Constantinople
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Contient : conflit (3)(...) Les deux éléments essentiels à l'aide desquels s'est formée la monarchie de caractère proprement byzantin apparaissent dès le règne de Constantin. Le premier est la fin duconflitentre le christianisme et le pouvoir impérial; il faudra moins d'un siècle depuis les édits de tolérance pour qu'une étroite alliance de l'un et de l'autre devienne une des bases de l'Etat. (...)
Mais à la mort d'Andronic éclata une guerre civile entre les partisans du tout-puissant ministre et ceux de l'impératrice Anne de Savoie, qui se disputaient la régence (1341-1346). Sur ceconflitse greffèrent la querelle religieuse qui s'était élevée autour du mouvement mystique de l'hésychasme, et le soulèvement des zélotes provoqué par la crise économique. (...)
D'abord vainqueur, Jean se fit couronner sous le nom de Jean VI; mais, par la suite, lorsque le fils d'Andronic III, Jean V, fut en âge de revendiquer le pouvoir, un secondconflitéclata (1352-1354) qui se termina par l'abdication forcée de l'usurpateur. Au cours de ces luttes longues et confuses, chacun des partis fut fatalement amené à solliciter l'appui de l'étranger; ce fut le signal du démembrement de l'Empire. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...