Être une femme pendant la Belle-Époque
Contient : médecin (2)(...) Des femmes accèdent à l'enseignement supérieur : elles sont un peu plus de 2000 en 1914, soit le quart des effectifs, mais êtremédecinou avocat relève de l'exceptionnel. De très rares féministes se risquent à s'exprimer dans quelques journaux, osent entrer dans des lieux interdits aux femmes, tels que la Bourse ou la Chambre des députés, et prétendent exercer des professions exclusivement masculines : scientifique de haut niveau comme Marie Curie, oumédecinaliéniste comme Madeleine Pelletier en 1903. Ces personnalités fortes sont toutefois des pionnières qui font encore scandale et, malgré d'incontestables évolutions au cours de la période de la Belle Epoque, il reste évident que d'énormes progrès demeurent à accomplir pour donner aux femmes une place plus importante. (...)Il convient tout d'abord de préciser que cet article est centré sur la situation des femmes françaises qui, même si l'on remarque quelques améliorations au cours de la période, n'est guère enviable dans bien des domaines. La plupart des femmes ont en effet une existence de soumission et de dépendance au monde masculin et sont, pour reprendre la formulation employée par Maurice Hauriou, dans une note parue dans le Recueil général de lois et des arrêts , fondé par J-B.Sirey, un « citoyen inexistant ...