleterre, décidèrent de partir à la recherche des quinzehommeslaissés sur Roanoke l'année précédente. On ne trouva aucune trace de leur présence, ni aucun signe permettant de supposer qu'ils avaient été massacrés ou obligés de quitter l'île dans la précipitation. (...)
Les colons tentèrent également de rétablir des relations pacifiques avec les Croatoans ; questionnés au sujet des quinzehommesdisparus, les indigènes déclarèrent que leshommesblancs avaient été attaqués par une tribu ennemie (très certainement les Roanoacs), que la plupart d'entre eux avaient probablement été tués et que le sort des éventuels survivants leur était inconnu. John White, le gouverneur de la nouvelle colonie, décida que des représailles s'imposaient. (...)
Suite à cette catastrophique initiative, les Croatoans refusèrent de partager leurs vivres avec leshommesblancs qui avaient trahi leur confiance et massacré plusieurs des leurs. L'hiver arrivant, les réserves commencèrent à s'épuiser... A la fin de l'été 1587, John White et quelqueshommespurent se ré-embarquer à destination de l'Angleterre, afin d'en rapporter l'indispensable ravitaillement, laissant derrière eux une population de 116hommes, femmes et enfants parmi lesquels se trouvaient la fille et la petite-fille de White. White ne put revenir à Roanoke qu'en 1590, ce délai de trois longues années s'expliquant par la guerre entre l'Espagne et l'Angleterre, qui rendait l'acheminement de navires de ravitaillement vers l'Amérique pratiquement impossible. (...)
Avaient-ils, au contraire, rejoint leur tribu ou peut-être même gagné l'île de Croatoan, plus au sud ? White ne put poursuivre ses recherches : leshommesqui l'accompagnaient refusèrent d'aller plus loin, par indifférence pour le sort des disparus mais peut-être aussi par crainte superstitieuse. (...)
Mais les Powhatans et, surtout, les Roanoacs se montrèrent beaucoup plus méfiants, pressentant que ceshommesblancs ignoraient tout du monde des esprits et pouvaient donc représenter un danger pour toutes les tribus de l'île. (...)
Lorsque l'expédition repartit pour l'Angleterre, les Roanoacs furent loin de se sentir soulagés - ils avaient compris que tout ceci n'était que le commencement et que de nombreuxhommesblancs, avec leurs femmes et leurs enfants, allaient revenir sur l'île. La protection du territoire interdit deviendrait alors beaucoup plus difficile. (...)
De fait, leurs craintes se confirmèrent lorsqu'en 1586, une deuxième expédition amena une centaine d'hommessur Roanoake. La question du territoire interdit et la légèreté avec laquelle les Blancs semblaient prendre les avertissements deshommes-médecines furent à l'origine des « tensions grandissantes » entre les colons et les Indiens. Divers incidents survinrent et, plus d'une fois, les Roanoacs durent user de menace pour empêcher les Anglais de s'aventurer « trop loin dans la forêt », c'est à dire trop près du territoire interdit. (...)
Bientôt, suite à une terrible disette, la plupart des colons furent ré-embarqués pour l'Angleterre. Il ne resta bientôt qu'une quinzaine d'hommesblancs sur Roanoake. La plupart d'entre eux étaient deshommesendurcis et aguerris, spécialement choisis pour assurer la « permanence » de la présence anglaise en attendant l'établissement d'une colonie définitive... (...)
Ce qui devait arriver arriva : les colons ouvrirent le feu et furent promptement massacrés par les Croatoans, qui brûlèrent ensuite leurs cadavres... Voilà pourquoi, en 1587, la troisième expédition ne trouva aucune trace des quinzehommes. Les nouveaux arrivants tentèrent de rétablir des relations pacifiques avec les Croatoans et, ce faisant, les questionnèrent sur le sort des disparus. Les Croatoans leur apprirent sans difficulté ni embarras que leshommesavaient été tués par les Roanoacs car ils avaient cherché à « envahir le territoire interdit », en dépit des avertissements répétés de leurs amis Croatoans. (...)
Les Croatoans survivants se rangèrent bientôt dans le camp des Powhatans et des Roanoacs, considérant que l'ignorance et la brutalité deshommesblancs les rendaient dangereux pour tous les humains de Roanoake... Ils cessèrent donc de partager leurs vivres avec les colons, dans l'espoir que ceux-ci finiraient par abandonner l'île, où ils étaient incapables de survivre seuls. A la fin de l'été 1587, le gouverneur et quelqueshommesrepartirent pour l'Angleterre, afin d'y chercher du ravitaillement. Ils laissèrent sur Roanoake une centaine d'hommes, de femmes et d'enfants. En 1588, une petite expédition de colons s'aventura trop loin en territoire Roanoac - parvenant presque à la lisière du territoire interdit avant d'être découverts par les Roanoacs, qui les criblèrent de flêches jusqu'au dernier. (...)
Le lendemain, les trois principales tribus de l'île (Roanoacs, Croatoans et Powhatans) se réunirent : il fallait absolument trouver une solution ; on ne pouvait rester ainsi éternellement à la merci de l'imprudence deshommesblancs, lesquels semblaient d'ailleurs irrésistiblement attirés vers le territoire interdit, comme si le Dévoreur les y appelait. (...)
Les palabres se poursuivirent tard dans la nuit et il fut finalement décidé que l'homme-médecine Roanoac interrogerait l'esprit du shaman ayant jadis banni le Dévoreur, afin d'obtenir son conseil. A l'aube, les trois tribus s'accordèrent sur une décision : les Croatoans contactèrent leshommesblancs et leur expliquèrent qu'ils ne pouvaient plus les protéger contre la colère des autres tribus ni contre celle de l'île elle-même, hostile à leur présence. (...)
Une nouvelle expédition arriva sur Roanoac et trouva la colonie abandonnée ; quant aux Indiens locaux, ceux qui acceptèrent de parler se montrèrent extrêmement évasifs sur ce qui avait pu arriver auxhommesblancs, à leurs femmes et à leurs enfants. Ils se comportèrent également de façon beaucoup moins amicale que par le passé, afin de clairement faire comprendre aux Anglais qu'ils n'étaient pas les bienvenus sur cette île sauvage où les leurs avaient une fâcheuse tendance à disparaître. (...)
Une fois libérée, la créature, affamée par sa longue réclusion, tentera d'anéantir toutes les créatures vivantes se trouvant dans les parages... En termes de jeu, ces êtres ne possèdent aucune caractéristique chiffrée. Inutile de dire que leur seule apparition peut provoquer la terreur chez leshommesles plus courageux. Concrètement, le test de Volonté permettant de résister à la peur devra être effectué avec une pénalité de -2 et devra être renouvelé à chaque fois que l'on verra la créature détruire une nouvelle victime. (...)