Les mille Dangers de la Route
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Contient : clients (6)(...) Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers, alors que nosclientsne connaissent en général que leur propre sorte de sales types. C'est bien simple, chaque route a, a eu, ou aura les siens... De salopards, je veux dire. (...)
Il n'est pas rare d'ailleurs que ces hommes ne soient pas un véritable danger dans les premières semaines de leur fuite, mais la faim et la peur aidant, ils finissent bien vite par s'en remettre aux seules extrémités qui leur restent. Ils deviennent alors desclientspour nous. Quand ils font que passer, on peut généralement pas grand-chose pour eux. Le temps qu'on soit prévenu, et les voilà déjà à des lieues de leur crime, à moins que Ranald leur joue un de ses tours en leur faisant commettre une imprudence pas loin d'une auberge où une patrouille a fait halte. (...)
Les patrouilleurs patrouillent, les gardes gardent. Le guet... Bref, pas toujours facile de courir après nosclientsquand les chipoteurs des cités refusent de nous laisser passer. Mais soyons bien clairs, les mafias urbaines n'ont pas coutume de financer des opérations régulières sur les routes, sauf cas exceptionnel (ville très proche ou affaire juteuse). (...)
Ils sont alors aussi insaisissables que les fuyards, car une fois les prêteurs sur gage remboursés et les gros bras rappelés, plus rien n'oblige nosclientsà nous attendre. Ils nous échappent alors le plus souvent, sauf s'ils laissent des preuves irréfutables de leur culpabilité, ce qui n'est finalement pas rare avec ces amateurs. (...)
Ce sont parfois de véritables cambrioleurs des campagnes, ces lascars, qui n'hésitent pas à rentrer dans les fermes en pleine nuit après avoir escaladé les clôtures, à détrousser lesclientsdes auberges durant la nuit ou à forcer les portes des écuries de ces établissements pour y dérober chevaux et bagages des voyageurs. (...)
Ils prélèvent leur dû uniquement sous la menace à peine voilée de mettre à exécution les dangers dont ils prétendent protéger leurs «clients». Parfois même, ils font un bel exemple et incendient l'établissement d'un aubergiste peu réceptif à leurs discrets sousentendus. (...)« Eh non, petits, je ne vais pas du tout vous parler des patrouilleurs. Vous avez fait votre temps à la caserne d'entraînement, maintenant c'est la route qui vous attend. Z'en savez assez sur nous, c'est eux que vous allez devoir apprendre à connaître maintenant. Il faut dire qu'on les connaît bien, à force d'avoir affaire à de tels sacripants. Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers ...