Les mille Dangers de la Route
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Contient : bandes (33)(...) Allez, remonte à cheval, et plus de blague, sinon... Je vais donc passer en revue les différents types debandeset de malfrats auxquels vous pourriez être confrontés durant votre carrière de patrouilleur, en les classant en fonction de leurs origines et motivations - il faut bien admettre que c'est souvent très lié, hein ! Vous inquiétez pas si certaines catégories se recoupent ou bien si desbandescomprennent des types qui peuvent appartenir à plusieurs groupes. On est pas des érudits qui épinglent des bestioles pour écrire des livres dessus. (...)
Pour tout dire, ces types sont souvent à la fois nombreux et relativement bien entraînés, car ceux qui ne le sont pas suffisamment ne survivent pas à la période d'essai. Plus les conflits sont fréquents dans une région et plus il y a de cesbandesde pillards sans foi ni loi. Ce sont en général de petits groupes de soldats de métier ou de conscrits qui, libérés de leurs obligations, loin de leurs bases d'opération, entre deux batailles ou suite à une trêve inopinée, se retrouvent livrés à eux-mêmes (et généralement privés de solde). (...)
Ces hommes pleins de ressources trouvent toujours une manière de se refaire, aux dépends des locaux, suite à une défaite cuisante ou lorsque leur précédent employeur a refusé de leur payer leur dû. Des suites de la Tempête du Chaos, tout le nord et l'est de l'Empire sont infestés debandesne demandant rien de mieux qu'un peu de travail, mais qui ne cracheront pas sur une bourse bien remplie, glanée en menaçant un marchand ou deux. (...)
En général, il leur en faut peu pour qu'ils échangent leur contrat contre le brigandage, voire pour qu'ils détroussent leurs propres employeurs. Le déserteur : De la même manière, on trouve souvent des déserteurs parmi cesbandesarmées, et il arrive même de retrouver une sorte de hiérarchie militaire au sein debandesde rufians. En ces temps sombres, les déserteurs de la Grande Guerre sont courants dans les campagnes des provinces touchées par le conflit, principalement dans l'Ostland, le Hochland et le Middenland. (...)
Qui sait combien de temps on pourra tromper son monde, avant que les ennuis refassent surface ? Alors certains préfèrent rester à l'écart de la société et s'organisent enbandespour survivre. Le quotidien de ces hommes est très lié aux saisons, car tels les animaux, ils vivent en fonction du climat, et non malgré lui. Bien rares sont lesbandesqui s'autorisent à avoir un camp suffisamment stable pour y passer l'hiver. Au plus froid de Kaldezeit, les hors-la-loi préfèrent migrer profondément dans les bois, quitte à se frotter aux tribus gobelines locales et aux hardes d'hommes-bêtes. (...)
Cette distinction n'est pas innocente, et pour nous elle peut faire la différence entre une mission accomplie et un cuisant échec. En effet, si les fuyards et autres évadés du bagne font de piètres gibiers, il en va autrement desbandesorganisées de maraudeurs qui s'apparentent davantage à la soldatesque dont j'ai parlé tantôt. (...)
Les saltimbanques : Ces artistes de spectacles itinérants qui se déplacent en groupes présentent des tours et jouent de l'étonnement pour amuser la populace. Il arrive que desbandesde brigands véritables agissent sous couvert d'un festival et détroussent plus directement leurs proies abusées par la musique et les allures de spectacle. (...)
Ils veulent juste bouffer et massacrer, ceux-là, alors que le brigand, l'avide en particulier, lui sait bien choisir ses proies pour ce qu'elles valent. Ensuite, certainesbandesde brigands territoriaux usent et abusent de la symbolique inquiétante de certains lieux et de la superstition de notre bon peuple impérial pour tenir les curieux à l'écart de leurs bases d'opération. (...)
Si on passe sur ceux qui « inventent » la superstition à leur avantage (et encore, certains gars de cesbandespourraient finir par y croire), disons que la peur d'une mort concrète est souvent supérieure à celle du danger auquel on n'est pas sûr de croire. (...)
