Créer, puis peaufiner un personnage
On peut le dire sans risquer d'être démenti, Maléfices, dans l'esprit même de ses auteurs, accordait une bien plus large place à l'interprétation du personnage qu'aux règles de simulation elles-mêmes. Cela lui fut reproché par certains... mais lui apporta aussi nombre de joueurs et de Meneurs tout de suite intéressés, puis passionnés par cet aspect ludique très original à l'époque. C'est ce parti-pris de l'interprétation poussée des personnages que se propose d'examiner cet article. 1/ Un ...Contient : aventure (5)(...) - ou imposent aux joueurs des personnages préparés d'avance - pour les néophites, on dit « personnages pré-tirés » - pour qu'il soit logique de les voir s'impliquer dans l'aventure... De ce fait, les joueurs incarnent parfois des personnages qui exigent d'eux - mais la contrainte, vous le verrez ou le savez, est loin d'être pénible ! (...)
De même, le simple fait que les scénarios puissent se dérouler entre 1870 et 1914 amène souvent un joueur à créer un autre personnage parce que celui qu'il incarne habituellement dans les années 1900 serait trop jeune pour uneaventuresituée en 1880... Idéalement, un joueur de Maléfices devrait à mon sens posséder deux personnages « habituels » : un pour jouer de 1875 à 1899, par exemple, et un pour jouer les aventures situées en 1900 et après. (...)
Vous le voyez, malgré cette restriction, Maléfices, plus encore que d'autres jeux de rôle, vous offre l'agréable possibilité d'incarner d'uneaventureà l'autre des personnages fort différents, que vous retrouverez d'ailleurs, vous le verrez, avec joie au fil des aventures. (...)
On ne le dira jamais assez, et c'est pourquoi je tiens à le rappeler, Maléfices, n'est pas un jeu qui, comme l'Appel de Cthulhu, accueille des Indiana Jones en herbe, prêts à tout pour sauver le monde ; il s'agit davantage de se mettre dans la peau d'un monsieur tout le monde à qui il arrive une tuile, à savoir l'aventure... Les personnages de Maléfices NE SONT PAS des surhommes ni des super-héros. Ce sont « de vrais gens », certes un peu plus curieux, un peu plus ouverts, un peu plus aventureux peut-être que la moyenne de leurs contemporains, mais pas plus ! (...)
Ce qu'il en adviendra n'est pas à dire ici. Mais ce hasard-là va, sans crier gare, propulser notre brave retraité provincial en pleineAventure- vous avez noté le grand A ? -. Eh bien, c'est cela, Maléfices , et plus encore... Vous ne me croyez pas ? (...)