La Fae et le Rat
sur Vox Ludi au format (25.7 Mo)
Contient : yeux (6)(...) Pas plus que les cinq fois précédentes. - Bah moi je suis sûr d'avoir vu quelque chose. Une paire d'yeuxbien sournois qui ne cessaient de nous épier. - Sur le bord de la route ? Anton chercha son arbalète du bout des doigts, espérant que ça l'aiderait à paraître concerné par les soupçons incessants de son collègue. (...)
Ils étaient trempés jusqu'aux os malgré leurs capes huilées. Repoussant une mèche ruisselante de sesyeux, Anton lut sur les panneaux des noms de villages qui ne lui disaient rien. Le nain émit un grognement et regardant par-dessus l'épaule d'Anton. (...)
Rogur jura à propos du sens de l'hospitalité des humains. Pour une fois Anton ne trouva rien à redire. Ils mangèrent en silence sans quitter desyeuxles volutes de fumée qui s'échappaient de la cheminée, proche et inaccessible à la fois. La fumée semblait se mêler aux nappes de brume qui s'élevaient de la forêt alentour. (...)
La nuit était noire et il était allongé dans la boue, ses braies mouillées de soupe renversée. Une forme sombre était penchée sur lui. Se frottant lesyeux, Anton vit que c'était une très jeune femme au doux visage encadré par d'interminables cheveux mauves qui luisaient à la lueur des braises du feu de camp. Lesyeuxbraqués sur lui étaient d'un violet profond, mais pour l'heure ils pleuraient et semblaient au bord de la panique. (...)
Visiblement lui aussi s'était endormi sans s'en rendre compte. - Pas une elfe, une fée, chuchota la jeune femme auxyeuxque la folie gagnait. - Plus tard, souffla Anton. La soupe était droguée. La vieille nous a piégés. (...)La forêt étalait ses nuances automnales à perte de vue, et le déclin du soleil faisait miroiter les feuilles mortes comme autant de joyaux. Anton Maren oubliait de temps à autre que cette féérie chatoyante renfermait tant de dangers. Il s'abîmait alors dans des rêveries que peu d'hommes d'armes impériaux auraient comprises. Tant de teintes et ce parfum entêtant d'humus accentué par la bruine du soir faisaient de l'automne sa saison favorite. C'était en automne que les meilleures choses ...