L'avide territorial peut aussi déterminer son aire d'activité pour des raisons historiques. Ainsi certains chefs debandessont en fait des rejetons issus de la vieille noblesse, tantôt écartés par leurs pairs, tantôt ruinés, par leur faute ou celle d'autrui. (...)
Avec un peu de malchance, vous pourriez bientôt me remercier de vous avoir mis au jus sur ces trucs. Lesbandesde mutants : Je vais surtout vous parler des mutants, qui sont, il faut bien le reconnaître, les plus courants parmi ces raretés. Lesbandesexclusivement constituées de mutants sont pas vraiment un problème, une fois surmontée la répulsion d'avoir à les approcher, eux et leur corruption. (...)
Cela peut aller d'une bande de gros chiens à un rejeton du chaos, en passant par un ou deux ours (ou grands prédateurs plus « exotiques »), et autres mutants bestiaux particulièrement affreux. Le chef monstrueux : Lesbandesdirigées par un mutant, généralement favorisé par sa mutation, sont à mon avis les plus dangereuses. (...)
Ce chef-là peut en général compter sur une plus grande loyauté de la part de ses hommes, surtout quand il n'hésite pas à faire des exemples, en exécutant de façon spectaculaire et sanglante ceux qui contestent son autorité (notez que ça marche aussi pour les chefs qui ne sont pas des mutants, et que la folie affichée d'un chef peut donner le même résultat...). Tandis que d'autresbandesappuient leur cohérence sur la camaraderie, la rigueur militaire ou la fraternité, cesbandes-ci sont principalement soudées par l'aura de mystère et de terreur qui se dégage de leur chef. Vous voyez où je veux en venir ? La faille de cesbandesréside également dans son atout majeur. Faites tomber le monstre et son emprise sur le reste de la bande s'estompera aussitôt, emportant avec elle la cohérence et la stratégie des brigands. (...)
Méfiance cependant, car masqué et plutôt juste, c'est peut-être seulement un justicier qui cherche à dissimuler son identité (ou encore un homme qui tient à une réputation respectable ou à préserver les siens) : en revanche masqué et sans pitié sont les signes d'un chef monstrueux. Lesbandesmonstrueuses : Bien que l'on parle plus communément des humains quand on pense au brigandage, d'autres créatures humanoïdes sont-elles aussi friandes de cette pratique, entre elles et vis-à-vis des sociétés humaines. (...)
Si par contre les victimes ont le malheur d'êtres attrapées vivantes les pires sévices et supplices ne leur seront pas épargnés. Lesbandesexclusivement constituées de mutants agissent soit comme les premiers, soit comme les seconds, en fonction du rapport de force qu'ils estiment entre eux et leur cible. (...)
Ce qui est vrai pour le petit brigand l'est encore plus de ceux-là : il n'y a pas un bandit de grand chemin, mais plutôt un ramassis de cas particuliers et d'individualités complexes et passionnantes à chasser. Qu'ils soient galants ou sanguinaires, seuls ou enbandes, ils ne sont jamais débutants. Ces types sont des professionnels du détroussage en bonne et due forme et peuvent littéralement être apparentés à tous les types de brigands, de l'ancien soldat au meurtrier fuyant son passé, mais leur point commun est leur grande habileté, tant à l'épée qu'à cheval. (...)
Heureusement ces types-là sont rares, et ont souvent fait leurs débuts dans les rangs des armées de cet Empire. Le plus souvent, lesbandesont plutôt des lieux d'embuscade de prédilection qui sont assez facilement identifiables. Ils chargent en général un petit groupe de rabatteurs de presser leurs proies dans la bonne direction, quand celles-ci ne s'y jettent pas tout droit d'elles-mêmes. (...)
Ceci est bien entendu valable uniquement pour les fosses suffisamment profondes et / ou munies de piques mortelles, et ayant déjà fait leurs preuves, car il n'y a rien de plus navrant pour un brigand que de se rendre compte que ses victimes ont survécu à leur chute, en emportant leurs richesses avec elles. Certainesbandesguettent donc le passage de leur proie sur le pied de guerre, prêtes à fondre sur l'ennemi aussitôt après la chute. (...)
La chute crée en effet un choc suffisant pour tuer ou assommer une partie des passagers, et les guetteurs sont là pour se charger du reste. Notez bien que cette technique peut très bien marcher pour desbandesde faible effectif, voire pour un individu seul, s'il est assez solide pour creuser une fosse. (...)
L'escorte n'a d'autre choix que de rapidement se rendre ou d'être inexorablement écrasée après une faible résistance. Peu debandesde brigands sont capables de réaliser un tel exploit. Et à dire vrai, ce sont plutôt des escadrons de « corsaires », des mercenaires recrutés pour l'occasion et commandés par un capitaine d'armée d'un pays étranger à peine déguisé. (...)
La peur est une arme qui a de tout temps été exploitée par les ennemis de l'homme, quels qu'ils soient, et lorsque l'homme lui-même en fait usage, il n'en est plus vraiment un selon moi, c'est pour ça que je vous exhorte à ne faire preuve d'aucune pitié si vous êtes à l'avenir confrontés à desbandesqui saccagent des fermes et des villages. L'infiltration discrète : Les brigands moins sanguinaires ou moins sûrs d'eux préfèrent à l'attaque en masse les méthodes d'infiltration et de pillage discret. (...)
Ce sont parfois de véritables cambrioleurs des campagnes, ces lascars, qui n'hésitent pas à rentrer dans les fermes en pleine nuit après avoir escaladé les clôtures, à détrousser les clients des auberges durant la nuit ou à forcer les portes des écuries de ces établissements pour y dérober chevaux et bagages des voyageurs. Certainesbandesde tailles importantes vont même jusqu'à piller des villages entiers de la sorte, en prenant tout ce qui n'est pas gardé après s'être introduits dans les murs par la ruse, et s'enfuyant aux premiers signes de danger. C'est une des techniques favorites desbandesdirigées par un noyau d'adorateurs de Ranald, qui méprisent la violence et l'usage de la contrainte armée pour réaliser leurs larcins. (...)
Ces victimes font parfois partie du plan des brigands, comme le gardien qu'il faut à tout prix éliminer pour investir un entrepôt, mais les brigands improvisent aussi beaucoup, en gardant une ligne de conduite qui varie d'un groupe à l'autre. Certainesbandesne tuent pas, ou seulement si elles y sont forcées, d'autres massacrent allègrement tout ce qui se met en travers de leur chemin. (...)
Bref, la discrétion est une façon élégante de rester plus longtemps en activité pour les brigands. Croyez moi, lesbandesqui durent le plus sont rarement les plus violentes. Les chiens sont une bonne protection contre la discrétion de ces malfrats. (...)
Mais bon voilà, ils ont un objectif et n'ont pas mille façons de l'atteindre. Hormis la bataille rangée et la discrétion de minuit, certainesbandesont parfois recours à la diversion. Une attaque sur une ferme non loin de la communauté peut détourner l'attention des forces de l'ordre et ne laisser que quelques gardes pour protéger la véritable cible des malandrins. (...)
Notez bien que l'incident servant à la diversion peut très bien être relativement bénin, voire fictif, car certains chefs debandespourraient avoir des scrupules à détruire toutes les réserves de grain d'un village isolé, même pour s'emparer du trésor de l'aubergiste. (...)« Eh non, petits, je ne vais pas du tout vous parler des patrouilleurs. Vous avez fait votre temps à la caserne d'entraînement, maintenant c'est la route qui vous attend. Z'en savez assez sur nous, c'est eux que vous allez devoir apprendre à connaître maintenant. Il faut dire qu'on les connaît bien, à force d'avoir affaire à de tels sacripants. Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers ...